Sujet: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:02
Daenarys Laureen Snow-Einsworth
" And after all, you're my wonderwall "
NOM(S) ∞ Je me nomme Snow-Einsworth. Oui, un nom composé. Pour la simple et bonne raison que, en se mariant, ma mère a souhaité garder son nom de jeune fille. Et quand je suis née, elle a décidé que moi aussi, je devais porter les deux noms. Snow, est donc le nom de ma mère, Elizabeth Snow. Einsworth est par conséquent le nom de mon père, Grayson Einsworth.PRÉNOMS ∞ Je me prénomme Daenarys. Ne cherchez pas de logique, il n’y en a pas. La tradition de la famille veut que chaque descendant conserve des prénoms originaux, pour se distinguer des autres. Ma sœur, par exemple, se prénomme Shanleigh. J’ai donc hérité du prénom Daenarys, qui, s’il est original à au moins l’avantage d’être joli. Mon deuxième prénom, Laureen, est simplement un hommage à ma grand-mère, décédée peu de temps avant ma naissance.SURNOMS ∞ Un certain homme dont je ne citerais pas le nom s’est obstiné à m’appeler Daeris. Mis à part ça, je n’ai pas réellement de surnom. Si parfois, on raccourcit mon prénom en Dae, par flemme je présume, je n’ai pas de surnoms particuliers, surtout pas venant de ma famille, bien trop coincée pour ce genre de choses voyez-vous.DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ Il y a vingt-six ans de cela, lors d’un hiver relativement froid, j’ai montré le bout de mon nez pour la première fois. C’était un douze février, l’année mille neuf cent quatre-vingt-six. Et ce jour à bien entendu marquer l’esprit de ma famille. En tant qu’ainée de ma petite famille et donc premier enfant de mes parents, j’ai forcément été reçue comme un cadeau précieux. Un cadeau certes, mais sous la surface … ? Enfin bref. Ah tiens. Je parle, je parle, mais j’ai oublié de vous dire l’essentiel. Je suis née à Joliet, dans l’Etat de l’Illinois. Je n’avais que cinq ans, quand nous avons quitté notre Illinois natal pour s’installer à New-York, à cause du travail de papa. Mais en réalité, je soupçonne maman d’être derrière ce déménagement parce que … Bah parce qu’en fait, elle estime que les boutiques de New-York sont beaucoup mieux et qu’une famille comme la nôtre se doit de vivre dans l’Upper East Side, pardi !ÂGE ∞ J’ai vingt-six ans, ce qui fait que bien évidemment, je suis majeure et vaccinée. J’ai le droit de boire dans un bar, j’ai le droit d’aller voter et en plus, si je sors avec un petit jeune, on m’accusera de faire du détournement de mineur. N’est-elle pas belle la vie quand on est adulte ?NATIONALITÉ ∞ Je suis de nationalité purement américaine. Cependant, du côté de ma mère, je possède des origines Irlandaises. Mais pas de quoi se vanter cependant, notre sang Irlandais est tellement dilué que je suis sûr d’avoir plus d’alcool que de sang irlandais dans les veines, les soirs de fête.MÉTIER/ETUDES ∞ Depuis toute petite, j’ai voulu être une grande Dame, réussir dans un métier qui avait de la valeur à mes yeux. Si j’ai fait de la musique quand j’étais enfant – du piano plus précisément – aujourd’hui ce n’est plus qu’une passion. J’aurais très bien pu faire de la musique mon métier, mais ça n’a pas été le cas. J’ai préféré utiliser l’argent de papa et de maman pour obtenir une galerie d’art. Être le big boss, il n’y a que ça de vrai finalement.SITUATION FINANCIÈRE ∞ Grâce à mes parents, je n’ai jamais été dans le besoin, bien au contraire, j’ai toujours eu plus que ce qui était nécessaire. Maintenant, je suis également indépendante financièrement grâce à la galerie d’art que je tiens. Mais au besoin je sais que je pourrais toujours compter sur l’argent de mes parents qui ne me laisseront jamais sur le trottoir, tant ils auraient honte.STATUT CIVIL ∞ Je suis fiancée depuis sept mois à mon beau Samuel. Bien entendu, je ne sais pas que les choses sont loin d’être gagnées, mais je suis ravie de cela, bien que je lui ai relativement forcé la main.GROUPE ∞ Beige ceux qui on changé toute leur vie et qui le regrette ☨ J'ai utilisé mon voeu d'anniversaire ou de Noël et pour la première fois de ma vie, ma marraine la fée à réalisé ce que j'ai demandé. Mais comme nous le contaient nos aieuls, les voeux se retournent souvent contre nous ! J'ai tout ce que je désire et pourtant je ne suis pas du tout heureux, bien au contraire. Chaque jour qui passe me fait regretter ce que j'ai voulu depuis bien longtemps.AVATAR ∞ Ma jolie bouille est celle de Meghan Ory.EST-IL UN SCÉNARIO/PRÉDÉFINIS ? ∞Je suis un scénario, sortit tout droit de l’esprit tordu de mon beau Samuel, mon roi, mon dieu, mon … Ok maggle. CRÉDITS ∞Cristaline & Tumblr
Généreuse – Possessive – Sensible – Agaçante par moment – Têtue – Obstinée – Veut toujours avoir raison – Un peu narcissique – Parfois hautaine – Souriante – Amusante – Attachante – Bonne copine – Bien élevée – Toujours polie, même quand elle devient insultante – Il lui arrive d’envoyer promener les gens mais toujours avec le sourire – Peut parfois se montrer capricieuse – Intransigeante – Autoritaire – Plus fragile qu’elle ne veut bien le laisser croire – Fleur bleue – Douce – Tactile – Câline – Enfant gâtée – Perfectionniste – Aime râler pour la forme – S’investit à fond dans ce qu’elle fait – Très attentive et à l’écoute des autres.
Daenarys est amoureuse du simple faite de connaître l’amour, l’amour tiens donc une place très importante dans sa vie ★ Elle se voit bien avec un chien, pleins d’enfants et une grande maison, d’ici une année ou deux ★ Daenarys est une véritable accroc à la caféine, c’est d’ailleurs la première chose qui lui faut le matin sans quoi elle est de mauvaise humeur toute la journée ★ Elle a l’habitude que tout lui réussisse et d’obtenir tout ce qu’elle veut. Les échecs ne sont donc pas permis pour elle ★ Pour elle, la situation professionnelle est relativement importante. Elle n’aurait jamais pu faire un métier banal, cela va de soit ★ Elle ne fume pas et ne boit qu’en soirée, l’hygiène de vie est importante pour elle et elle râle souvent sur Samuel parce qu’il empeste le tabac froid ★ Elle adore l’odeur de l’essence ★ En voiture, elle est parfois dangereuse, surtout quand elle est énervée, auquel cas elle cri sur tous les autres chauffards ★ Elle est fan de musique depuis toujours, mais attention, ce n’est pas parce qu’on est fille de bonne famille qu’on n’écoute que de l’opérât. La demoiselle est tout aussi fan d’ACDC que de Beethoven. Tout dépend de son humeur au final ★ Quand elle est vexée ou blessée, elle a tendance à devenir agressive pour se protéger ★ Sa saison préférée est l’hiver. Et pour cause, elle a toujours aimé la neige, noël, les guirlandes, la magie de ces périodes de fêtes. A l’approche de noël, elle est toujours comme une gamine, même à vingt-six ans ★ Elle est très croyante ★ Son fruit préféré est la fraise ★ Elle pourrait passer son temps à manger de la pizza ★ Elle est loin d’être obsédée par son poids ★ Son shampoing à une odeur de kiwi et son gel douche de noix de coco ★ Elle a parfois tendance à rêvasser ★ Elle est d’avantage fan des soirées entre copines que des grosses fiestas en boite de nuit ★ En amour comme en amitié, elle se donne sans compter quitte à se retrouver blessée par la suite ★ Elle a parfois tendance à s’exciter pour pas grand-chose ★ Elle adore les enfants ★Elle conduit une vieille Aston Martin ★ Elle a pris beaucoup d’indépendance après avoir quitté la maison parce que son père avait tendance à trop la couver ★ Elle est allergique au pollen
informations sur le joueur:
PSEUDO/PRÉNOM ∞Je m'appelle Cindy, j'ai quatre ans et j'suis petite //POUTRE//ÂGE ∞Je suis suffisamment vieille pour faire du détournement de mineur OÙ AS TU CONNU LE FORUM ? ∞Par le plus grand des hasard, sur une recherche sur google et le pire c'est que je ne me souviens même pas ce que je cherchais x)EST-CE-QU'IL TE PLAIT ? ∞Naaaaaaan en fait j'ai des critères super sélectifs : je ne m'inscris que sur les forums que je n'aime pas fufufu ♪ Non sérieusement, il est super joli, bien codé et de ce que j'ai pu en voir les gens sont super sympas TEMPS DE CONNEXION ∞ 7/7 jours.UN DERNIER MOT? ∞Je m'aime ? Comment ça je suis narcissique ?! Non plus sérieusement, j'ai hâte de commencer ma fiche itout niiiiia :omg
Code:
<perso><pris>meghan ory</pris> ☨ daenarys l. s-einsworth</perso>
Dernière édition par Daenarys L. S-Einsworth le Lun 4 Fév - 10:31, édité 11 fois
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fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:02
Once upon a time
Il était une fois, dans une contrée lointaine, un homme et une femme qui s’aimaient énormément. La femme était un peu aigrie et agaçante et l’homme était un gosse de riche tout à fait détestable tant son charisme était remarquable, mais ils étaient fait pour s’entendre. Ensemble, ils avaient des rêves pleins la tête. Ensemble ils voulaient changer le monde. Certes, ce n’est pas ce qui arriva. Ils se marièrent et eurent trois enfants. Mais curieusement, la vie était belle pour eux. Ils avaient la richesse, mais ils avaient surtout l’amour. Eux, qui étaient à cheval sur les conventions, croyaient surtout au pouvoir de l’amour. Un pouvoir qui dépassait tout. Ils auraient pu surmonter n’importe quoi tous les deux parce qu’ils s’aimaient. Et tout ce qu’ils pouvaient souhaiter en retour, c’était que leurs enfants connaissent un jour le même bonheur. Rien n’aurait pu rendre ces parents déjà comblés par la vie que d’avoir des enfants épanouis. Qu’importe les tragédies, ils voulaient le meilleur pour eux, le plus beau et le plus cher. Quitte à se sacrifier au passage et à les contraindre à une éducation très strictes. Le plus important n’était pas le moyen d’y parvenir, c’était le résultat final. Ce qui compte c'est le happy end ♥
Vous êtes-vous déjà demandé quelle trace laisse notre passage sur terre ? Si une seule vie peut réellement avoir un effet sur le monde, ou si les choses que nous faisons ont une quelconque importance ? Moi je crois que oui, et je crois qu’un seul homme peut changer la vie de beaucoup d’autres pour le meilleur ou pour le pire.
« Paris ». La Grande Dame qu’était Elizabeth Snow repoussait le cendrier sur la table. Paris. C’était un joli prénom, non, Paris ? Ça avait de la classe, de l’élégance. C’était purement français oui. Et puis au moins elle était sûre qu’aucun autre enfant ne porterait le même nom. C’était important pour elle, en tout cas. Elle ne voulait pas d’un prénom passe partout. Elle n’avait pas envie que dix personnes s’appellent comme sa fille. C’était quelque chose qui lui tenait à cœur et il avait plutôt intérêt à être d’accord avec elle s’il ne voulait pas qu’elle lui fasse manger une de ses clopes. « Il est hors de question que ma fille s’appelle comme la capitale de France, très chère ». Bien, bien. Portant son fumoir argenté à ses lèvres, la Dame poussa un profond soupir d’exaspération. Elle aimait son mari, mais parfois, il pouvait se montrer si snob, s’en était insupportable. Et l’originalité, il connaissait. Ce n’était pas faute de tenter de le sortir de son bureau de temps en temps, mais il était d’un psychorigide parfois, c’était agaçant ! Se renfrognant, la Dame bien têtue décida de bouder. Son mari de son côté, pria pour que l’enfant à venir n’hérites pas du caractère de cochon de sa mère, sinon, il n’était malheureusement pas sortit des problèmes. Pauvre homme qu’il était, qu’allait-il devenir avec deux femmes pareilles à la maison. « Et qu’est-ce que tu penses de Daenarys ? ». « Daenarys ? ». Oui, Daenarys. Elle avait lu cela quelque part et ça lui avait immédiatement plut. C’était original, c’était beau et surtout, ça ne voulait rien dire. Les gens ne risquaient pas de tenter de faire un quelconque rapprochement entre le prénom et autre chose puisqu’il n’y avait pas de rapprochement à faire. C’était bien pratique d’ailleurs. Et puis elle-même s’appelait Elizabeth, elle savait donc ce que c’était que de porter un prénom très commun et ne souhaitait pas la même chose pour son enfant. Point barre. « Daenarys … Oui, c’est … Différent. Très joli ». En conclusion, cela voulait surtout dire ‘‘pourvu que tu me fiches la paix’’. Mais au moins ça avait le mérite de rendre Madame Snow-Einsworth d’excellente humeur. Sa fille s’appellerait Daenarys. Merveilleux ♥
* * *
Elizabeth Snow fronça là sensiblement ses délicats sourcils. Ayant abandonné la cigarette en cours de grossesse, elle était devenue tout bonnement exécrable. C’était les hormones, disaient les médecins. Et plus les mois avançaient, plus elle devait agaçante, insupportable pour son pauvre mari. Mais il l’aimait tellement et elle était si belle et rayonnante, depuis qu’elle était enceinte. Ah, si seulement elle pouvait rester enceinte toute sa vie. Sans compter qu’il ne crachait pas sur la jolie poitrine qu’elle arborait depuis. Eh ! Il restait un homme, avec des besoins. Et avec une femme certes aussi grosse qu’une baleine, mais terriblement sexy. Les sourcils froncés donc, la Dame fixait son mari, occupé à lire son journal. L’idiot ! Elle était enceinte jusqu’au cou et lui, il lisait le journal. Il n’y avait donc aucune justice sur cette planète ? Oui décidément, Elizabeth était particulièrement en colère contre son mari. C’est LUI qui lui avait fait ça. « GRAYSON ! ». Le Grayson en question sursauta. Il était rentré du travail il y avait un peu moins d’une heure et voilà déjà qu’il subissait les foudres de sa femme. Ah, quel monde cruel. Il n’y avait pas mort d’homme pourtant. Naissance plutôt je dirais même. « Hm ? ». « Comment est-ce que tu peux rester là à lire le journal alors que ta fille va bientôt naître ». Il haussa un sourcil. « Elle va naitre dans deux semaines chérie … ». « Et alors ? ». « Alors, je ne vais pas m’arrêter de vivre pendant deux semaines et donc, je lis le journal. Mais si tu veux, je peux t’emmener à la maternité hein. Si on y va à pieds, on devrait y être dans …une demi-heure. Et on passera les treize prochains jours assis dans la salle d’attente en espérant bien sûre qu’elle vienne à l’heure parce que si elle est en retard, je te dis même pas … ». Ricanement. Suivi d’un journal dans sa figure qui le fit rire encore plus. « Et en plus, tu te moques de moi ! ». « Allez, calme toi chérie, détends toi, tu vas faire un malaise si tu continues à froncer les sourcils comme ça … D’ailleurs, tu as pensé à prendre rendez-vous chez l’esthéticienne ? ». « Argh ! ». Elle fronce les sourcils encore une fois et le jeune père retourna dans son journal. Pour les deux minutes à venir du moins. « GRAYSON ! ». Coup sur la table, froncement de sourcils. « Quoi EN-CORE ?! ». Grayson Einsworth était habitué aux crises de sa femme, mais là, il commençait à perdre patience. Plus sa grossesse avançait, plus elle était insupportable. Et là, il perdait patience. « Je viens de perdre les eaux ». « Oh ! ». Oui oh. Qu’attendre de plus d’un homme, quand la situation devenait pressante ?
