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 ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie

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K. Ezéchiel Carter

K. Ezéchiel Carter
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MessageSujet: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyDim 6 Jan - 19:06


Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée !
bowie & èz

Listen to my voice it's my disguise





Y a des jours comme ça où l'on pète la forme. Où même sans prendre sa triple ration corsée serrée noir extra noir de caféine, bah tout va bien. Tellement bien qu'on soule rapidement tout le monde autour de sois. Mais ce ne sont que des jaloux. Des frustrés qui ne vous arrive pas à la cheville. Laissez les donc et passez votre chemin. Il vous reste tout un monde à explorer et à coloniser, une nation à bâtir, des défis à relever …

Enfin manque de bol, aujourd'hui mardi, d'après mon emploi du temps (précis à la minute près grâce à cette charmante Andy), le plus grand de mes défis serait d'aller négocier avec les parents de Dick Anderson. De quoi vous fiche le moral en l'air pour la journée, de vous donner envie de retourner au lit, de vous cacher sous les couvertures en espèrant que ni votre fille, ni votre bonne ne vous trouvera. Espoir vain bien sûr car comme tous les jours où elle dormait chez moi, Anthéa se précipita dans ma chambre sur les coups de sept heures. Son pas rapide, léger mais plutôt désordonné l'annonçait aussi sûrement que les cris stridents qu'elle poussait. A cinq ans révolu, cette petiote avait plus de moi lorsque je haussais la voix pour essayer de m'adresser aux jurés lorsque l'avocat de l'autre partie entendait me faire taire. C'était dire ! Ah ça, aucun soucis, être loquace, Anthéa l'avait été très rapidement. Un peu trop à mon goût peut-être mais nous étions tous coupables. A force de lui parler comme une adulte, pas étonnant qu'elle nous sorte « code pénal » ou « pouvoir républicain » à deux ans.

Et tandis que je me souvenais donc avec délice de l'époque où cette petite ne pouvait pas descendre de son lit et ouvrir la porte de sa chambre seule, j'eus droit, comme à chaque fois, à un écrasage en règle.
Il faut dire que sa technique était bien rodée. Elle accélérait dans l'angle qui la menait du couloir à ma chambre, se laisser déraper un peu pour arriver pile poil en face du lit et remettait les gaz jusqu'au pied du lit où elle se hissait avec une agilité surprenante pour finir par plonger en piqué sur son père. Moi. Ce qui n'était pas sans danger pour ma personne. J'avais souvent faillit perdre un oeil ou un nez dans la bagarre. Mais dieu merci, touchons du bois, rien de tel n'était encore arrivé. Mais passons, après avoir refusé toute négociation quant à la possibilité pour Anthéa de mettre son maillot de bain sous son uniforme pour aller à l'école aujourd'hui (quoique, j'aurai payé pour voir la tête des bonnes sœurs qui tenaient l'école en la voyant débarquer comme ça !) j'avais embarqué ma fille pour notre marathon du matin. Douche, petit déjeuner, habit, lavage de main et de dent, brossage de cheveux, préparation des sacs et cartables et hop, tout le monde en voiture. Avant de fermer la porte, j'avais attrapé rapidement mon portable pour envoyer un message à Bowie. Ca faisait deux jours que l'on ne s'était pas vu et j'allais avoir besoin de sa folie et de sa joie de vivre ce soir après ma visite aux parents Anderson. « Journée de merde en prévision. Je te paye un bon resto ce soir ça te dit ? » Soyons clair, un non serait tel la déclaration de la 3ème guerre mondiale. Je suis quelqu'un qui déteste qu'on lui dise non. Et même si Bowie était une femme très indépendante, j'étais, je crois, quelqu'un d'encore plus possessif.

(...)

11h30 et une journée exécrable dans les pattes plus tard, je claquais avec violence la porte de mon bureau. Enfin, je tentais. Car cette fourbe avait un groom très efficace qui atténua l'élan de la porte jusqu'à ce que celle-ci se ferme avec un petit « clic » quasiment inaudible. Très frustrant.
Tournant les talons, rageur, je me passais une main derrière la tête et la nuque en soufflant un bon coup. Bon je n'avais plus qu'à aller me passer sous le douche en deux deux, me changer et hop, je rejoindrai Bowie et on irait manger au Houston (là où j'allais toujours en fait mais ils avaient un carpacio de bœuf à tomber.) puis qui sait, entre le cabaret, le gala pour l'écrivaine Sara Gruen ou tout simplement chez moi, il y avait moult choses à faire après. Moult choses qui ne pourraient qu'être mieux que tout ce que j'avais subit aujourd'hui.