* * *
Inspiration. Expiration. Inspiration. Expiration. Et on pousse. Inspiration. Expiration. Inspiration. Expiration. Et on pousse. Le travail durait depuis plusieurs heures maintenant. Et personne ne pouvait imaginer la douleur qu’elle subissait à ce moment. Personne à part les autres femmes ayant déjà eu des enfants peut-être. Mais c’est surtout son mari qui ne pouvait pas comprendre. Par contre, il souffrait aussi, tant sa femme serrait sa main avec force. Mais rien de comparable. Elle était fatiguée. Elle voulait laisser tomber. Elle aurait aimé les envoyés promener, tous, et dormir. Et reprendre plus tard. Mais on ne lui en laissait pas vraiment l’occasion. « Encore un peu de courage madame, je vois la tête, vous y êtes bientôt ». Oh, elle aimerait bien l’y voir l’idiot ! On verrait s’il aurait encore l’air si content après ! Idiot ! Le jour où un homme connaitrait la douleur de l’accouchement, il pourrait revenir parler ! Espèce de … « Allez madame, encore un tout petit effort … Là … La voilà ! Félicitation, vous avez une belle petite fille ». Si belle oui. Et elle était enfin là, elle pouvait la tenir au creux de ses bras. Le cœur au bord des lèvres, elle serra son enfant tout contre son cœur. La fatigue, la douleur. Rien ne pouvait lui enlever son bonheur. Elle était si heureuse. Enfin, sa petite Daenarys l’avait rejointe à ses côtés.
You are so stupid
La vie n'est pas un sport qu'on se contente de regarder. Gagner, perdre, ou faire match nul, la partie est en cours, qu'on le veuille ou non. Alors allez-y, discutez avec l'arbitre, changez les règles, trichez un peu. Faites une pause et soignez vos plaies. Mais jouez. Jouez ! Jouez le jeu. Jouez vite. Jouez librement. Jouez comme si il n'y avait pas de lendemain. D'accord, l'important n'est pas de gagner ou de perdre, l'important c'est la manière de jouer. Vous ne croyez pas ?
« C’est mon petit frère. C’est ma maman qui l’a dit ». Penchée par-dessus le berceau de son petit frère qui venait tout juste de naitre, la belle petite fille, âgée de quatre ans, discutait avec sa cousine du même âge. Son frère était né une semaine et demie plus tôt, mais ça ne faisait qu’une semaine qu’il était rentré à la maison, ramenant sa maman avec lui. Daenarys avait eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi elle devait maintenant partager sa mère. Ça avait toujours été sa maman, pourquoi est-ce qu’elle devait maintenant la partager ? Ça n’avait pas de sens, mais soit. Elle avait tenu à montrer l’intrus à sa cousine, au cas où elle serait elle aussi envahie par "le bébé", cette atroce créature qui passe son temps à pleurer et vers qui on accourt, quand c’est le cas. Elle s’était d’ailleurs demandée pour cette raison, si les pleurs du bébé n’étaient pas une sorte de maladie atroce pour les oreilles, pour qu’on cherche absolument à le faire taire. Parce que si ça n’avait tenu qu’à elle, on l’aurait enfermé dans une pièce et laissé pleurer jusqu’à ce qu’il se taise. Mais non, les adultes tenaient absolument à le cajoler. N’importe quoi ! « Mais je ne suis pas sûr que ce soit mon frère, parce qu’il ne me ressemble pas du tout. Il n’a pas de cheveux comme moi alors je peux même pas lui faire des couettes. Et en plus il est un peu bête ». Hochement de tête grave de la part de l’enfant. Claquement de langue furieux de la part de madame Snow, qui se tenait dans la pièce pour surveiller ce que les enfants faisaient. « Daenarys ! ». « Ouiiiiiiii ma petite maman chériiiiie ? ». Mais devant l’air furieux de la matriarche, Daenarys laissa son sourire de côté, pour un regard plus neutre et dénué d’expression. Elle avait dit ou fait quelque chose de mal, à tout hasard ? « Tu ne peux pas dire que ton frère est bête. Ce n’est encore qu’un bébé ». Hein ? Oui, elle avait bien compris que son frère était un bébé, mais elle ne voyait pas en quoi c’était une raison suffisante pour expliquer qu’il n’était pas bête. D’accord, c’était un bébé, mais quand même, être aussi niais, ce n’était pas donné à tous le monde, n’est-ce pas. « Maiiiis. Je n’y peux rien ma petite maman. Il passe sa journée à regarder le plafond ou alors il dort. Et il ne répond même pas quand on l’appelle. Il sait rien faire ! Regarde : Elwyyyyn ! Yououh Elwyn ! Tu vois. Il réponds pas. Même Lady elle répond quand je l’appelle. Et pourtant papa il dit toujours que c’est le chien le plus stupide de la terre ». Oui, c’était une logique purement Daenarysienne, de prouver que même le chien de la famille était plus intelligent que son frère. En même temps, à son âge, alors qu’on ne lui avait pas clairement expliqué ce que ça changerait pour elle d’avoir un petit frère à la maison, comment était-elle sensée réagir ? Les choses étaient un peu compliquées pour elle. Cette enfant gâtée, née avec une cuillère en argent dans la bouche, devait maintenant partager sa maman, son papa et même sa nurse avec un ‘‘bébé’’. A la bonne heure, mais c’était quoi, concrètement, un bébé ? « Il suffit Daenarys ! Sois gentille ! Je te l’ai déjà dis, si tu n’es pas gentille avec les autres, tu seras punie. Et tiens-toi droite ! Ce n’est pas des manières de te tenir ! ».Ah oui, ça … Les bonnes manières, elle avait faillis oublier. Se redressant, la petite fille croisa ses mains dans son dos et accompagnée de sa cousine, elle sortit en sifflotant doucement.
* * *
Debout dans le salon, un livre posé sur la tête, la Belle Demoiselle Snow-Einsworth tirait légèrement la langue, sous l’effet de la concentration. Un peu trop turbulente, une demi-heure plutôt, la Grande Dame Snow avait finit par perdre patience. Elle manquait cruellement de sommeil avec l’arrivé du nourrisson et elle avait surtout une quantité de travail monstre, qui nécessitait toute sa concentration. Oui, la Grande Dame avait besoin de silence. Et quoi de mieux pour cela que de confier une très grande mission à sa Belle Enfant ? Une mission secrète, lui avait-elle murmuré. Elle avait d’ailleurs facilement réussi à convaincre son enfant que ce qu’elle faisait était d’une importance capitale en lui affirmant que toute Jeune Fille devait savoir se tenir et que tant qu’elle n’arriverait pas à marcher avec un livre sur sa tête, elle ne pourrait jamais prétendre être une véritable princesse. Daenarys avait d’abord failli pleurer, mais finalement, elle avait accepté le challenge. Son caractère de battante ressortait déjà, malgré ses seulement cinq ans. Elle était une princesse. Et s’il fallait qu’elle fasse tenir un maudis livre sur sa tête pour que tout le monde le sache, alors elle le ferait, aussi ridicule puisse-t-elle paraître. Un aller-retour. Le livre tombé quatre fois. Deux allers-retours. Le livre tombé six fois. Mais elle ne lâchait pas prise, véritable tête de mule qu’elle était déjà. Si cela pouvait s’avérer être un véritable défaut, on ne pouvait qu’espérer qu’elle utiliserait toute cette énergie au profit de quelque chose de grand, dans son avenir. Et pour l’instant, ce quelque chose de grand consistait à faire tenir un livre sur sa tête, pour prouver au monde entier qu’elle était une merveilleuse princesse. Les bras écartés pour se donner plus de stabilité, elle fronçait là sensiblement ses délicats sourcils. Un pas. Deux pas. Trois pas. « Mamaaaaaaan, regarde ça … ». BAM. Une nouvelle fois, le livre chavira et tomba à ses pieds. Le regardant d’un air dépité, elle secoua la tête, comme si ce livre était responsable de tous les malheurs du monde. Nom de Dieu ! « … ça tenait ». Poussant un léger grognement de mécontentement – qu’elle se dépêcha de faire taire suite au regard de sa mère – elle ramassa le livre et en admira la couverture, surmonté d’un magnifique Pi doré. Un livre de mathématiques, lui avait dit sa mère quand elle avait demandé ce que c’était. Et ce livre, dans l’immédiat, illustrait bien l’expression « mon livre de mathématiques s’est suicidé parce qu’il avait trop de problèmes ». Dépitée, la Jeune Enfant retrouva soudainement le sourire quand elle entendit la porte d’entrer de la résidence Einsworth s’ouvrir. Oh. Vu l’heure qu’il était, ça ne pouvait qu’être … « Papaaaaaaaaaaaaaa ! ». Courant dans l’entrée, la petite fille débordante d’énergie trépignait déjà de l’arrivée de son père. Et alors qu’il posait son attaché-case dans l’entrée, elle ne lui laissa même pas le temps de lui dire bonjour, qu’elle commençait déjà à le noyer sous un incessant flot de paroles. « Tu sais quoi, tu sais quoi ?! Mère m’a dit que si j’étais capable de faire tenir un livre sur ma tête, je serais une princesse. Alors moi forcément j’ai essayé, mais tu vois … Je suis nuuuuuulle ! Mais c’est pas grave tu sais parce que comme je suis une vraie princesse, de toute façon je finirais pas y arriver. Ce n’est qu’une question de temps. Hein oui papa, c’est vrai ? Oh et je t’ai écoutée tu sais. Je me suis entrainée sur le piano. Et là je n’étais pas nulle, non, non, je n’étais pas nulle du tout. Monsieur Sanders il a dit que c’était pro … pro… di … Euh ? Prodigieux ! Ca se dit ça papa, prodigieux ? Enfin bref il a dit ça. Alors j’étais contente moi qu’il dise ça et je l’ai même dis à maman. Elle était contente aussi je crois mais maman elle n’est pas drôle aujourd’hui parce qu’elle travaille alors il ne faut pas faire de bruit parce que le bruit ça la dérange tu sais. Enfin bref. Après j’ai joué à la guitare aussi, comme tu avais dis. Mais j’ai finis par laisser tomber, parce que ça me faisait troooop mal aux doigts et que je n’aime pas avoir mal aux doigts. Ca fait mal d’avoir mal. Alors comme j’avais mal j’ai fais un beaaaau dessin. Un dessin de toi, de maman et de moi. Je n’ai pas mis Elwyn dessus parce qu’il est trop … ». Bête, s’apprêtait-elle à dire, mais alors qu’elle se dirigeait vers le salon, elle croisa le regard sombre et furieux de sa mère. Ah oui, elle avait faillit oublier qu’elle n’avait pas le droit de dire de son frère qu’il était bête. Oups. « … trop petit pour être dessiné. Je sais pas dessiner les petits bébés moi. Enfin j’aurais pu dessiner une mouche ou un cafard pour le représenter mais je ne sais pas dessiner les mouches et les cafards non plus. Dis, papa, tu veux le voir mon dessin, hein, tu veux le voir ? ». « Daenarys, arrête de parler autant, ton papa rentre du travail, laisse-le tranquille ». « Oh ! Mais ça le dérange pas que je parle autant, il dit toujours que toi aussi tu parles trop et qu’on se ressemble beaucoup là-dessus. Mais il dit aussi que c’est ce qu’il aime le plus chez nous ». Inconsciente du regard furieux que lançait la Dame Snow à son mari, Daenarys continuait de sautiller sur place, dans un élan d’excitation. C’était tout les jours le même cirque quand son père rentrait. « Oh et Marie-Laure, elle voulait qu’on aille chercher des tulipes pour décorer la table. Et moi je lui ai dis qu’elle était trop bête, parce que les tulipes ça pousse pas dans l’Illinois ! Hein papa c’est vrai que les tulipes ça pousse pas dans l’Illinois. Booon ! Je vais aller voir si Elwyn est réveillé pour le mettre dans la poussette. Je suis trop, trop, trop, contente que tu sois rentré ! Bisous maman, bisous papa ♪ ». Et sans un mot supplémentaire, elle s’en alla en gambadant, laissant son pauvre papa aux griffes de sa démoniaque et bien-aimée mère ♥
Empire state of mine
Certains disent que le changement peut-être mauvais. Mais dans la vie, le changement est bien souvent nécessaire. Il est toujours intéressant de tout recommencer ailleurs, de redémarrer une nouvelle vie. Parce que seules les bases solides ne bougeront pas, à force de changement. C’est parfois simplement le meilleur moyen pour faire un tri et pour ne garder que le meilleur.
« Daenarys chérie, viens voir papa ». Avait-elle encore fait une bêtise ? On ne savait jamais. Elle se méfiait un peu. Âgée de six ans, la belle petite fille avait commencée à être apprivoisée cependant. On lui avait appris ce qu’elle ne devait pas dire. Elle devait toujours se tenir droite. Attendre la prière avant de manger. Elle devait sourire, être aimable et être polie. Elle ne devait surtout pas être impertinente et elle devait toujours obéir. Mais malgré les manières qu’on essayait de lui inculquer, à coup de Chopin, de Mozart et autre, elle n’en restait pas moins une enfant et il lui arrivait de faire des bêtises, comme tout le monde. Grâce à Dieu, ce n’était pas pour une quelconque bêtise qu’on lui avait demandé de venir en ce jour. Ses parents avaient une grande annonce à faire. Et ils appréhendaient un peu la réaction de l’enfant. Faire changer ses repères à un enfant pouvait toujours s’avérer délicat. Mais ils n’avaient pas trop le choix. Ils attendirent donc que la petite fille, vêtue d’une jolie robe rose, s’installe sur le fauteuil dans lequel elle disparaissait presque, tant elle était petite et frêle. « Nous allons déménager ma chérie ». « Déménager ? Ça veut dire quoi déménager ? ». « Eh bien, cela veut dire que nous allons quitter Joliet, pour aller vivre ailleurs, ma chère enfant ». Alors que sa femme commençait à s’adresser à la belle Daenarys comme si elle était une adulte parfaitement apte à comprendre son langage bien trop soutenu pour son âge, Grayson secoua la tête et repris la parole, coupant sa femme dans son élan. Elle était peut-être la plus noble d’entre eux – dans ses manières uniquement d’ailleurs – mais il n’en restait pas moins le père de famille, l’homme de la maison et il avait son mot à dire bon sang ! « Papa a reçu un nouveau travail ma chérie. Et donc, nous allons partir. Nous allons vivre à New-York. Et nous aurons une autre maison. Plus grande. Tu auras ta chambre à toi toute seule. Tu seras dans une nouvelle école et … ». « Allons arrêtes de la ménager ! Elle est assez grande pour comprendre. Tu verras ma chérie, New-York, c’est une ville fa-bu-leuse. Tu iras dans la meilleure école – privée bien sûre – et tu auras le meilleur professeur de piano qu’il puisse exister. Et bien entendu, tu fréquenteras des gens de ton rang, mon cœur, plus question de perdre ton temps avec des bâtards de la classe inférieur. Non, tu ne fréquenteras que des gens de ton espèce, qui ne pourront que te tirer vers le haut ». D’un geste suffisant, la grande Dame qu’était Elizabeth Snow porta son fumoir en argent à ses lèvres avant de partir dans un rire tout à a fait détestable et diabolique. Comprenant que c’était le moment de la suivre, Daenarys laissa son rire enfantin résonner dans la pièce. Pourtant, de tout ce que sa mère avait pu dire elle n’avait compris qu’une chose : elle était totalement folle. « Enfin. Tu verras, tu adoreras New-York. Tu auras un chauffeur personnel pour t’emmener à l’école. Et nous irons acheter tes vêtements dans des boutiques de luxes, bien entendu. Oh mais rassures-toi, nous continuerons à nous rendre régulièrement dans les Hampton cela va de soi ». La petite fille cligna plusieurs fois des yeux, avant de hocher la tête. Son père lui, semblait la regarder d’un air insistant, comme s’il tentait d’évaluer sa capacité à tenir le choc. « Tu ne dis rien ma chérie ? ». « Euh … Cool ? ».
* * *
« Alors, elle te plait, ta nouvelle chambre ? ». Admirative, les yeux remplies d’étoiles, la Demoiselle observait ce qui allait être sa nouvelle chambre. Le papier peint, rose et violet, donnait à la chambre une véritable allure de chambre de princesse. Au centre, un lit à baldaquin, surmonté d’un drapé rose. Des fées avaient été découpées et collées sur les murs. Sa chambre faisait bien le double de la taille de sa chambre quand elle était encore à Joliet. Et surtout, dans un coin de la pièce, se tenait toutes ses poupées de porcelaine et son gros ours en peluche, assis autour d’une délicate table en bois, en train de boire le thé. Génial ! Elle allait pouvoir passer tout son temps avec ses meilleures copines, désormais. Oui, ses meilleures copines étaient des poupées, mais en même temps elle n’avait pas encore eu trop l’occasion de rencontrer grand monde, depuis son arrivée à New-York, la semaine précédente. « Ouiiiii elle est super ! Merci papa ». Courant pour se jeter sur son lit, la petite fille regarda le plafond, au quel avait été collés des étoiles qui scintilleraient dans le noir. Son papa avait pensé à tout, y compris au fait que malgré son âge, elle avait toujours peur du noir. Il paraissait que cette phobie allait la quitter, quand elle grandirait. Pourtant, à six ans encore, le noir complet l’empêchait de dormir paisiblement. « Dis papa, pourquoi est-ce qu’il y a une pièce vide en face de ma chambre ? ». Se redressant sur ses coudes, la petite fille fixa son père de ses deux beaux yeux bleus, d’une profondeur qui n’avait d’égale que la bonté de son cœur. Intriguée par cette pièce vide, elle voulait avant tout en savoir plus. Toujours plus. Bien trop curieuse. Mais cette fois, ce n’était pas une question délicate et son père n’avait aucun problème à lui répondre. « C’est pour ta petite sœur, ma chérie ». « Ma petite sœur ? Elwyn est une fille ? ». Son père ne put s’empêcher de rire. Et en même temps, quand on se trouvait avec Daenarys, ce n’était pas une chose rare. Elle avait toujours eu ce don pour mettre les gens en confiance, ce don pour les faire rire et sourire, en leur communiquant son énergie d’un simple sourire. « Non, ma chérie. Mais ta maman va avoir un bébé. Une fille. On voulait attendre un peu pour te le dire, mais tu finiras bien par le savoir ». « Encore un ? Eh ben ! Maman a dut être méchante dans une autre vie pour qu’on lui donne autant d’enfants ». « Pourquoi tu dis ça ? ». « Eh bien, elle doit se couper entre tout le monde pour leur donner plein d’amour – parce qu’elle nous aime maman – mais elle ne peut pas être partout en même temps la pauvre. Mais ce n’est pas grave, moi je l’aiderais, comme ça, elle aura plus d’amour à donner après ♥ ». Son père se mit à sourire. Et puis, il tira les draps sur la petite fille, pour qu’elle puisse se laisser aller à un sommeil paisible.
* * *
« Je veux la voir, je veux la voir ! ». « Elle dort ma chérie ». L’espace d’un instant, la jeune enfant ne put cacher sa déception. Elle avait tellement envie de voir le bébé nouveau-né. Elle avait passé plusieurs jours avec son père à décorer la chambre de sa future petite sœur. Bien sûre elle n’avait pu apporter qu’une maigre contribution mais elle s’en était fait un plaisir. Elle avait surtout eu le droit de donner des ordres aux ouvriers parce que son père n’était pas particulièrement bricoleur et surtout plein aux as, avait fait appel à des entreprises pour s’occuper de la chambre du bébé. Mais ça avait été sympa. Elwyn lui-même avait apporté sa contribution à la décoration, en mettant ses petites mains dans la peinture bleu pour déposer ses empruntes sur plusieurs endroits du mur. Et si la Dame Snow avait été très en colère contre son enfant, Grayon Einsworth et sa fille eux, en avait bien ris. Ce n’était pas étonnant au final, puisque plus il grandissait, plus Elwyn tentait d’imiter sa sœur. Voyant qu’elle se trouvait dans la chambre vide, il avait simplement voulu aider à sa façon d’enfant de deux ans. Le résultat était assez touchant au final puisque Daenarys avait elle-même trempé ses mains dans la peinture rose pour laisser ses empruntes à côté de celles de son frère. Qu’importait finalement, si on pensait au fait que d’ici trois ou quatre ans, la chambre serait repeinte de toute façon. L’important avait été de passer un moment en famille. Il fallait le dire, depuis qu’elle avait appris qu’elle allait avoir une petite sœur, Daenarys était folle de joie. Si elle n’avait pas bien compris ce que signifiait d’avoir un petit frère à l’époque d’Elwyn, elle comprenait très bien aujourd’hui ce que voulait dire le fait d’avoir une petite sœur. Elle pourrait s’en occuper comme elle s’occupait de ses poupées. Il faudrait juste bien évidemment qu’elle fasse attention à ne pas la faire tomber, pour ne pas briser sa tête comme elle l’avait fait avec Dana il y a quelques jours – sa poupée en porcelaine préférée, elle avait d’ailleurs terriblement pleuré quand c’était arrivé. Mais ce serait trop génial pour elle d’avoir une petite sœur, elle pourrait la coiffer et la promener partout avec elle. Elle avait terriblement hâte. Alors oui, forcément, elle était déçue de ne pas pouvoir déjà la voir. Une chose que son père ne manqua pas de remarquer. « Ta maman est très fatiguée, tu sais ». Sa maman ? Mais pourquoi en venait-il à parler de sa maman ? Oh, d’accord. La petite fille comprit soudain : son père pensait que c’était sa mère qu’elle avait tellement hâte de voir. Ah ! Il se trompait. Sa maman avait besoin de repos et elle le savait. Particulièrement mature pour son âge, elle avait bien comprit que sa maman allait être fatiguée pendant quelques jours et qu’il faudrait la laisser tranquille. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’Elwyn était resté à la maison avec Hélène – la nouvelle gouvernante. « Mais … Pas maman ! Ma petite sœur ! ». Haussant finalement ses épais sourcils, monsieur Einsworth souleva son enfant dans ses bras – c’était une princesse, vous comprenez – pour l’emmener à la nurserie. Immédiatement, elle fut admirative devant tous ces enfants réunis dans un même lieu et elle ne put s’empêcher de se dire qu’un jour, elle aussi elle serait maman. Avec l’aide de son papa, elle chercha, à travers la vitre, la poupée de porcelaine qui était sa sœur. Et elle finit par la reconnaître oui. Bon, d’accord, en vérité, c’était son père qui l’avait désigné. Elle aurait été incapable de la trouver toute seule sinon. Mais en la voyant, un très net sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle poussait un cri d’excitation suraigu. « Comment est-ce qu’elle s’appelle ? ». « Shanleigh ». « Sha … Shan … Chat … Rha, j’arrives pas à l’dire ». « Tu pourras l’appeler Sha ». Sha. Shanleigh. Encore un prénom irlandais, choisit par sa mère sans l’ombre d’un doute. La petite princesse, émerveillée, regardait sa petite sœur, endormie dans son berceau. Ce qu’elle était adorable. Un jour, elle aussi elle aurait des enfants. C’était sa principale ambition dans la vie. Si on venait à lui demander ce qu’elle voulait faire quand elle serait grande, elle répondrait qu’elle voudrait être maman. « Au fait sweetie, j’ai un cadeau pour toi ». Pour elle ? Mais ce n’était pas son anniversaire ! Et ce n’était pas elle qui venait de naitre. Et ce n’était pas elle non plus qui avait eu un bébé. Bref, elle était la seule qui ne méritait pas de cadeau aujourd’hui. Pourtant, c’était à elle que son père voulait offrir quelque chose. Haussant sensiblement ses délicats sourcils, la petite fille fixa son papa avec un franc sourire. Au même moment, Grayson Einsworth sortit d’un sac d’affaires qu’il avait ramené pour sa femme, une poupée de porcelaine, clairement rafistolée. La fameuse Dana, qu’elle avait malencontreusement laissé tomber. Oh ! « Je l’ai ramenée à l’hôpital des poupées. Ils ont eu du mal, mais la voilà de nouveau sur pieds ». Son père, ce héros. Jamais l’enfant n’oublierait cet instant. Alors qu’elle prenait sa poupée contre son cœur, c’est le cœur au bord des lèvres que la petite fille se réfugia dans les bras de son papa. Sa famille était parfaite. Sa mère était un peu trop tyrannique. Les deux parents un peu trop conservateurs, à la fois portés sur la religion et sur l’argent, sur les classes sociales et sur la norme. Il n’en restait pas moins qu’ils n’étaient pas de ces familles de riches, totalement clichées. Oui, ils avaient des normes qui différaient peut-être de celles des autres. Mais les parents étaient aimants. Les enfants polis et bien élevés. Et bien entendu, ils n’auraient jamais eu dans l’idée de refiler leurs gamins à une nourrice, pour profiter de la vie. L’amour était bel et bien présent sous leur toit. Et en un sens, c’était peut-être leur plus grande force …
We are not alone
Sept ans plus tard, la petite famille parfaite avait bien changée. Non pas qu’elle ne soit plus parfaite à proprement parler, mais elle était devenue différente. Elwyn avait grandis, atteignant l’âge très respectable des dix ans et sa sœur n’était plus sa priorité dans sa vie. Lui qui lui avait bien souvent collé dans les pattes, préférait désormais jouer aux voitures avec ses copains. Daenarys elle-même, n’accordait plus son temps exclusivement à son frère et à sa sœur. Elle les aimait, ça allait de soi, mais elle voulait autre chose. Bien souvent, la demoiselle se plongeait dans la lecture. Et elle rêvait parfois d’être les héroïnes de ses bouquins. Combien de fois c’était elle imaginée aussi belle et aussi gracieuse que Catherine Earnshaw ? Elle avait bien souvent envié le courage d’Hester Prynne, capable de lutter contre l’oppression, alors que tout et toutle monde l’accablait. Et surtout combien de fois avait-elle envié l’amour qu’il pouvait y avoir entre Jamie Sullivan et son beau Landon Carter ? Ce n’était pas bien banal comme histoire et pourtant elle se prêtait à vouloir d’un amour semblable. Ils étaient si différents, à l’opposé l’un de l’autre et pourtant, l’amour les consumaient. Elle rêvait d’un jour vivre un amour comme le leur, un amour vrai et sincère, un amour passionnant, dévorant. Elle rêvait de retenir sa respiration quand il lui parlerait. Elle s’imaginait déjà, le cœur battant, mourir de chagrin quand il serait loin d’elle, pour mieux le retrouver. Ils partiraient à l’aventure, sur un bateau, à pieds ou feraient le tour du monde en montgolfière allaient savoir. Ils vivraient d’amour et d’aventure et personne ne les retiendraient. Et quand l’aventure les épuiserait, ils rentreraient chez eux pour acheter une grande maison en banlieue, où ils élèveraient leurs enfants. Et le dimanche, ils iraient à l’Eglise, avant de se rendre chez leurs parents. Oui, c’était une vie dont elle rêvait. Daenarys n’avait que quatorze ans, quand elle est tombée amoureuse du simple fait d’être amoureuse …
Trop souvent, ce qu’on désire le plus au monde, est justement ce que l’on ne peut pas avoir. Le désir parfois, peut vous briser le cœur, vous anéantir. Le désir peut faire de votre vie en enfer. C’est dur de vouloir quelque chose qu’on ne peut pas avoir. Mais ceux qui souffrent le plus, sont ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent.