Expédiant donc tout ce que j'avais à faire, je repassais vingts minutes chez moi pour me retrouver devant chez Bowie aux alentours de 21h15. Je garais ma BMW (s'il vous plait) dans la rue, attrapais mon téléphone et composais le numéro de ma rousse préférée tout en faisant valser ma veste de costume sur la banquette arrière. Messagerie. Comme souvent. Pas inquiet pour un sous, je laissais un message d'une voix rassérénée et enjouée, en même temps, tout allait quasi bien quand j'étais avec Bowie. Enfin, quand on ne s'engueulait pas pour une broutille. « Il est 21h15, je suis en bas de chez toi, je suis clairement à la bourre et j'en suis navré Bowie mais j'ai vraiment vraiment la dalle alors ne traîne pas steu plait ! »

N'allez pas croire, bien que je ne lui donne pas des « mon cœur » ou « mon amour » et que je ne lui susurrais pas à l'oreille des mots tendres, j'étais très attaché à Bowie.


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Dernière édition par K. Ezéchiel Carter le Mer 9 Jan - 11:11, édité 3 fois
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Bowie David

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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyLun 7 Jan - 20:22



BE MY LOVER, MY LADY RIVER

Je dois être en train de dormir, à moins qu'il n'y ait des chats volants dans la salle de cours où elle se trouve. Elle regarde les chats voler autour de moi, ils sont roses, et elle porte un chapeau, un haut de forme. Sa mère est là mais elle ne ressemble pas à sa mère, pourtant c'est elle, je le sais que c'est elle. Elles parlent, elle fait semblant de bien l'aimer, pourquoi est-ce que je fais ça ? Je lui fais des sourires forcés, mon rire sonne faux, et dans ma tête trotte le prénom Carter, ou alors, c'est un nom de famille, ça dépend vous savez. Il y a de la musique et elle se met à danser, il y a un hamster, elle le lance par la fenêtre parce que son oncle lui dit que c'est ce qu'il faut faire quand on trouve un hamster, surtout un hamster comme celui-là, mais le hamster revient, je peux le lancer aussi fort que je veux, il revient toujours dans ma main. Elle est devant un feu, quelque chose, ou quelqu'un, brûle, et c'est elle qui y a mis le feu. Il lui manque un bras, il est déchiré, mais je n'ai pas mal, elle sourit, elle s'en va parce que le feu lui chauffe les joues et qu'elle déteste la chaleur. Elle se retrouve prise dans un essaim de coccinelles, elle ne fait rien, puis je commence à se débattre. Je suis à une fête, il y a de la musique, et je dois faire semblant que la musique est bien, elle doit chanter et danser comme si rien d'autre ne comptait. Lucky est là, évidemment, je lui cours après mais je ne le vois pas, je sais qu'il est là et je le poursuis, mais il m'est invisible. Puis il apparait brusquement devant elle, si brusquement qu'elle en fait un bond phénoménal. Luckyàn est là, tout près d'elle, et il se met à chanter, vraiment très fort, une chanson des Ra Ra Riot alors qu'il n'aime même pas le groupe, il chante si fort et ça me casse les oreilles. « Ta gueeeeule ! » Cette fois, c'est elle qui crie tellement fort qu'elle se réveille toute seule. Vers elle, cent regards convergent, y compris celui du prof (le pauvre Adihàn Collins). Elle met quelques secondes à comprendre qu'elle s'est endormie en plein cours de littérature, une chose qui menaçait d'arriver depuis des siècles de toute façon, considérant le peu d'intérêt que Bowie porte à la matière. Très poliment, très gentiment, comme il l'est toujours, le professeur l'invite à sortir, ce qu'elle fait, à moitié réveillée. Dehors, il fait nuit, elle n'a aucune idée de l'heure qu'il peut être, avec tout ce temps passé à l'intérieur de l'université. Dehors, il fait nuit, donc, et elle s'assoit sur un banc. Il gèle, ses deux genoux claquent l'un contre l'autre à force de grelotter. Elle sort son portable, cette machine à tuer, et voit qu'elle a reçu quelque chose d'Ezechiel plus tôt dans la journée, ce matin, même, et, ça lui met du baume au coeur. « Journée de merde en prévision. Je te paye un bon resto ce soir ça te dit ? » Comme la vie est bien faite, au moment où elle s'apprête à saisir son courage à deux mains pour lui répondre (elle n'a pas peur d'Ezechiel, mais des portables et des engins électroniques en général), la machine se met à vibrer dans tous les sens, surprenant Bowie, qui le lâche par surprise. La petite bête s'écrase lamentablement par terre mais continue miraculeusement de vibrer comme une abeille. Elle le prend avec précaution pour voir que c'est Ezechiel qui l'appelle. L'appelait. Le temps que le portable tombe et qu'elle le ramasse, la machine s'est mise sur répondeur. Rectification : la vie est mal faite, en tous cas les portables le sont. Ezechiel, en vrai battant qu'il est, a laissé un charmant message, qui dit précisément « Il est 21h15, je suis en bas de chez toi, je suis clairement à la bourre et j'en suis navré Bowie mais j'ai vraiment vraiment la dalle alors ne traîne pas steu plait ! » Neuf heures et quart du soir ? Combien de temps elle a passé sur ce foutu banc après être sortie de cours, en avance qui plus est ? Mais consciente que faire attendre un peu plus Ezechiel serait une bêtise d'une grandeur inimaginable, la voilà qui part en marchant le plus vite possible vers son appartement. Hurlant une chanson de Muse. Elle a le temps d'en chanter trois autres sur le chemin, quelques passants fatigués l'engueulent mais elle chante si fort qu'elle n'entend pas. Quand elle arrive devant son immeuble, Ezechiel est là, attendant, plus ou moins patient, il est si canon qu'elle ne lui en veut pas d'être la raison pour laquelle Lucky et elle ne se parlent plus. Elle arrive par derrière lui et lui donne une tape sur le derrière, c'est un drôle de couple qu'ils forment tous les deux. « Hello dear », elle lui susurre avec un accent britannique, avant de hurler « TAXIIIII ». Pas peu fier, Ezechiel l'informe qu'il a sa voiture de garée pas loin. Elle le jalouse un peu. Sa voiture à elle est encore au garage. Encore.
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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyMer 9 Jan - 11:04

Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée !
bowie & èz

It will be you who wear the crown





10, 15, 20 … Je n'aimais vraiment pas voir les minutes s'écouler ainsi, moi bêtement planté devant chez Bowie. Je me sentais profondément débile. Bien sûr que j'aurai dû l'appeler plutôt que de lui envoyer un sms. J'aurai dû penser que Bowie ne verrait celui-ci que tard. Si elle le voyait encore ! Bref, ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Mais que ça me serve de leçon. Ah ça non, je n'étais pas près de recommencer ! Heureusement qu'il ne faisait pas froid. C'aurait été le pompom ! Je n'avais déjà pas l'air très finaud … Prit d'un doute soudain, je lorgnais les fenêtre de la résidence de ma chère et tendre, à la recherche non pas d'un signe de vie de Bowie mais plutôt d'un de son colocataire. Si Luckyàn était là et qu'il avait, par un malheureux hasard, jeté un coup d'œil au dehors, nul doute qu'il aurait bien rit. Et remarquez, à sa place, j'eus fais de même …

Je me décidais enfin à attraper mon portable dans ma poche pour passer un coup de fil à Bowie lorsque qu'un … chant, parvint à mes oreilles. Bowie à tout les coups. Il ne me fallut que peu de temps pour reconnaître qu'est-ce qu'elle chantait. Du Muse. Peut-être bien Invicible. Sur certains aspect, notamment sur Muse, Bowie et moi étions bien assemblés. Mais c'était rare. Nous nous ressemblions peu, ne regardions ni ne mangions les mêmes choses. Je travaillais, elle étudiais … Pas mal de différences en fait. Mais y'a pas une phrase débile qui dit que les contraires s'attirent ? C'était peut-être vrai pour nous …

Perdu comme je l'étais dans mes réflexion, j'aurai pu rester là quelques heures mais une tape sur les fesses me sortir de mes pensées. Sursautant quelque peu, je me retournais à temps pour recevoir les salutations de Bowie et pour attraper son visage entre mes mains. Un grand sourire s'étala sur mes lèvres. Jusqu'à ce qu'une pensée me vienne et qu'il fane, qu'un léger froncement de sourcil le remplace et que mon regard se fasse un peu soupçonneux. « Comment se fait-il que tu vienne de derrière moi ? Que tu ne sois pas sortis de chez toi à cette heure là ? » Entendez par là la question sous-jacente : « t'étais en train de me tromper ? ». On était encore loin du « t'étais où ?! » de Gad Elmaleh mais ça pouvait y ressembler sous certains aspects. Mais je dois avouer que ma suspicion naturelle et ma paranoïa pathologique n'étaient dû qu'à moi. Il faut dire que lorsqu'on a passé son temps à tromper sa femme, l'inverse nous paraît plus que probable. Aussi j'étais quelque peu … Chiant, invasif, méfiant, défiant, lourd et re-chiant avec mes copines. Ce qui pouvait expliquer aussi que soit elle soit moi finissions par ne plus supporter la situation et envoyer bouler l'autre. Ces derniers temps, c'était plutôt moi qui envoyait bouler. Le divorce, le fait de devoir m'occuper d'Anthéa, toute ma vie avait changé et j'étais devenu pas très facile à vivre. Heureusement pour moi, Bowie était au dessus de ça. J'avais beau lui taper des crises de jalousie assez régulièrement, elle me remettait assez facilement à ma place et s'arrangeait toujours pour me retourner la pareil. Oui, oui je dois avoir un petit côté maso, j'aime bien qu'on domine >< Ce qui étrangement était assez apaisant. Je ne décrirais pas notre couple comme idéal ou parfait et il m'était certain que nous ne finirions pas notre vie ensemble mais j'en profitais tout de même. Bowie était une fille géniale.

Relâchant donc un peu la pression, je desserrai la mâchoire, embrassais ma rousse et m'excusais gentiment dans un souffle. « Désolé … J'ai eu une sale journée. » Excuse parfaite. Je laissais alors retomber mes bras, lâchant le visage de la jeune femme. J'étais ravi qu'elle parle de la voiture, cela me permettait, au moins superficiellement, de changer de sujet. Tout content donc, je lui tendais mon bras pour l'accompagner jusqu'à la voiture, une petite BMW M3 coupé. Mon rêve, mon enfant, mon bébé. Ça fait très cliché les mecs qui aiment leur voiture mais bordel qu'est-ce que c'est vrai ! C'était juste la voiture que j'avais toujours voulu avoir. Trois de mes premiers mois de paye engloutis la dedans. Mais ça avait été un bon investissement ; l'apparence prévoit parfois sur les qualités intérieures dans mon métier. Accompagnant Bowie jusqu'à sa portière, je lui ouvrais et la laisser s'installer avant de refaire le tour du véhicule et de m'asseoir à mon tour. Rapide coup d'oeil à la banquette arrière, prit d'un soudain doute mais non, Anthéa n'avait pas oublié de doudou ou autre reste témoignant de son existence. Démarrant le moteur, je m'engageais sur la route avant de retourner brièvement la tête vers Bowie pour l'admirer tout en lui parlant (poly-taaaache !). « Mon petit, j'ai un client qui a proposé de me refiler des places pour le concert de The Killers à Montreal. Je suis au tribunal ce jour là mais si tu aime, je te les passe et tu pourrais y aller avec … avec Luckyàn hum ? »

Gros sourire forcé. Je suis pas (trop) con, je sais bien que Luckyàn ne m'adore pas et c'est tout réciproque. Mais malgré tout, bien que j'ai envie de casser sa jolie petite tronche à chaque fois qu'on se croise, je sais que Bowie tient à lui. Non pas que je sois mou. J'avais juste adopté la stratégie de la réconciliation. Même si je dosi avouer que j'espèrais qu'elle me dirait « non non je vais y aller avec machin, truc muche ou même bidule. »
Nouveau regard vers Bowie pour apprécier son profil, ses cheveux qui ondulaient … Oups coup de klaxon en face. Comment ça j'étais à moitié au milieu de la route ? Connard va ! Fatigué. Je suis claqué ! Le restaurant étant en vu, je cherchais du regard une place où me garer non loin de celui-ci tout en posant une nouvelle question à la jeune femme. « Et ta journée au fait ? Bien ? Ca va ? » J'aurai peut-être dû commencer par là ... Même si c'était une question un peu stupide et bateau s'il en est mais à vrai dire, je ne savais même pas vraiment de quoi était faites les journées de la rousse. Joli couple que voilà !

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Bowie David

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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyVen 11 Jan - 16:41