« Dae ! ». La jeune fille, penchée sur son bureau, était en grande concentration. Bercée par Mozart en fond sonore, elle travaillait sur un devoir de philosophie à rendre pour la semaine prochaine. Bien entendu, elle avait encore toute une semaine pour terminer mais plus vite ce serait et plus vite elle en serait débarrassée. De toute façon, elle savait bien que si elle ne profitait pas du week-end pour le faire, elle ne le ferait jamais. La semaine, elle avait bien trop de choses à faire, pour atteindre la perfection au piano, pour réussir enfin à jouer à peu près correctement à la guitare … Car oui, la gamine était têtue et du moment où elle avait commencé la guitare enfant, elle s’entêtait à ne pas arrêter tant qu’elle ne saurait pas en jouer correctement. Se redressant à l’entente de son nom, elle remonta ses lunettes sur son nez et se tourna vers l’objet de sa déconcentration, indéniablement féminine. « Oui, sweetie ? ». « Je peux rester avec toi ? Elwyn il veut pas que je joue avec ses voitures ». Les lèvres pincées, Daenarys laissa là un soupir lui échapper. Mais elle n’avait pas le temps bon sang ! Etait-ce vraiment si difficile à comprendre qu’elle aussi été occupée ? Oh, elle comprenait bien, elle avait aussi eu sept ans un jour mais … Mais voilà. Elle n’avait pas spécialement ni le temps ni l’envie de délaisser Emmanuel Kant pour jouer avec sa sœur. Pour l’heure, elle était occupée avec son philosophe allemand, fondateur de l’idéalisme transcendantal et un autre livre, d’Emile Zola cette fois-ci, l’attendait pour ses lectures privées. Elle c’était faite tout un emploi du temps pour tenir le week-end et qui était plutôt stricte. Il ne laissait pas franchement de temps pour s’occuper de Shanleigh. Fronçant sensiblement ses délicats sourcils, la demoiselle secoua la tête. « Désolé Sweetie mais je n’ai pas le temps de m’occuper de toi. Je dois travailler ». « Oh. Bon d’accord ». Mais face à la mine dépitée de sa sœur, Daenarys ne put résister plus longtemps. La pauvre enfant, qui s’était déjà envoyée promener par son frère, se voyait en plus de ça rejetée par sa sœur. Ah, quelle créature cruelle elle faisait … « Attends. Viens. On regarde un dessin animé ? ». Ce n’était peut-être pas la meilleure idée qu’elle ait eu mais au moins elle était à peu près sûre que cela tiendrait sa sœur tranquille pendant un peu plus d’une heure. Coupant la radio, elle alluma la télévision et lança Rebelle, le dessin animé préféré de sa jeune sœur, qui avait déjà sauté sur son lit. S’allongeant à ses côtés, ses bras furent bientôt envahis par une petite canaille, qui était bien décidée à recevoir son câlin. Refermant ses bras autour de sa petite sœur, elle se fit mentalement la remarque que finalement, elle était bien contente d’être sortie de sa dissertation d’un ennui mortel. Ses parents voulaient qu’elle soit bonne partout … C’était une bonne grande sœur, c’était déjà pas mal non ? Dix minutes plus tard seulement, la porte s’ouvrit une deuxième fois et les deux jeunes filles levèrent les yeux de l’écran. Forcément, le jeune Elwyn n’avait pas résisté à l’appel du dessin animé qu’il devait sans doute du entendre à travers les murs de la chambre d’à côté. Roulant les yeux au ciel, Daenarys lui souriait d’un air moqueur. « Je peux venir aussi ? ». « Mouais … Allez viens. Sale gosse ». Et voilà qu’une deuxième vilaine créature envahissait ses bras. Elle était bien entourée. Malgré le temps qui passait, elle avait toujours une famille sur laquelle elle pouvait compter. C’était tout ce qui comptait au final. Elle les aimait, ses deux petites canailles.
Dernière édition par Daenarys L. S-Einsworth le Mer 30 Jan - 17:14, édité 33 fois
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fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:03
Son of bitch !
Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps.
« Daenarys ? ». « Chuuuut ». « Mais … ». « Chuuut. Le cours n’est pas terminé ! ». Natasha – sa meilleure amie – leva les yeux au ciel. Ce qu’elle pouvait être psychorigide par moment. Elle en était vraiment agaçante ! Et pourtant, malgré l’air visiblement furieux de sa meilleure amie, Daenarys continuait d’écouter le professeur avec une attention toute particulière. Il n’était pas question de rater quoi que ce soit. Non, c’était tout simplement impensable pour elle. Comment allait-elle faire pour ratrapper son retard si elle ne notait pas tout ce qu’il disait ? Oh bien sûre, avec ses notes, elle pouvait se permettre de ne pas écouter environ trente secondes … Mais elle aurait été tellement perturbée pendant la relecture de ses cours, le soir même, que ça l’en aurait rendu malade. C’était tout simplement impensable et Natasha pouvait bien bouder dans son coin autant qu’elle voulait, rien n’y changerait. Mais la cloche de l’établissement retentie, comme pour répondre aux bouderies de la jeune fille. Ah seigneur ! Fronçant les sourcils, Daenarys se dépêcha de noter ce qu’elle pouvait encore, avant d’être trainée de force faire la sortie par sa meilleure amie. Rha, ce qu’elle pouvait être agaçante parfois. « Bon, alors, qu’est-ce que tu avais de si important à me dire ? ». « Il y a une fête, ce week-end, chez Brittany. Tu viens avec moi, bien entendu ». « Non, je suis désolé, je ne peux pas. Je dois accompagner ma sœur à … une répétition de sa chorale ». « Une répétition de sa chorale ? Si encore tu allais vraiment l’accompagner à une répétition, ça voudrait dire que tu sors un peu de chez toi, mais on sait toutes les deux que tu vas passer ta soirée à lire, comme une vieille grand-mère ». La dite vieille grand-mère fusilla sa meilleure amie des yeux. Il faudrait qu’elle revoie ses fréquentations, très sérieusement, ça devenait très urgent. Si sa mère savait tout du langage de Natasha, elle lui laverait probablement la bouche avec du savon ! « Sérieux Dae, t’as dix-sept ans, tu n’es plus une enfant, il serait temps que tu sortes de chez toi ». « Je sors de chez moi ! ». Totalement sur la défensive et vexée par-dessus le marché, la demoiselle sentit ses joues se colorer d’un rouge vif et la chaleur de son corps l’envahit soudainement. Elle adorait Natasha mais elle avait une fâcheuse tendance à appuyer là où ça faisait mal, voyez-vous. « Tu sais, moi je sais que tu es une fille super marrante, avec un grain de folie et tout. Noah le sait aussi. Mais … A part nous, qui est sensé le voir ? Tu ne te feras jamais d’amis en restant enfermée dans ton coin ». « Vous êtes mes meilleurs amis. J’ai deux meilleurs amis géniaux même ! C’est largement suffisant, surtout qu’il faut vous supporter ». Cette fois, ce fut au tour de Natasha de la fusiller du regard. Lui adressant un sourire – vous savez ce genre de sourire particulièrement agaçant qui donne envie de mettre des gifles – elle continua son chemin vers son casier mais fut bientôt interceptée par Noah – le jumeau de Natasha en l’occurrence – qui lui barra la route en mode bonjour je suis un beau gosse. Bon. Ils s’étaient passé le mot ou quoi ? « Salut mes toutes belles ». « Noah dit-lui toi ! ». « Lui dire quoi ? ». « Que la mémé doit sortir de chez elle ! ». « Tu dois sortir de chez toi mamie ». « Mais je vous emmerde ! ». « Oh ! Une insulte ! On tient peut-être une piste là ». « Allez quoi. En plus Nicolas sera là ». « Et alors ? ». « On sait qu’il te plait ». « Comme à la moitié des filles de cette école ». Soupires exaspérés des deux jumeaux. Bon. Bon. Et si elle acceptait ? Au pire, si ça ne lui plaisait pas, elle pourrait toujours rentrer chez elle. « Ca va, ca va, vous avez gagné, je viendrais ». « Super ! Tu es géniale ! ». Et voilà déjà que Natasha lui sautait dessus en criant comme une hystérique. Bon dieu. Le savoir vivre en public, elle connaissait ?
* * *
« Vous êtes les meilleurs amis de la planète ! ». Finalement, oui, elle s’était rendue avec Noah et Natasha à cette fête et elle avait peut-être un peu trop bu. Un peu beaucoup trop bu même. Et la jeune femme semblait avoir l’alcool très affectueux … C’était bien la troisième fois qu’elle affirmait à ses amis qu’ils étaient les meilleurs. Ils étaient superbes. Ils étaient … Bref. Natasha, ayant elle-même un peu trop forcé sur la vodka ne put que confirmer ce que disais sa meilleure amie. Ils étaient tous terriblement merveilleux. Tous ? Sauf Noah, qui lui ne semblait toujours tenir correctement sur ses deux jambes. « Hey toi ! Pourquoi est-ce que l’alcool te fait pas d’effet ?! ». « Parce que c’est moi qui conduit, princesse ». Ah oui, c’était vrai qu’elle n’avait pas franchement pensé à cette partie là de la soirée. Quand ce serait le moment de rentrer … Mon dieu, si sa mère la croisait dans un état pareil, non seulement elle allait lui passer le savon du siècle mais en plus elle ne la laisserait plus jamais sortir de sa vie toute entière. La belle Daenarys serait condamnée à restée enfermée chez elle jusqu’à la fin de ses jours, tel une princesse enfermée dans son donjon, attendant désespérément le princesse charmant. Bah voyons, c’était du joli tout ça ! Pourtant, la demoiselle était suffisamment alcoolisée pour en rire, plutôt que de s’en inquiéter. Ils avaient dit qu’elle se comportait comme une grand-mère, n’est-ce pas ? Eh bien voilà sa manière de prouver que ce n’était pas le cas. Très à cheval sur les valeurs que ses parents lui avaient inculqué à coup de bouquins et de musique, elle n’en restait pas moins une jeune fille ordinaire qui était tout à fait capable de se lâcher et de se montrer extravertie, quand il le fallait. Le tout restait simplement de la faire sortir de chez elle. D’accord, ce n’était pas chose facile, mais au final, ils avaient réussi et voilà que pour se lâcher, la demoiselle se laisser réellement aller. « Je t’invite à danser ? ». Hein ? Que ? Sentant une main sur son épaule, la demoiselle se retourna, fronçant sensiblement ses délicats sourcils, d’ailleurs imitée par Noah et Natasha. Aheum ? Danser ? Ah oui ! Danser ! Bien entendu. Clignant plusieurs fois des yeux avant de comprendre, la demoiselle finit par saisir la main qui lui était tendue, se laissant entrainer sur la piste de danse d’une démarche gauche et mal assurée, mal à l’aise sur ses talons après le nombre de verres – elle avait perdu le compte – qu’elle avait avalé. Pourtant, alors qu’elle était dans les bras de Nicolas – oui, vous vous souvenez, celui dont elle n’en avait rien à faire – qui ne se gênait par ailleurs pas pour avoir les mains baladeuse, elle se sentait paisible et curieusement, ses dernières barrières de défense s’écroulèrent. Ce soir, ses parents n’étaient pas là pour lui rappeler qu’il était interdit de s’approcher des garçons, qu’il n’était pas permis de forniquer avant le mariage. Personne ne serait là pour lui faire la morale. Et pour une fois, elle se laissait réellement aller, si bien qu’elle n’opposa aucune résistance, quand les lèvres du jeune homme se posèrent sur les siennes. Ils étaient différents, à l’opposés l’un de l’autre. Il était le riche tombeur de ses dames, elle était la douce fille de bonne famille aux mœurs particulièrement strictes. Peut-être était-il finalement son London Carter, alors que dans l’immédiat, elle se sentait irrémédiablement attirée par cette canaille, comme Jamie Sullivan l’aurait elle-même était à sa place … Et elle était tellement obnubilé par ses propres rêves et ses propres sentiments, qu’elle n’aperçut ni le regard médusé de Natasha, ni le regard furieusement jaloux de Noah.