BE MY LOVER, MY LADY RIVER

« Comment se fait-il que tu vienne de derrière moi ? Que tu ne sois pas sortis de chez toi à cette heure là ? » Il est sérieux ? Dès le début de la soirée ? Bien qu'habituée aux poussées de jalousie d'Ezechiel, elle ne peut s'empêcher de rouler des yeux –et elle roule des yeux comme personne. En fait, quiconque qui passait par là et aurait entendu la question d'Ezechiel n'y aurait rien trouvé à redire, ne lui aurait rien trouvé d'inhabituel. Mais Bowie, elle ne sait que trop bien ce qu'Ezechiel sous-entend avec cette question, et ça l'énerve au plus haut point. Tant et si bien qu'elle décide d'ignorer la question, ne voyant pas l'intérêt de s'attarder sur des choses pareilles, et de s'embarquer dans un débat alors qu'il n'est même pas encore vingt-deux heures. Ezechiel remarque le mutisme inhabituel de Bowie, et finit par dire piteusement : « Désolé … J'ai eu une sale journée. » Fastoche, l'excuse. Entendue, et re-entendue. Mais qui suffit à Bowie malgré tout. C'est avec délectation qu'elle accepte le bras qu'Ezechiel lui offre. Elle ne se lassera jamais de sa galanterie, de sa prévenance. Elle sait pourtant qu'il doit bien lui arriver de temps en temps de balader son regard sur d'autres femmes, elle sait qu'elle n'est pas la seule, mais ce qui lui importe, c'est que quand il est avec elle, il est réellement avec elle, et seulement elle. Et il est toujours gentil, toujours poli. Ça lui change radicalement de Luckyàn. Dans la voiture, elle s'amuse comme une petite folle, elle touche à tous les boutons, baisse et remonte les vitres, son siège, regarde son reflet dans les vitres teintées. Jusqu'à ce qu'Ezechiel fasse les gros yeux. À partir de ce moment-là, elle se contente de chanter en même temps que la radio. Elle a entamé une chanson des Foals (après s'être exclamée « FOALS À LA RADIO ! ») quand Ezechiel lui dit « Mon petit, j'ai un client qui a proposé de me refiler des places pour le concert de The Killers à Montreal. Je suis au tribunal ce jour là mais si tu aime, je te les passe et tu pourrais y aller avec … avec Luckyàn hum ? » Mais ! Il est relou ce soir ! N'empêche qu'il sait comment l'amadouer. The Killers, quand même. C'est pas le petit groupe merdique de septuagénaires. C'est The Killers. C'est soudainement le bazar dans sa tête, parce qu'elle aimerait profiter de l'occasion pour se réconcilier un peu avec Luckyàn, mais qu'elle sait qu'Ezechiel fera la tronche si elle le fait. Elle aimerait aussi y aller avec Ezechiel, pour une fois qu'ils iraient autre part qu'au restaurant ou au cinéma et qu'elle pourrait voir Ezechiel s'éclater un bon coup. Sauf qu'il ne sera pas là. Alors c'est Luckyàn. Oh, et puis pourquoi, d'abord ? Des amis, c'est pas ce qui lui manque. Pourquoi forcément Luckyàn ? Et pas Kaelyn ? Ou même Zadig, sa ressource musicale et cinématographique ? Elle s'apprête à répondre, mais à force d'avoir tergiversé trop longtemps, Ezechiel est passé à autre chose et demande déjà : « Et ta journée au fait ? Bien ? Ca va ? » Elle répond, en descendant de la voiture : « Oh well normal quoi je me suis endormie en cours de littérature. Aucune idée de comment c'est arrivé. Et puis j'ai du rester sur un banc deux, trois heures. Pas compris non plus. Je sais pas ce qui m'arrive en ce moment, je fais n'importe quoi, je suis trop grave. » Elle hausse les épaules, comme pour accepter cette fatalité. Puis, en entrant dans le restaurant, elle émet un petit cri, ayant presque oublié la proposition d'Ezechiel. « J'irai avec Zadig, voir The Killers. Tu sais, Zadig, mon pote d'American Horror Story. Il doit bien aimer The Killers. En tous cas moi j'adore. Donc si Zadig vient pas, j'irai toute seule. Mais j'irai. Merci chaton, c'est sympa. » Elle sourit largement à Ezechiel pour souligner son contentement. Elle pourrait l'embrasser pour le remercier, mais elle ne le fera pas, ça ne lui ressemble pas et ça ressemble encore moins au couple, un tant soit peu étrange certes, qu'ils forment. Dans le restaurant, on les installe dans le fond de la salle, sur une petite table de deux. C'est Ezechiel qui lui enlève son manteau, lui tire la chaise pour qu'elle s'assoit. Si elle était une pauvre fille sans expérience, elle lui demanderait de l'épouser. En fait, avec un petit coup dans le nez, elle sait qu'elle serait capable de le demander en mariage. C'est pourquoi elle ne boit jamais en sa présence. C'est un petit détail qui fait tout. Elle sait que leur relation est quand même un peu fragile, et si elle le demandait comme mari, il s'enfuirait en courant. Sur. Et elle aime trop sa façon de se comporter avec elle pour le faire partir. Elle le regarde par dessus la carafe d'eau en souriant. Elle est souvent détendue, avec Ezechiel. Parce qu'avec Ezechiel, tant qu'elle ne parle pas de Luckyàn certes, tout est facile. Pas comme avec son colocataire, ou les profs à l'université, ou les gens en général, qui l'ennuient tout le temps. Être avec Ezechiel, c'est comme être libérée. Elle sourit vraiment très niaisement, mais ça n'empêche pas le serveur qui apporte les menus de la trouver très belle, cette petite rousse. Il lui envoie un sourire que Bowie lui rend, à peine consciente qu'il essaie de la draguer, affamée qu'elle est.
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K. Ezéchiel Carter

K. Ezéchiel Carter
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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyLun 14 Jan - 21:55

Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée !
bowie & èz

So get out of my head, And fall into my arms instead







Nota benne, ne jamais avouer à Bowie que celui qui, par procuration, lui offre des places pour les Killers, n'est autre que Luc Rochefort, criminel notoire de Montréal que je viens de tirer d'un mauvais pas. Une sombre histoire de meurtre pour un sombre butin fait de cocaïne, argent, bijoux et autre. Etait-il coupable ? Avait-il vraiment tuer un type d'un autre gang à coup de couteau, 27 pour être précis ? Peut-être. Ou peut-être pas. En tout cas les jurés avaient tranchés et l'avaient relâchés. Certes leur discutions avait été houleuse et avait duré près de 3 jours. Et je soupçonnais fortement Luc d'avoir versé quelques pots au vin mais que voulez vous ? La justice est telle qu'elle est, bien et mal faite. Et je n'étais qu'un instrument là dedans. N'avais-je pas une once de culpabilité à avoir aider ce criminel (si ce n'était pas pour ce crime, il suffisait de piocher dans son dossier gros comme une encyclopédie) à être relâché ? Si. Sûrement. Mais en fait non. Ce genre de clients payaient bien. J'avais une fille à nourrir. Et à protéger. Ce type de …. clientèle n'aimait pas vraiment les refus. Ni même les questions trop profonde. D'où la nécessité de savoir improviser. Mais je m'égare.

Reprenant mes esprits, mon regard revint effleurer le profil parfait de la rousse et embraye sur la journée de ma dame. Son récit me tire un petit sourire. Du Bowie toute crachée. C'est peut-être ce que j'aimais le plus chez elle. Son insouciance. Le fait que tout aille toujours quoique qu'il arrive. Bon je ne dit pas qu'elle ne se prend jamais la tête, loin de là. Mais sa bonne humeur et sa positivité était plutôt communicative. Une fois garé par un superbe créneau (héhé pro du créneau !), j'étais allé ouvrir la porte à la rousse tout en répondant au récit de sa journée, un petit sourire en coin. « Rappelle moi qu'il faut absolument que je me réincarne en étudiante. C'est une vie plutôt peinarde je trouve *___* » Pour éviter toute représailles, je lui offrais mon plus beau sourire, refermais la porte et hop petite pression sur un bouton de la clé, appel de phares et paf, voiture fermée. Nous pouvions aller manger. Et dieu seul sait combien j'étais affamé è____é. « Mais t'abuse quand même. Aidhàn va encore se plaindre. Et à raison pour le coup honey, c'est pas super politiquement correcte de s'endormir pendant un cours xD. La nuit faut dormir :). »

Ce fut en entrant dans le restaurant que Bowie se souvint de ma proposition et y répondit enfin, mettant fin à mes doutes. Zadig. Tant mieux. Zadig était sympa. Et surtout, Zadig n'était pas un type en rut qui tournait autour de MA copine, ce qui faisait toute la différence avec d'autres u____u. Je ne pu néanmoins réprimer un froncement de sourcil lorsqu'elle envisagea d'y aller seule. Seule ?! Ma rousse seule entourée d'un bon millier et plus de personnes inconnues, de mecs bourrés et défoncés ? J'affichais alors ma moue de « papa pas content » que je prenais toujours avec Anthéa lorsqu'elle faisait une bêtise ; sourcils froncés, lèvres pincées, et palpitant qui s'affole. Avant même de réfléchir, et tant pis pour le client que je devais accompagner ce jour là (Carl, le résident ferait une très bonne doublure de moi même), je me tournais vers Bowie tout en prenant son manteau, « Si jamais Zadig ne peut pas venir, je m'arrangerai pour venir. Hors de question de te laisser y aller seule Je serais pas tranquille et je finirai par dire de la merde là-bas. » Là-bas. Comprenez le tribunal. Pour moi c'est et ça avait toujours été « là-bas ». Et de fait, après mon appartement, c'est là-bas que je passais le plus clair de mon temps.

Nous venions ne nous installer et on ne nous a même pas amené le menu que mon portable sonne. Are you gonna be my girl de Jet. Mon cœur rate un battement, c'est la sonnerie pour le portable de Anthéa. Oui oui je sais, elle est trop petite pour avoir un portable. Mais ça permet à ma belle-mère de me joindre vu qu'elle n'en a pas. M'excusant un peu trop précipitamment auprès de Bowie, j'attrapais le téléphone et m'éloignais de la table pour ma caler vers l'entrée, à côté d'un pot de fleur taille XXL. « Oui ? Qu'est-ce qui se passe ? » « C'est juste pour te prévenir que il y a eu un dégât des eaux à la maison, une canalisation qui a lâchée. Donc on est chez toi. » « Chez moi ? Merde. Euh Théa va bien ? Vous voulez pas une chambre d'hôtel ? » « Kenneth, tu as 4 chambres chez toi. La petite a la sienne qu'elle adore et moi, je devrais bien en trouver une à mon goût. Ne fait pas trop de bruit en rentrant, Marie-Anthéa commence tôt demain. » Ma belle-mère me raccrochant au nez, je soupirais. Avoir une fille n'était pas de tout repos. Et une belle-mère comme la mienne non plus. Autant on s'entendait parfaitement, autant elle n'appréciait guère que je voie des filles. Mais c'était ainsi. Tout comme sa sale habitude de m'appeler par mon premier prénom et de rajouter le « Marie » à celui de ma fille, chose que j'avais catégoriquement refusé à sa naissance. J'étais croyant. Mais je voulais laisser le choix à ma fille. Rangeant le portable au fond de ma poche, je revenais vers la table.

C'était tout de même emmerdant. J'aurais vraiment bien passé la nuit avec Bowie. Même de manière tout à fait platonique. Mais là c'était râpé avec Anthéa et Camillia à l'appartement. Et hors de question d'aller chez elle avec le Lulu qui traînait dans le coin. Ce type m'agaçait et me mettait mal à l'aise u____u. Comment ça je l'ai déjà dit ? Ah vous voyiez comme il est agaçant ? Relevant la tête pour chasser ces pensées de mon esprit, j'eus juste le bon timing pour voir le serveur qui venait de poser nos menus adresser un sourire à Bowie. Un sourire qui me plut mais alors pas du tout ! Serrant le poing dans ma poche de pantalon de costume, je ralentissais le pas pour croiser l'homme à quelques mètres de notre table. Posant ma main sur son épaule, je captais son regard avant de lancer d'un air hargneux. « Regarde là encore une fois comme ça, et t'aura beau sourire, plus aucune fille ne daignera poser un seul regard sur toi. » Pas besoin de traduire ; dégage ou je te pète la gueule. Je ne suis pas un type violent. Mais je fais de la boxe et j'aime ça. Et pour tout dire, sans vantardises, je suis pas mauvais. Autant en profiter non ?