* * *
Un souffle fièvre s’échappant d’entre ses lèvres s’écrasait contre l’épaule du jeune homme. La douleur était passée oui et finalement, ça ne lui semblait plus aussi terrible que ce qu’elle en avait entendu parler. Clairement, elle avait idéalisé l’évènement, mais de là à dire que c’était horriblement douloureux … Pas douloureux, mais pas génial non plus. Gauche, la demoiselle était bien trop hésitante, pas assez naturelle, trop perturbée. Sans doute aussi réfléchissait – beaucoup – trop pour se laisser aller entièrement, mais c’était plus fort qu’elle. Bien que l’alcool lui engourdisse les neurones, elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir en fille de bonne famille élevée dans les traditions catholiques. Et alors qu’un léger grognement lui échappait, voilà déjà que son beau prince la fuyait. Profondément paranoïaque, la demoiselle ne put s’empêcher de se demander ce qu’elle avait fait de mal. Mais elle n’eut pas réellement le temps de poser sa question que le jeune homme renfilait déjà son t-shirt. « Tu t’en vas ? ». « On dirait ». Tandis que la demoiselle semblait nouveau capable d’activer ses neurones, ce qu’elle venait de comprendre n’était pas pour lui plaire. Non mais quelle idiote ! Mais quelle idiote ! Incroyable mais vrai. Elle s’était fait avoir comme une débutante. Elle n’était qu’une idiote qui s’était laissé piéger par les beaux yeux d’un idiot. Se maudissant intérieurement, la jeune femme du lutter contre les larmes. Une humiliation pareille, était-ce seulement possible ? Etait-ce seulement humain ? Elle voulait mourir, à défaut de pouvoir mourir de honte. « Est-ce que … ». « Ecoute, c’est pas la peine d’en parler plus longtemps. T’es mignonne, bien fichu et tout. Mais si j’avais su que t’étais vierge … Enfin bref. Reviens m’voir quand t’auras un peu grandie hein. Soi pas fâchée. On s’quitte en bons termes. Allez, à bientôt ». Et avec un regard moqueur, il la laissa là, plantée dans cette chambre, toute seule. Et dire que ça ferait le tour de l’école … Elle voulait mourir oui, définitivement.
* * *
Folle de rage contre elle-même, la demoiselle grimpait les escaliers deux à deux pour filer dans sa chambre. Au passage, elle percuta son frère mais ne prit même pas la peine de s’excuser. Se vautrant finalement sur son lit, la belle demoiselle en profita pour enfuir sa tête dans son coussin et laisser libre court à ses larmes. Qu’ils aillent tous au Diable, elle ne sortirait plus jamais de cette chambre. Elle se laisserait mourir de faim et de soif et même si ça devait être affreusement douloureux, elle résisterait. Elle devait laver son âme de ces terribles pêchés qu’elle avait commis. C’était bien fait pour elle au final, si elle avait écouté ses parents quand ils prêchaient la parole de Dieu, elle n’en serait pas là aujourd’hui. Pas de sexe avant le mariage disaient-ils. C’était bien pour éviter des situations comme celle-là n’est-ce pas ? Si encore, ça n’avait pas été sa première fois … Mais une pareille humiliation suffirait sans doute à la dégouter des hommes jusqu’à la fin de sa vie. C’était peut-être le moment d’envisager une reconversion en none, pendant qu’il était encore temps. Peut-être que si elle se mettait à son service, le seigneur voudrait bien fermer les yeux sur cet évènements. « Dae ? ». Le visage toujours enfuie dans son coussin, la jeune femme ne réagit pas. C’était possible, de mourir étouffé par ses pleures ? Si c’était le cas, elle aurait bien voulu que ça lui arrives dans l’immédiat. « Va-t’en ». « Ça ne va pas ?! ». « DEHORS ! ». Mais son frère, cette espèce de tête de mule – plus tête de mule qu’elle, c’était peu dire – en avait décidé autrement. S’asseyant a côté de sa sœur, il sembla hésiter un instant entre l’envie de la câliner et de fuir. Finalement, redoutant une crise d’hystérie, il préféra n’opter pour aucune des deux solutions. « Pourquoi tu pleures ? ». « Pour rien ». [color=darcyan]« Ok, donc si je comprends bien tu pleures par pur sadisme ». Qu’est-ce qu’on pouvait être con à treize ans. N’empêche que cette remarque, aussi idiote soit-elle, eut le don de faire relever la tête à la jeune femme qui posa son regard mouillé sur son jeune frère. N’avait-il rien d’autre à faire que de consoler sa grande sœur un samedi soir ? « Au fait, je t’ai pas dit, mais cet après-midi, Bryan était à la maison et … Bref, j’ai perdu mon hamster. J’arrive plus à le trouver. Je pense que je ne le retrouverais plus d’ailleurs. Mais je sais que tu ne l’aimais pas parce qu’il te mordait toujours les doigts. Enfin bref voilà. J’ai perdu mon hamster ». « Et moi j’ai perdu ma virginité ». « Oh … ». La demoiselle s’infligea mentalement une violente gifle. Etait-elle sérieusement en train de parler de ça avec son jeune frère. Elle touchait le fond, il n’y avait pas à dire. « Je meurs de honte. Aies pitié. Achèves-moi ». L’ignorant royalement, le jeune homme s’allongea à côté d’elle. « L’avantage, c’est que ça, les parents le remarqueront pas. Moi, j’vais avoir du mal à expliquer où est passé mon hamster ». « Tu n’as cas leur dire qu’il est rejoindre Alvin ». Esquissant un faible sourire alors que son frère se moquait d’elle, elle sécha ses larmes, prête à calmer sa crise de pleures pour un certain temps. « Tes références sont nulles Dae. Ça c’est à force de lire les Haut de Hurle machin. En plus les chipmunks, c’est des écureuils, pas des hamsters. Il faut vraiment refaire toute ton éducation. Dire que c’est toi la grande sœur ». Oui. Et ce soir, ce n’était certainement pas la meilleure des grandes sœurs. Mais pour l’heure, elle pouvait bel et bien compter sur son petit frère, qui passa l’heure suivante à lui parler de ses nombreux jeux vidéo qu’il testait en cachette avec ses amis. Parce que bien évidemment madame Snow n’aurait jamais toléré que son fils ne joue à des jeux violents qui lui auraient pervertis le cerveau. Et la belle Daenarys, alcoolisée et épuisée, finit par s’endormir paisiblement, à l’abri de toute crise de larmes, grâce à son frère qui finalement, savait à sa façon comment la protéger.
Le jeu de l'amour et du hasard ♪
Toutes les filles devraient refuser les règles du jeu stupide qu’on nous impose et qu’on s’impose à nous-même. Il ne faut pas être trop grosse, ni trop maigre. Il ne faut pas avoir la peau trop claire, ni trop foncée, il ne faut pas être trop délurée, ni trop coincée, pas être trop intelligente, ni trop bête. Il faut être soi-même mais tu as intérêt à être dans la norme.
« Attends ! Noah attend ! ». « Quoi ? ». « T’es sûr que c’est légal ? ». « Non ». Non ? Comment ça non ? Mais dans quoi est-ce qu’il l’avait encore entrainé ? Depuis plusieurs mois, elle était devenue beaucoup plus proche que Noah, qui passait son temps à lui faire faire … Tout et n’importe quoi en fait. Il s’était mis dans la tête de la faire sortir de chez elle et il y était parvenu. Cinéma, restaurant, théâtre … Elle avait même réussit à le convaincre d’aller voir le lac des cygnes, un spectacle de danse classique qu’elle affectionnait tout particulièrement. Bref, ces deux-là ne se quittaient plus, au bonheur de la belle Natasha. Mais attention, n’allez pas dire qu’ils étaient en couple, non, sinon Daenarys le prendrait très mal. Ils en avaient discuté et elle avait été claire : elle n’était pas prête à ce qu’il se passe quoi que ce soit entre eux. Après sa mésaventure, quelques mois plutôt, avec le dénommé Thomas, elle pensait avoir une crédibilité à regagner. Surtout, elle était en dernière année de lycée et elle devait se concentrer sur ses études. Les relations amoureuses n’avaient malheureusement pas de place dans sa vie, au grand désespoir de Noah, qui ne cachait plus ses sentiments pour la jeune femme. Mais bien évidemment, elle faisait comme si elle ne voyait rien … Quoi qu’il en soit, ça ne changeait aux faits. Ce n’était donc pas légal ? « Comment ça non ? Non ce n’est pas légal ou non tu n’es pas sûr ? ». « Détends-toi Dae. De toute façon, maintenant c’est trop tard pour se poser la question de si c’est légal ou non ». Oui vu comme ça. D’ailleurs, à peine avait-il finit de parler que le jeune homme avait déjà escaladé la grille pour passer de l’autre côté. « Allez Dae, bouge-toi avant qu’on nous repère ». Grimpant contre la grille elle aussi, d’un geste mal-assuré, elle tenta de passer de l’autre côté. Mais la demoiselle très peu douée pour de telles acrobaties resta accrochée et s’ouvrit au niveau de la hanche droite – et elle en avait toujours la cicatrice aujourd’hui – en déchirant son joli chemisier au passage. Par chance, Noah eu l’intelligence de la rattraper de l’autre côté pour éviter qu’elle ne finisse sa course parterre. Et voilà les deux ‘‘amis’’ devenus des délinquants pour une soirée, s’invitaient à la piscine municipale, fermée pour la nuit. Elle ne savait pas de qui était partie l’idée, mais finalement, c’était plutôt drôle. On lui avait bien demandé de se lâcher non ? Enlevant ses vêtements pour ne garder que ses sous-vêtements, la demoiselle rejoignit son meilleur ami qu’elle ne manqua pas d’éclabousser au passage, gloussant de bon cœur. Se vengeant, il la fit basculer en arrière pour la faire couler dans la piscine. S’accrochant à lui de toute ses forces comme un koala, et sortit enfin de sous l’eau. Toussant, elle faillit cracher ses poumons, mais n’en arrêtait pas de rire pour autant. La retenant contre lui le temps qu’elle retrouve son souffle, le jeune Noah, opportuniste, en profita pour approcher son visage du sien. Prisonnière de ses bras, Daenarys ne chercha pas même à lutter. Et alors que leurs regards se faisaient toujours plus proches, une voix les tira de leur monde, où ils n’étaient que tous les deux. « Eh là ! Sortez d’ici tout de suite ». Ah oui. Ils avaient oublié le gardien de nuit. Et quelque chose lui disait qu’ils allaient avoir des ennuis …
* * *
« Je vais partir, Dae ». « Ah ». Voilà ce qu’elle avait redouté. Voilà une des raisons pour lesquelles elle ne voulait pas s’attacher à qui que ce soit. Certes, ils ne sortaient pas ensemble, parce qu’elle n’était toujours pas prête. Elle avait encore besoin d’un peu de temps. Pas beaucoup peut-être allez savoir mais elle ne voulait pas du tout se lancer dans une quelconque relation sans être sûre qu’elle était prête pour cela. Ce qui paraissait finalement logique. Et puis son amitié pour Noah lui tenait à cœur. Elle n’avait pas envie de le blesser, pas envie de le perdre. Surtout que Natasha ne manquerait pas de l’engueuler si jamais elle faisait une chose pareille et qu’elle n’avait pas non plus envie de perdre sa meilleure amie. Mais voilà qu’elle était devant le fait accomplis. Maintenant qu’ils étaient diplômés, ils devraient tous poursuivre leurs études. Et Noah souhaitait les poursuivre au Canada. Loin d’elle. Loin de New-York, loin de tout ça. Et ce qu’elle ressentait en cet instant lui fendait le cœur. Certes, elle voulait le garder auprès d’elle, pour toujours de préférence, mais elle n’avait pas le droit d’être égoïste. Elle n’était toujours pas sûre de ce qu’elle ressentait et elle ne voulait pas briser ses rêves, ses ambitions et son avenir en plus de lui briser le cœur. Elle avait un choix à faire et elle le savait. Assise en tailleur sur son lit, elle le fixait silencieusement et il lui rendait la pareille. A ce stade, la conversation ne risquait pas d’évoluer bien loin, mais peu importait. Elle avait besoin de faire le point calmement. « Sauf si tu me donnes une bonne raison de rester ». Oui, c’était bien ce qu’elle craignait justement. Mais elle ne voulait pas porter ce poids là sur ses épaules. Pourtant il semblait bien qu’elle avait le destin du jeune homme entre les mains … Pauvre brebis. Elle s’apprêtait aujourd’hui à faire le choix le plus terrible de sa vie. Mais il le fallait bien de toute façon. Elle n’arriverait jamais à vivre avec l’idée qu’elle avait empêché quelqu’un de réaliser ce qu’il souhaitait dans la vie. Qu’il fasse … De toute façon, elle était du genre à croire que si deux personnes étaient faites pour vivre ensemble, elles trouveraient toujours un moyen pour se retrouver, qu’importe la façon. « Je suis désolé Noah … ». « Laisse c’est bon, j’ai compris ». Elle méritait d’être fusillée, brûlée vive et … Elle méritait une mort lente et douloureuse en fait. Laisser partir Noah était sans doute la chose la plus atroce qu’elle avait à faire. Surtout qu’il partait fâché et que ce n’était pas franchement dans ses plans. Elle aurait au moins aimé qu’ils puissent rester amis. Visiblement, c’était très mal partit pour que ce soit le cas. Mais au lieu de le retenir voilà qu’elle le laissait filer. Loin d’être égoïste, elle préférait simplement se faire du mal à elle-même, pour ne pas le priver d’un brillant avenir. Et peut-être se rendait-elle compte un peu trop tard qu’elle avait peut-être, des sentiments pour lui ? Trop tard, oui. Car il ne servait plus à rien de faire machine arrière …
* * *
Seule dans sa chambre depuis une demi-journée, la demoiselle refusait toute visite. Elle n’avait pas faim, elle refusait bel et bien de sortir de sa chambre et ni sa sœur, ni son frère n’avait le droit d’y entrer. Elle refusait de parler, elle refuser de … En fait elle avait même envie de respirer, tant elle se sentait bête. Voilà quelques heures maintenant que Noah c’était envolé pour le Canada, la laissant seule ici. Oui, bon, pas seule, mais quand même. Et le pire était qu’elle ne pouvait en vouloir qu’à elle-même. Petite idiote qu’elle était, elle l’avait laissé partir et maintenant qu’elle le regrettait, il était bien trop tard pour revenir sur sa décision. Le monde ne tournait pas autour d’elle et la demoiselle, habituée à obtenir de son entourage tout ce qu’elle voulait, le découvrait de la manière la plus difficile qu’il puisse être. Une peine de cœur n’était de toute façon jamais facile à vivre. Chassant une larme vagabonde de sa joue pâle, la demoiselle sursauta lorsque son téléphone se mit à sonner sur sa table de chevet. Gniu ? Mais qui pouvait bien l’appeler, alors qu’elle s’était volontairement mise en quarantaine ? Attrapant son téléphone, elle se décida de répondre en constatant que c’était Natasha et qu’elle allait se prendre la raclée du siècle si elle ne décrochait pas ce maudis téléphone. « Il est partit » . « Salut à toi aussi, c’est un plaisir de parler aussi ». [color=orange] « Il est partit je te dis ». « Je sais ». « Tu es une idiote ». « Je sais aussi ». Un long silence se fit à l’autre bout du fil. Quelque part, Daenarys redoutait la colère ou la déception de sa meilleure amie. Mais d’un autre côté, elle n’y était pas pour grand-chose. Depuis sa mésaventure avec Thomas, c’était Noah qui la suivait partout comme un garde du corps. C’était lui qui avait voulu lui changer les idées. Lui qui était tombé amoureux d’elle. Elle n’y était pour rien. Elle n’avait jamais voulu lui faire de la peine. Elle n’était qu’humaine au bout du compte. Ce n’était pas un robot et elle avait pour cette raison des réactions purement humaines. Pouvait-on vraiment le lui reprocher ? « Pourquoi tu l’a laissé partir ? ». Excellente question. Auquel elle mettrait dix ans à répondre si elle entrait trop dans les détails. « Ecoute, ton frère est quelqu’un de super. Mais je n’avais pas le droit de sacrifier son avenir par égoïsme. Qui te dit que ça aurait marché entre nous ? Je n’avais pas le droit de lui imposer ça. Et d’ailleurs, il n’avait pas le droit de me demander de choisir à sa place. Il aurait pu choisir de rester contre ma volonté, s’il avait décidé que ça en valait la peine ». Mauvaise foi bonjour ! « Vous êtes tous les deux des idiots ». « Oui ».
Septième partie
Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d'un rétablissement réussi. Quand on trahi l'autre... quand on trahi l'autre, c'est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l'impossible, pour reconstruire la confiance qu'on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu'on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre.
Assise à son bureau, la Demoiselle Snow-Einsworth fronçait les sourcils sous l’effet de la concentration. Voilà un an que Noah était partit et qu’elle s’était peu à peu éloignée de sa famille, notamment de sa petite sœur qu’elle délaissait. Voilà un an aussi qu’elle avait entrepris des études d’art, contre l’avis de sa mère qui ne voyait pas bien où ça pouvait la mener. Et si la Demoiselle avait choisi de poursuivre un parcours d’économie en parallèle, pour lui faire plaisir, elle n’en restait pas moins passionnée par l’art, notamment l’art contemporain. Mais que disais-je déjà ? Ah, oui. Qu’elle fronçait les sourcils sous la concentration. En effet, sous ses doigts se trouvait un énorme bouquin, contenant cent œuvres, datées, nommées, avec leurs auteurs, les dates de naissance et de morts de leurs auteurs, et d’autres détails qu’elle devait mémoriser pour son examen de fin d’année. Mais un élément vint perturber sa tranquillité. Un bruit sourd provenait de la chambre en face de la sienne. Une fois de plus, sa sœur avait encore mit la musique à fond, pour manifester son mécontentement à toute la famille. Pinçant les lèvres d’un signe manifestement agacé, la demoiselle se leva d’un bond et ouvrit la porte en face de la sienne. Elle ne manqua alors pas de débrancher la chaine stéréo de sa sœur, pour faire taire le bruit. « Hey ! ». « Il y en a qui essayent de travailler dans cette maison et au risque de te décevoir, nous ne sommes ni sourd, ni mort et nous avons le droit à notre tranquillité ». « Ouais c’est ça, maintenant dégage de ma chambre ». « Plait-il ? Et puis-je savoir d’où vient cet affreux langage ? ». « M’emmerde pas Dae. T’as coupé la musique, maintenant sort d’ici ». Pourtant Daenarys était bien décidée à ne pas laisser sa sœur s’en sortir ainsi. Qu’elle fasse une crise d’adolescente en pleine rébellion la dépassait totalement. Ce n’était plus une gamine, elle devait prendre ses responsabilités. Et mettre la musique à fond n’arrangerait rien à ses problèmes. « Mère m’a dit qu’elle était convoquée à l’école, encore une fois. Parce que tu as de nouveau séché les cours … Tu n’arrêteras donc jamais ? Est-ce que tu te rends compte de la honte, que c’est pour notre famille ? ». « Oh excuses-moi, j’attire un peu plus l’attention sur moi que toi en ce moment, c’est vrai que c’est dramatique, tu ne vas pas t’en remettre ! ». « Je te demande pardon ? ». « Comment veux-tu briller dans cette famille, quand on vit avec quelqu’un comme toi ? Jamais de petit ami, toujours de bonnes notes. Et attention, maintenant des études supérieures … Tellement parfaite, ma grande sœur. Mais pourquoi est-ce que je ne lui arrive pas à la cheville, on se le demande ! ». Vexée au plus haut point, Daenarys fronça sensiblement les sourcils. Elle n’avait jamais vu les choses sous cet angle et elle était vraisemblablement blessée. « Et puis de toute façon, ne fait pas comme si je t’intéressais. Depuis que tu es entrée à la fac, ce que je deviens ne t’intéresse plus. Tu passes ton temps soit dans tes bouquins, soit avec ta meilleure amie, pour vos nombreuses fêtes étudiantes. Mais alors que tu as une sœur, ça, ça te passe par-dessus la tête ! ». « Ecoute moi bien, gamine. Tes délires d’adolescente, j’en ai par-dessus la tête. Ce n’est pas en faisant des caprices que tu vas obtenir de moi que je passe plus de temps avec toi. Et je suis loin d’être parfaite, crois-en bien ! ». Oui, elle n’était pas parfaite, elle avait même laissé partir son grand amour de jeunesse au Canada. Et puis, elle était loin d’être coincée. Avec Natasha, elles faisaient régulièrement la tournée des bas. Hors de cette maison, c’était une toute autre fille, qui laissait libre court à ses envies farfelues. « Ah et pour infos, des petits amis, j’en ai déjà eu aussi ! ». Sur ces mots, elle tourna les talons et claque la porte.
* * *
« Félicitation à la jeune diplômée ! ». « Merci papa ». Oui, elle l’avait fait. Enfin, elle était diplômée et sa nouvelle vie allait pouvoir commencer. Elle allait enfin prendre son indépendance. Ses études terminées, son diplôme d’art en poche, à presque vingt-deux ans, la jeune femme allait enfin pouvoir mener une vie comme elle le désirait. Elle n’aurait plus pour ambition principale de faire plaisir à sa mère. Elle se ferait plaisir à elle-même – et non, il n’y a aucune arrière-pensée dans cette phrase pour les esprits tordus qui passeraient par là. En plus, elle avait trouvé ce qu’elle ferait ensuite. Bien décidée à ouvrir une galerie d’art, elle était devenue propriétaire la semaine dernière officiellement. Que demander de plus ? Bon d’accord, c’était l’argent de papa et maman qui avait financé le lieu mais quand même … Et d’ailleurs, son appartement se trouvait juste au-dessus de la galerie. Elle n’aurait rien put vouloir de plus. A part peut-être quelqu’un avec qui partager cela ? C’était bête, de penser encore, trois ans plus tard, à cela, mais elle aurait aimé que Noah soit là pour la féliciter. Lui, selon les dire de sa sœur, était parvenu à tourner la page. Il serait d’ailleurs peut-être temps qu’elle en face autant. « Tu pars quand ? ». « Le temps de rassembler mes affaires et j'y vais, pourquoi je vais te manquer ? ». « Dans tes rêves, bon débarras ». Haussant les sourcils, Daenarys finit par hausser les épaules. De toute façon, elle n’attendait pas une réaction différente de sa part. Montant à l’étage, elle récupéra ses dernières affaires pour aller les mettre dans sa voiture. Cet endroit allait lui manquer. Sa famille allait lui manquer. Les vacances dans les Hampton allaient lui manquer. Elle était clairement nostalgique. Même si elle n’habitait finalement pas bien loin, tout ça allait lui manquer. Embrassant tour à tour sa mère, son père et son frère, elle s’apprêtait à les quitter, comme si elle ne les reverrait plus jamais. Et soudain, alors qu’elle s’apprêtait à remonter en voiture, c’est une jeune femme qui lui sauta dans les bras. Refermant ses bras autour d’elle, Daenarys dut lutter très fort pour ne pas crier victoire. Elle savait bien, que sa sœur l’aimait au fond. « Tu vas me manquer ». « Tu vas me manquer aussi. Passe me voir quand tu veux, hm ? ». « Promis ? ». « Promis ».
Huitième partie
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
Sa capuche remontée sur sa tête, la Demoiselle fonçait tête baissée dans la foule de la rue New-Yorkaise. Mais qu’elle idée avait-elle eut de sortir à pieds par un temps pareil ? Le vent colorant son visage d’une douce couleur rouge, contrastant avec sa pâleur habituelle. Le bout de ses doigts devenus bleu, en raison du froid, elle tentait de se réchauffer avec un café à emporter, alors qu’elle prenait la direction de son appartement. Certes, elle aurait pu attendre d’être rentré, pour prendre son café, mais forcément, ça aurait été moins drôle. Evoluant avec difficultés, elle tendait de ne pas rentrer dans les gens, pour la simple et bonne raison qu’elle savait que les New-Yorkais n’étaient pas très sympathiques. Enfin. Evitant une vieille dame et son affreux caniche, elle tourna sur sa droite et … Erreur 404, choc fatal. Elle venait tout juste de rentrer dans un jeune homme – au sens figuré, cela va de soi – et de lui renverser son gobelet de café dessus. Oh. Oh, oh. Relevant rapidement la tête, la demoiselle lui lança un regard autant outré de sa propre stupidité qu’emplis d’une sincère et profonde désolation. Bon dieu, mais qu’elle était maladroite ! C’était scandaleux. Ça lui apprendrait à regarder où elle mettait les pieds. « Seigneur, dieu, je suis vraiment désolée ! ». Oui, elle avait tendance à jurer le seigneur quand elle était mal à l’aise. Ou quand elle faisait une bêtise. Ou quand elle se mettait en colère. Bref, souvent en fait. Fixant le jeune homme qui grommela quelque chose qu’elle n’entendit pas, la demoiselle se mordit délicatement la lèvre inférieure. C’était un boulet. Un véritable boulet. Mais bon, d’une certaine manière sa maladresse la rendait attachante. Oui ? Non. Bon ! « L’avantage, c’est qu’avec la pluie, vous avez une excuse pour être mouillé ». Et voilà qu’en plus, elle tentait l’humour. Dire qu’elle n’avait jamais été douée pour se montrer drôle était un doux euphémisme. Bon, elle essayait, c’était déjà ça, mais parfois il valait mieux ne pas essayer du tout. Et à voir le regard que le jeune homme lui lançait, elle devinait que c’était d’elle, qu’il se moquait et pas de sa blague. Ah bah bravo. Voilà qu’elle réussissait à passer pour le boulet de l’année en présence d’un côté. Un inconnu qui portait son café, maintenant et qu’elle ne risquait donc plus de boire. Trop injuste, cette histoire. « Euh … Je peux vous offrir un café, pour me faire pardonner ? ». Dernière tentative désespérée de sauver les apparences. Elle ne s’attendait pas réellement à ce qu’il accepte et pourtant, c’est bien une réponse positive, qui se fit entendre. Et alors qu’elle l’invitait dans le café le plus proche pour qu’ils puissent se mettre à l’abris bien au chaud, elle ne se doutait pas une seule seconde que de cet homme, serait un jour celui qu’elle considérerait comme le grand amour de sa vie … Comme quoi, il suffit parfois d’un rien, pour provoquer une petite étincelle.