J'allais me rasseoir en face de Bowie en soufflant un bon coup pour faire redescendre la pression. Lui lançant un sourire un chouya crispé, je m'excusais à nouveau : « Désolé, le boulot. Tu as pu choisir ce que tu voulais ? » Pour moi carpacio. J'avais besoin de me faire les dents sur un trucs. Tout plutôt que la tronche du serveur qui jetait encore bien trop de regard vers notre table à mon coup. Détournant mon regard de lui, je rivais mes yeux à ceux de Bowie avant de lui dire, bouche en cœur et plein de tendresse : « En tout cas tu es toujours aussi belle mon petit. » Et c'était vrai.
Je suis quelqu'un de plutôt avare niveau compliment mais avec certaines personnes comme Anthéa et Bowie, je me laissais aller. Peut-être parce que j'avais pas mal souffert d'un manque de figure paternel. Du père qui te disais qu'il était fier de toi. Et tout ça tout ça. Bref en gros je compensais un manque en essayant d'être à l'opposé de mon père absent. De la psychanalyse à deux balles mais je ne pouvais nier. Et puis si ça pouvait détourner l'attention de Bowie sur autre chose que mon coup de fil. Je n'aimais pas lui mentir. Mais comment prévoir sa réaction si je lui apprenais qu'en plus d'avoir été marié et d'avoir divorcé, j'avais une fille ? J'en frissonnais rien que d'y penser.
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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyMar 15 Jan - 20:29

I won't let them hurt, they're hurting you, no, when your heat is breaking. You can follow me, you can follow me. I will always keep you safe. Follow me. You can trust in me. I will always protect you, my love. Feel my love.