* * *
« Alors … Est-ce que c’est sérieux, avec ton nouveau Jules ? ». Son nouveau Jules … Comme si jusqu’à présent, elle les avait collectionnés. Mais ce qui l’inquiétait surtout, c’était que ses parents soient au courant. Elle ne l’avait pas dit à grand monde finalement, étant d’un naturel discret, sur ses relations amoureuses. Elle en avait parlé avec sa meilleure amie, cela tombait sous le sens et … Et avec sa sœur, quand elle était venue la voir, deux semaines plus tôt. Oh la garce ! Elle n’avait donc pas pu tenir sa langue … Finalement, c’était un mal pour un bien puisque ça permettait de lancer la conversation. Puisque les choses semblaient se concrétiser entre Samuel et elle, il était peut-être temps qu’elle en parle avec ses parents. C’était une étape importante, dans une relation, n’est-ce pas ? « Eh bien … Plutôt oui. On envisage de s’installer ensemble ». « Et tu comptais attendre encore longtemps pour nous en parler ? ». « Je ne voulais pas brusquer monsieur … ». « Mais je suis tout à fait prêt à savoir ma fille avec un jeune homme. Tu as l’âge, tu sais ». « Ce n’est pas toi que je ne veux pas brusquer. Ce n’est pas … un habitué des Hampton, si je peux dire ça ainsi ». Et c’était peu dire. Samuel était tout l’inverse de ce qu’elle était. De ce que ses parents étaient. Et finalement, c’était ce qu’elle aimait tant chez lui. Ils étaient aux antipodes l’un de l’autre, mais au moins, avec lui, elle n’avait pas besoin de chercher à être parfaite. Il l’aimait telle qu’elle était et c’était bien ce qui lui importait. Et bien que la Demoiselle fût toujours autant obsédée par l’idée de réussir professionnellement et socialement parlant, elle était ravie de pouvoir au moins ne pas penser à ce genre de chose, quand elle rentrait chez elle le soir. « Allons, ma chérie, ne me dit pas que ce jeune homme est … pauvre ! ». Le regard de sa mère trahissait son appréhension. Voir sa fille au bras d’un jeune homme pauvre l’avait toujours effrayé. Mais la Demoiselle la rassura d’un sourire. « Non, il n’est pas pauvre. Mais crois-moi, tu ne veux pas savoir ce qu’il est. D’ailleurs, il te le dira lui-même ». Sachant pertinemment qu’elle ne pouvait pas réellement dire ce que faisait Samuel dans la vie, elle laissait au soin du jeune homme de se justifier de ses actes. Elle voulait bien préparer le terrain, mais pas lui mâcher le travail. Bon, d’accord, c’était elle qui insistait pour le présenter à ses parents. Mais quand même ! « Oh, tu vas nous le présenter ? ». « Si vous êtes d’accord, oui ». « Oh ma chérie, je vais organiser une magnifique réception, tu verras, tout sera … grandiose ! ». Oui. Oui. Justement, c’était bien ce qu’elle craignait. Mais maintenant qu’elle avait lancé sa mère, plus moyen de revenir en arrière.
* * *
Endormie dans la voiture, malgré les secousses dues au voyage, la belle demoiselle en avait long son visage soigneusement apaisé. Aucune trace de colère, aucune trace d’agacement, alors qu’elle était délicatement appuyée contre la vitre côté passager. Oui, pour une courte durée, la demoiselle en était là totalement calme. Mais c’était sans compter sur son compagnon, diabolique créature, prêt à lui faire perdre la tête à chaque instant que dieu fait. « Hey, dearie, réveille-toi, on va faire un tour ». Un murmure à ses oreilles, une caresse contre son cou et voilà que la demoiselle émergeait, non sans une pointe d’agacement filant dans son regard. L’odeur de l’iode et le bruit des vagues au loin l’aidèrent rapidement à identifier la plage, alors qu’elle n’arrivait pas réellement à se réveiller. Clignant plusieurs fois des yeux, elle finit cependant par détacher sa ceinture pour descendre de la voiture, non sans jeter un regard agacé et méfiant à son compagnon. Il avait le talent très particulier de l’exaspérer au plus haut point, c’était indéniable. Il avait de la chance qu’elle l’aimait follement, d’ailleurs. « Tu es réellement horripilant parfois. Si tu n'avais pas envie de conduire, il fallait simplement me le dire au lieu de nous mettre encore plus en retard que l'on est déjà. Hého ! Tu pourrais, au moins, avoir la délicatesse de faire semblant de m'écouter, non ? ». S’entourant de ses bras pour lutter contre le froid – écart de température oblige, très mal réveillée, la demoiselle le fixa un instant en silence. Et alors qu’il la regardait avec cet air parfaitement content de lui, elle se fit la remarque que parfois, il méritait des gifles. « Évidemment, je pourrais, mais où serait la distraction dans ce cas-là ? ». Oh, le con. Ne manquant de lui faire remarquer combien c’était le roi des connards quand il s’y mettait – c’est que son langage devenait particulièrement fleuri quand elle était à ses côtés – elle sourit néanmoins et le suivit de bon cœur vers la plage. Silencieuse – pour une fois – la demoiselle fixait ses yeux bleus sur la vaste étendue d’eau, profitant du délicat spectacle. Fermant les yeux, elle se laissa bercer par le bruit des oiseaux, du vent et de l’eau, alors même qu’elle savourait le délicat parfum de l’iode et de la végétation alentour. Les yeux toujours clos, c’est une violente bourrasque de vent, responsable de l’écrasement soudain des vagues contre les parois rocheuses, qui attira l’attention de la jeune femme. Quelques secondes, pendant lesquels ses cheveux volèrent dans tous les sens et voilà déjà qu’elle rouvrait les yeux, tandis que le vent s’apaisait. Jetant un regard pour le moins septique à Samuel, en réponse à ce caprice du temps, la jeune femme finit par éclater d’un rire franc, tandis que Samuel l’imitait également. Voilà bien une chose inattendue, de la part de la belle Daenarys. Et pourtant, parfois, il arrivait que la spontanéité face partie de ses qualités. Glissant une nouvelle fois son regard sur l’étendu bleu à perte de vue, la demoiselle se laissa piéger par un Samuel taquin, qui, d’une main sûre, lui dérobait son appareil photo. Surprise, il lui fallut plusieurs secondes avant de réagir, enfin. Et tandis que le jeune homme s’éloignait, elle se lança à sa poursuite, mi-agacée, mi-amusée. « Je n'ai pas envie de jouer Sam, rend le-moi immédiatement ! ». Mais comme vous vous en doutez bien et comme elle s’en doutait aussi, la demoiselle n’eut pour toute réponse, droit qu’à un jeune homme qui avait vraisemblablement décidé de l’embêter jusqu’au bout. Tentant d’attraper l’objet de ses désirs qui se balançait devant ses yeux, elle poussa un grognement mécontent, n’arrivant visiblement pas à ses fins. Contrattaquant, la jolie Demoiselle ramassa tout ce qu’elle pouvait trouver sur son passage, tel des coquillages, des bâtons ou des cailloux, pour les lancer sur l’homme qui avait kidnappé son appareil photo. Quel adorable idiot … Ses pieds entrant en contact avec l’eau un peu trop fraiche à son goût, la demoiselle ne tarda pas à accomplir sa vengeance. D’un geste du pied, voilà qu’elle arrosait copieusement l’homme d’eau, le laissant sensiblement trempé. Un sourire victorieux sur les lèvres, elle n’en bougea cependant pas d’un pouce, consciente pourtant qu’il y aurait des représailles. « Nom de dieu ! ». Son sourire ne la quittant pas, elle haussa simplement les épaules, telle une innocente créature, qu’elle était finalement. C’était lui, qui avait lancé la guerre, il venait juste de perdre une bataille. « Si c'est la guerre que tu veux.... ». Un ricanement quasi diabolique s’échappant de ses lèvres, la demoiselle laissa un regard fier parcourir le visage de son amant. Une provocation qui s’embla atteindre l’égo du bel homme, qui s’avança vers elle, réclamant vengeance. Bien décidée cependant à ne pas finir dans l’eau, elle se tenait cependant prête à bondir et ainsi, elle s’éloignait délicatement, d’un geste assuré, chaque fois qu’il s’approchait d’un peu trop prêt. Prise au jeu, elle se surprit à apprécier cet instant d’éternité, partagé avec son beau prince, si loin des conventions. Poursuivant sa course folle, jusqu’à ce qu’elle ne finisse par s’écrouler dans l’eau avec le jeune homme, c’est un éclat de rire franc qui la secoua pendant quelques instants. Posant un nouveau regard inquiet sur le jeune homme qui s’était déjà redressé, Daenarys ne broncha pas lorsqu’il lui ordonna de ne pas bouger, sans quoi il laisserait tomber l’appareil dans l’eau. Elle l’en croyait parfaitement capable et ne souhait guère tenter le diable. La mine contrite et inquiète, elle se détendit en constatant que son but – en plus de la rendre dingue – n’était finalement que d’immortaliser ce moment. Se pretant au jeu des photos quelques instants, inconsciente des conclusions que venaient de tirer le cœur et l’esprit du beau jeune homme, elle finit cependant par se rappeler qu’ils étaient terriblement en retard et qu’il était grand temps de repartir. « Tu as fini avec ces idioties ? On peut y aller ? ». Un sourire taquin s’afficha sur ses lèvres, contrastant avec un regard dur, qui laissait entrevoir qu’elle était bien sérieuse et qu’elle n’accepterait plus, cette fois, qu’ils prennent d’avantage de retard. « Que vous être autoritaire mademoiselle. Tenez, je vous remets ceci ». Acceptant son aide pour se relever, la demoiselle récupéra son précieux appareil entre ses mains encore humides et pleines de sables. Ne quittant pas son sourire ironique, il finit cependant par disparaître lorsque la voix du bel homme se fit une nouvelle fois entendre. « J'ai bien voulu rencontrer tes parents, malgré le fait que je déteste les Hamptons, cela devrait jouer en ma faveur non ? ». Il plaisantait, elle espérait bien ! Combien de temps avait-elle du le supplier pour le convaincre de venir avec elle. Certes, il avait des raisons valables, de ne pas vouloir rencontrer Elizabeth Snow, mais tout de même, il aurait pu faire un effort pour faire semblant d’être content. « Après que je t'ai supplié durant près de six longs mois ». Redevenue grincheuse, la demoiselle sifflait entre ses dents, la mine visiblement contrite. « C'est plutôt toi qui m'es redevable d'avoir attendu si longtemps ». Mais le débat était visiblement clos. Et tandis qu’elle redémarrait la voiture, elle laissa le silence gagner l’habitacle. Il n’aurait servi à rien de se disputer maintenant. C’était une grande occasion, qui s’annonçait. Et quelque part, la jeune femme, au travers de cette rencontre, souhaitait simplement lui prouver son amour et l’importance qu’elle lui accordait, pour le laisser entrer dans sa vie, de manière encore plus personnelle …
* * *
La peur de l’abandon ne l’avait jamais quittée, durant toutes ces années. Pas encore une fois, non. La demoiselle avait d’ailleurs eu une discussion avec sa sœur à ce sujet, qui lui avait laissée entendre de sa voix d’adolescente, que si elle voulait quelque chose, elle devait prendre les devants. Ce qu’elle vivait avec Samuel, depuis plus de trois ans, était merveilleux et cela s’apparentait à ce qu’elle pouvait considérer comme l’aventure. Ils étaient si différents que les voir toujours ensemble était en soit une preuve d’amour. Mais elle avait désormais envie d’autre chose. Du concret. Car malgré tout, elle n’oubliait pas d’où elle venait. Et surtout, elle n’oubliait pas ses rêves d’enfant. Elle avait toujours rêvé d’avoir une famille. Un mari aimant. Des enfants turbulents, courant partout. Des chiens, pourquoi pas. Et sa discussion avec sa sœur, aussi jeune soit elle, lui avait au moins ouvert les yeux là-dessus. Elle avait raison. Elle devait prendre les devants. Alors à peine son compagnon était-il entré dans sa chambre, qu’elle lui était immédiatement tombée dessus. « J’ai envie de me marier Sam ». Assise en tailleur, elle attendait la réaction du jeune homme qui pour l’heure, semblait plus inquiété par l’enlevage de ses chaussures que par ce qu’elle venait de dire. « Et moi j'aimerais bien avoir une Jaguar. Des années quatre-vingt-dix de préférence, comme une XJ-S, décapotable. Peut-être rouge, ou le bleu irait mieux avec mes yeux ? ». Agacée par son sens de l’humour, blessé par si peu de réaction, c’est un regard furieux que la jeune femme pose sur lui. Elle voulait bien, que c’était la première fois qu’ils en parlaient, mais il aurait pu s’attendre à ce que ça finisse par arriver, après trois ans de relation. « Je suis sérieuse ». Clairement sur la défensive, son ton se faisait un peu trop aigue. Et tandis que le jeune homme était assis au bord du lit, elle profitait qu’il ne puisse pas la voir pour cacher sa mine déconfite. « J'ai envie de fonder une famille, avoir trois enfants, un chien et une jolie petite maison en banlieue ». Bon, les trois enfants n’étaient pas obligatoire, un pour commencer ce serait déjà pas mal. Mais ce qu’elle voulait au final, c’était que leur relation prenne une relation plus sérieuse, plus officielle surtout. Peut-être cherchait-elle simplement à ne pas commettre une deuxième fois l’erreur qu’elle avait commise avec Noah. Elle aimait sincèrement Samuel et ne le laisserait pas partir. Elle avait retenu la leçon. Pourtant, le manque de réaction du jeune homme la blessait profondément. « Je ne pourrais avoir aucune de ces choses avec toi, n'est-ce pas ? ». Sa voix n’était déjà qu’un murmure et se brisa sur les derniers mots. Mieux valait être fixé maintenant, après tout. Dès lors qu’il daigna enfin poser son regard sur elle et lui faire face, la demoiselle regagna un masque impassible. Il n’était ni question de montrer sa douleur, ni de montrer sa faiblesse. Pourtant, la douleur était presque palpable au fond de ses yeux. « Mais je pourrais y renoncer ». Se rapprochant délicatement, la demoiselle posa son regard dans le sien, cherchant à y déceler une quelconque émotion. « Pour toi je le ferai. Cependant, je veux être certaine que je fais le bon choix. Si ce n'est pas ce que tu veux Sam, il faut me le dire et je disparaîtrais. Je ne veux pas attendre, ni faire des compromis. Prends-moi tout entière ou alors laisse-moi partir ». Un ultimatum, en somme. Elle se sentait presque cruelle, de lui infliger ceci, cependant, elle estimait n’avoir pas le choix. Elle préférait savoir qu’elle ne devait rien attendre de lui aujourd’hui que de s’en rendre compte dans plusieurs années. Fermant les yeux quelques secondes, lorsque le jeune homme posa son front contre le sien, elle tenta de faire le point sur ce qu’elle ressentait. Indéniablement, elle l’aimait et refusait de le laisser partir. Le choix pourtant, lui appartenait désormais. « Marions-nous dans ce cas-là ». Rouvrant soudainement les yeux, elle le fixa longuement, comme pour chercher une quelconque forme d’ironie dans son regard. Ne décelant finalement rien, c’est un sourire doux et sincèrement heureux qui se dessina sur ses lèvres. Glissant ses bras autour de son cou pour se laisser bercer par son étreinte, la demoiselle ne cachait guère son bonheur en cet instant précis. Son cœur battait la chamade tandis qu’elle regardait son fiancé s’approcher calmement d’elle. Leurs lèvres se joignirent, dans un contact tendre et doux, scellent là leur accord, d’un merveilleux vœu de bonheur. Ils allaient se marier. Elle l’aimait. Elle était si heureuse …
And now, what are we going to do ?
L’amour est toujours passion et désintéressé. Il n’est jamais jaloux. L’amour n’est ni prétentieux, ni orgueilleux. Il n’est jamais grossier, ni égoïste. Il n’est pas colérique et il n’est pas rancunier. L’amour ne se réjouit pas de tous les péchés d’autrui mais, trouve sa joie dans l’infinité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout et endure tout. Voila ce qu’est l’amour.
Sept mois … Qui aurait cru que le temps passerait si vite. Pourtant, sept mois c’étaient bien écoulés. La belle Daenarys, ne quittait pas son sourire joyeux depuis tout ce temps. Elle n’avait pas manqué d’annoncer la nouvelle à sa famille, bien évidemment, mais elle s’enfermait surtout dans un bonheur qui ne semblait plus avoir de limite. Profondément heureuse, la demoiselle s’en montrait également bien plus agréable, bien moins maniérée. Un véritable rayon de soleil, comparé au mauvais caractère dont elle pouvait parfois faire preuve. Délicate et souriante, il semblait que la vie toute entière répondait à son bonheur. Une ombre au tableau ? Probablement, mais pas dans son esprit. Voilà deux mois déjà que Samuel était partit au Canada, pour retrouver sa famille, avant le mariage, avait-il dit. Si elle ne l’avait pas suivi, c’était pour la simple et bonne raison qu’elle ne pouvait pas fermer la galerie. Mais elle lui vouait une confiance aveugle et n’imaginait bien entendu pas les raison véritables de son départ. Des raisons qui lui briseraient probablement le cœur. Mais voilà que la jeune femme avait fini par se trouver un remplaçant. Son frère, le génialissime garçon qu’il était, digne étudiant en économie et en gestion, avait bien accepté de remplacer sa douce et aimable sœur, pour qu’elle puisse retrouver son tendre fiancé à Montréal. Ses valises bouclées, voilà que la demoiselle c’était échappée de New-York, pour la belle ville du Canada. Et maintenant, qu’allait-elle faire ? Commencer par rejoindre son fiancé bien entendu. Le reste de son histoire, est indépendant de mes connaissances et de ma volonté. Comme on dit, qui vivra verra. Laissons-la simplement continuer à être amoureuse, vaquer à ses occupations et écrire la suite de son histoire, en toute indépendance.
Dernière édition par Daenarys L. S-Einsworth le Lun 4 Fév - 1:04, édité 31 fois
❝ Queen E. Wellington
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:05
hoooooo la concurrente de ma chérie La compétition va être ruuude En tout cas, le scénario que tu as choisi est & puis Meghan, ton vava
Bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuue parmi les fous la belle & bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:17
Bon comme je te l'ai dis ton pseudo est juste & de deux, j'en connais un qui ne dois plus tenir en place xD Bienvenue (officiellement) & bonne chance pour ta fichette
❝ Aidhàn N. Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:20
Je ne comprend vraiment pas pourquoi mon cousin est parti de New-York sans toi, mais merde quoi la polygamie devrait être autorisée!
Pour ça pour te dire... Bienvenue moi j'suis ok pour le détournement de mineur Bonne chance pour ta fiche en tout cas et fais gaffes aux filles elles sont dangereuses (han le point commun de fifou:! moi aussi je m'aime *out*)
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:54
J'ai mal aux doiiiiiigts je tape trop viiiiiiite *chouine*
Queen - Amandaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Quelle est magnifique cette fille. Je l'aime trop dans Cher John et Lettres à Juliette En tout cas merci pour cet accueil du tonnerre de Dieu 8) J'aime quand on crie pour moi *sors*
Gabrielle - Encore une fois merci pour cet accueil T'es trop choupinette ! Je sens qu'on va bien s'entendre ... Hors rp a défaut de pouvoir s'entendre en rp Ah et j'te préviens Sam c'est mon mien ! * Prends le mur *
Aidhan - Soi pas jaloux, je veux bien te faire des bébés moi, faudra juste pas le dire à ton cousin Merci pour cet accueil à toi aussi héhé Vous êtes tous des amours
Je sais que les filles sont dangereuses, ça griffe, ça mord, ça pince ... Pire que des gorilles :')
❝ Aidhàn N. Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:56
Non mais celles ci sont pire, c'est le diaaaable *out* HAN OUI DES BÉBÉS
j'ai oublié le traditionnel et conventionnel "si besoin, le staff est la pour toi"
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:57
Oui bon, par contre, si tu te présentes à moi dans la même tenue que sur ton avatar, on va avoir des problèmes hein. On dirait un échappé de l'asile *out* Mais j'aime Sebastian, ça compense 8)
Je n'hésiterais donc pas à te harceler en cas de besoin
❝ Aidhàn N. Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 14:59
GEEEEEEEEEENRE 8O mdr: tu vas y être obligé, ton homme squatte mon home (han je flood c'est mal )
J'aime ce que tu as déjà écrit
❝ Queen E. Wellington
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 15:03
Oh oui ces films sont troooooooooooooooooooop on a les mêmes goûts
Je peux encore crier si tu veux Jotem déjà
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fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 15:42
Le flood c'est le bien, de toute façon 8) La vie sans flood serait si triste niark
"Ton homme squatte mon home" Krkrkrk :') Merci Adiboudchou *siffle*
Queeny : Owiiiii crie pour moi Love love
❝ Samuel Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mer 23 Jan - 18:09
AAAAAA(...)AAAAAH ! Tu en rigoles certainement Gabrielle mais, lorsque j'ai vu son message j'ai fait une petite danse de la joie. C'est juste tellement inattendu... j'ai envie de crier et sauter un peu partout. Mon coeur ne va jamais tenir le coup à ce rythme, no way. Entre hier soir, vos rp de malades, les cousins et maintenant ça. Il ne faut pas être fragile avec vous. En tout cas, je te souhaite officiellement bienvenue parmi nous ma belle déesse. J'ai hâte de lire ta fiche qui s'annonce déjà splendide au vu du nombre de poste. Étale toi, t'es une future Collins après tout. Je te l'ai déjà dit mais, tu es un bordel de canon trop seksi et en plus ton pseudo roxe les marsouins en salopette des caraïbe. J'aime déjà beaucoup ce que tu as écrit.
Daenarys L. S-Einsworth a écrit:
je possède des origines Irlandaises. Mais pas de quoi se vanter cependant, notre sang Irlandais est tellement dilué que je suis sûr d’avoir plus d’alcool que de sang irlandais dans les veines, les soirs de fête."
Je vais avoir besoin de bouche à bouche avec ça. J'espère que tu as fait des cours de secourisme.
Spoiler:
Par contre, Dhanou, tu n'en as pas assez de faire du charme à toutes mes fiancées/copines ? Tu profites uniquement de ton physique d'Apollon, le gène Collins. Vaurien va !
edit: et le titre de ta fiche quoi... LE TITRE !
❝ Ezreal C. Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Jeu 24 Jan - 12:15
Oh salut toi Si jamais Sam t'embêtes trop je saurais de t'acceuillir à lit ouvert BIENVENUEEEEEEEE
❝ Grace Gauthier
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Jeu 24 Jan - 16:06
Daenaryyyyyys oh la la ce super pseudo, associé à ce scénario d'enfer et à la bouille de Meghan.... je n'ai pas encore eu le temps de lire ta fiche, mais qu'est-ce qu'elle a l'air d'envoyer du lourd Bienvenue parmi nous en tout cas
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fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Ven 25 Jan - 20:05
Samuel - Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiia C'est par où, pour faire les bébés ? \o/ Aheum ... Merci pour l'accueil, ça c'est un accueil comme on en redemande pfufufu
Samuel Collins a écrit:
Je vais avoir besoin de bouche à bouche avec ça. J'espère que tu as fait des cours de secourisme.
C'est mon métier, en fait, ça doit pouvoir s'arranger :') AND AFTER AAAAAAAAAAAALL YOU'RE MY WONDERWAAAAAAAAAAALL. Et voilà comment tout cela vira au mélodrame //PARPAING//
Spoiler:
Ezrael - Si Sam m’autorise la polygamie, je t'épouse quand tu veux, même 8)
Graaaaace - Gosh, Emilie de Ravin + Le prénom Grace = Epouse moi *-* J'adooooore Emilie, j'ai envie de sauter partout dès que je la vois. J'ai même pleuré quand Claire a été kidnappée dans Loster juste parce que c'était Emilie pour dire :')
Bref, merci à tous pour votre accueil, je crois que je vous aimes déjà J'espère être à la hauteur et je vais me dépêcher de finir ma fiche
Edit : Comme dit sur la CB, j'aimerais bien un délais supplémentaire d'un ou deux jours
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❝ Invité
fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 1:06
Hop, hop, hop, j'ai terminé Je crois que je me suis un tout petit peu beaucoup laissée emporter o.o Je comprendrais que vous vouliez me taper pour devoir lire tout ça :') Si jamais y a des modifications à faire, toussa <3
(Nan, il est pas du tout 2 heures du matin, je bosse pas du tout demain, ça fait pas du tout cinq heures que je suis sur la fin de ma fiche, j'ai pas du tout des cernes impressionnants ... C'est une illusion d'optique voyons )
❝ K. Ezéchiel Carter
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 5:21
Holala ton histoire est oufissimement bien écrite ** (même que je suis en retard maintenant x) ...) et ta fiche est super. Ca + super bon choix d'avatar + super choix de prénom (game of throoooooone ) ... T'es tripplement oufissime ! Bienvenue en tout cas
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❝ Invité
fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 9:13
OMG Gosling Oooh ! Mais fallait pas te mettre en retard pour moi ! En tout cas ça fait plaisir et je suis contente que tu aies aimé Par contre au risque de te décevoir, je ne sais absolument pas ce qu'est Games of thrones et j'me sens inculte, là tout de suite °° xD Enfin merci pour tout
❝ Isaac N. Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 14:27
Bienvenue ? Oh non, je vais pas souhaiter la bienvenue ? Si ? Non ? Si ? Rah ! Je ne sais plus si je t'ai dis bienvenue et que.. ça marche quand même que je te dises bienvenue alors que tu t'es inscrite avant moi ... * je me complique la vie *
'Fin en plus je te l'ai peut-être dis sur la cb Hm.. Non en fait non.. Je t'ai pas dis bienvenue, je t'ai dis bonjour et on a bien parlé ensemble mais j'ai jamais dis bienvenue !
'Fin ch'ais plus moi x_x ! En tout cas je peux te dire que j'ai Adoré ton histoire et ça valait le coup de lire jusqu'au bout ! ça m'a fait une lecture détente après avoir piqué un gros roupillon !
Ps: Games Of Thrones est une série télé
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❝ Invité
fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 20:00
Oooooh mon Isaac-chou Trololo, t'aurais pas pris un coup sur la tête toi par hasard ? Faudrait peut-être que tu envisage de retourner mourir sur la CB, hein Au plaisir de pouvoir te causer de nouveau sur la CB Merci pour les compliments en tout cas ! Je suis contente que la lecture t'aies plu !
P.S : Ah ! Merci d'avoir agrandit ma culture série télévisuelle x)
❝ K. Ezéchiel Carter
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fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 20:10
Haha j'ajouterai : série télé où l'une des personnages perso à la même prénom (à une lettre près) que ton perso ^^. Prénom qu'ayant rarement vu sur les forums, je pensais tiré de là. Mais si c'est pas le cas encore plus chapeau, c'est un super choix !!
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❝ Invité
fait le caméléon
Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 20:13
Ah oui en effet, je suis allée voir ! Daenerys ... C'est chou Et l'actrice est chou aussi ! En tout cas, c'était pas tiré de là, mais merci, grâce à vous j'ai gagné une nouvelle série à regarder
❝ Isaac N. Collins
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Lun 4 Fév - 21:25
... En effet, j'avais pris un gros sur la tête et que j'ai été assommé pendant toute la matinée et l'après midi ! Je meurs toujours dans la cb, j'ai même été kické une fois ! J'ai la classe comme ça ! Et faudrait en effet que tu viennes ! ( j'abuse des mais c'est tout moi ça ) De rien pour les compliments ! Tu les méritais (parce que tout de même t'as fais une histoire plus intéressante et plus longue que la mienne ) !
Ps: de rien au moins ça te fait une série à regarder
(ok je devrais arrêter de flooder là, sinon le yaourt Danette ou un admin va me tirer les oreilles je tiens pas à mourir les oreilles allongés )
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❝ Invité
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory} Mar 5 Fév - 19:06
Tu t'es pris un "gros" Hum ... Il faisait quoi, 200, 300 kilos ? //PARPAING// Tu devrais avoir honte de t'être fait kické, méchante garçon, tu es diabolique, vient là que je te règle ton compte è.é Enfin bref, encore une fois merci pour tes compliments itout ! J'en rougie tellement c'est gentil Jt'aime bien toi
(En même temps, le flood c'est fait pour patienter en attendant un avis/une validation/une flagellation/autre/toussa toussa xD)
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Sujet: Re: And after all, you're my wonderwall {Meghan Ory}