Well I could take you home with me, but you're with another maaaaaan, yeah ! C'est avec joie qu'elle reconnait la chanson, soudain elle a un besoin violent de chanter, et pendant ce temps, Ezechiel décroche. Et donc, la chanson s'arrête, ce doit être la sonnerie de son téléphone. Sur sa chaise, elle se trémousse, secoue la tête, balance ses cheveux, chante, mais pas trop fort : « I-know-we-ain't got much-to-say, before I let you get awaaaaaaay-yeah ! » Quelques octogénaires adeptes de Chopin la regardent d'un air méchant, elle pollue leur espace avec sa chanson de fous. Ezechiel a quitté la table, il est quelques mètres plus loin, calé contre un pot de fleur de la taille d'Hagrid. Hagrid, le géant, dans Harry Potter ! Well, demi-géant. Il parle très vite dans son téléphone et a l'air plutôt inquiet, quoique c'est dur à dire de là où elle est. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'avant, sa sonnerie, ce n'était pas Jet. C'était Muse. Et là, c'était Jet. Mais, elle ne s'arrête pas sur ce détail. Non, elle entame un petit dialogue avec elle-même. Dialogue piqué dans le film Les Infiltrés. « Are you a cop ? - I'm not a cop ! - Are you a cooooop ? - I'm not a coooooop ! » Elle n'a pas vu les Infiltrés, mais c'est dans ses plans. Depuis qu'elle a entendu ce dialogue ce matin, dans How I Met Your Mother. Elle a encore attiré l'attention sur elle alors que, comme toujours, elle ne le voulait même pas, et ça l'ennuie, alors pour se calmer, elle regarde Ezechiel. Et maintenant, elle bave, benissimo ! Alors, elle entame la panière un pain. En trois minutes top chrono, la panière est vide et Bowie calée. Plus faim du tout. Elle se dit qu'elle va encore gonfler du ventre. Elle se dit, merde. Le mignon serveur de tout à l'heure revient avec les menus et la trouve là affalée sur sa chaise, les mains sur le ventre, la mine un peu déconfite. Elle est toujours belle. Alors il lui sourit à nouveau. Encore une fois, elle lui renvoie le sourire, et en plus de ça, le remercie pour le menu. En profite pour demander d'autre pain. Pas pour elle, grands Dieux, non, mais pour Ezechiel, au cas où il aimerait le pain. Par Melin, elle ne sait même pas s'il aime le pain ! Gentil, le serveur lui dit en prenant la panière vide « Je reviens tout de suite. » Puis, ayant un peu l'air d'hésiter il lui glisse « Vous n'êtes pas toute seule j'espère ? » Elle, ne saisissant rien, mais alors rien du tout, balaie sa question d'un geste évasif de la main. « Non non ! Mon cher chéri est au téléphone. Et moi, je me suis jetée sur la panière à pain. » Elle est excentrique et le serveur l'aime bien. Il lui sourit à nouveau. Pas Bowie. Ça commence à la déranger, ses sourires, et puis merde, elle a envie qu'Ezechiel revienne. Ce qu'il est sur le point de faire, puisqu'il range son portable dans sa poche. Sur son chemin, il croise le serveur, celui qui fait des sourires à Bowie, et l'interpelle. La conversation est brève, en fait, ce n'est même pas une conversation puisqu'il n'y a qu'Ezechiel qui parle au jeune homme. Aucun des deux ne semble très content ou détendu. Ça interpelle Bowie encore plus que la nouvelle sonnerie d'Ezechiel. Ezechiel, justement, est en train de s'assoir en face d'elle. Il lui dit : « Désolé, le boulot. Tu as pu choisir ce que tu voulais ? » Elle hausse les épaules, toujours chiffonnée par l'échange Ezechiel/serveur. Et de toute façon, Ez enchaîne : « En tout cas tu es toujours aussi belle mon petit. » Encore une fois, haussement d'épaules. Elle médite encore, et puis elle ne se trouve pas particulièrement fracassante ce soir, le dodo à la fac l'a comme qui dirait bien décoiffée, et elle est habillée plutôt n'importe comment, avec des chaussettes qui ne vont pas ensemble. Elle essaie de ne pas lui montrer qu'elle est trop préoccupée, alors elle lui lance un petit sourire de remerciement et lui murmure qu'il n'est pas mal non plus. Ce qui est foutrement vrai, il ressemble à un Dieu dans son costume. Et puis, elle finit quand même par dire : « Il est relou, quand même, ton travail, à t'appeler quand on mange. Il est vingt-deux heures quoi ! » Elle dit ça légèrement, avec un demi sourire. Puis, après coup, se rend compte d'un truc. « Non mais attends t'as répondu toi en plus ! Pourquoi t'as répondu, t'es chié quoi, c'est pas souvent qu'on se retrouve pour aller au resto, merde, ton travail, t'y as été toute la journée, moi, de la journée, tu m'as pas vue, ou alors, je m'en souviens pas ! Oh merde quoi il faut quoi, que je mette ton portable à la flotte ? Je peux le faire tu sais, dans mon verre, comme dans Carnage, le film que tu m'as trainée voir l'an dernier ! » Elle est grossière et hystérique. Et très bruyante. Ce que certaines personnes lui font remarquer. Murmurant des paroles inaudibles, elle s'attaque sa serviette en papier, qu'elle déchire en petits morceaux. Elle en a marre de s'énerver tout le temps, mais elle a souvent raison de le faire, du moins elle croit. D'une voix plus basse, plus calme, avant même qu'Ezechiel ait pu dire quoi que ce soit, elle demande : « Et qu'est-ce que tu lui as dit à ce pauvre beau garçon ? » Elle remarque son erreur, trop tard. Elle le sait très jaloux. Des fois, ça l'attendrit. Ce soir, ça l'énerve. Un brin méprisante, elle lève les yeux au ciel, puis les baisse vers ce qui reste de sa serviette. Elle déchire les morceaux déjà déchirés en morceaux encore plus petits. Elle relève les yeux vers Ezechiel, qui la fixe. Boudeuse, rageuse, elle grogne : « Quoi ? » Elle ajouterait presque un « tu veux ma photo ? », mais, come on, elle a vingt-trois ans.
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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyLun 21 Jan - 20:06

Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée !
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Si on devait, mourir demain, dit qu'est-ce que tu ferai ?







Ce qu'il y a de bien avec Bowie, c'est qu'on peut savoir de suite si ça va ou pas. Et là pour le coup, en revenant m'asseoir à la table, après avoir jeté quelques paroles comme ça, je senti une atmosphère plutôt … tendue. Bow semble réfléchir, peser le pour et le contre. Et ce n'est pas son petit sourire discret qui va me rassurer ! Mes sourcils se fronçant imperceptiblement, j'attendais sans rien dire que la rousse se décide (ou non) à me parler. En même temps, je l'avais un peu cherché, il faut bien l'avouer. Un peu mal à l'aise à cause du mensonge et de l'apparent malaise de Bow, je cherchais des yeux la corbeille de pain. Merde pas de corbeille. Pour m'occuper les mains, j'attrapais le menu et allais l'ouvrir lorsque la voix de Bow retentit soudainement. Oups. Sans le demi-sourire de la rousse, j'aurai vraiment cru que la belle jeune femme était énervée, au vu de ces paroles. J'allais profiter de celles-ci pour trouver une nouvelle excuse bidon mais trop tard. Il venait de passer une étincelle dans les yeux de Bowie et d'un coup, paf, la tornade, la voilà qui commence à hausser la voix et s'énerver. Comment lui en vouloir ? Ignorant les autres personnes qui commencent eux aussi à râler, jetant même un de mes regards noirs spécial « ferme-la » à un mec d'une quarantaine d'année qui proteste un peu plus fort que les autres, je tourne mon regard sur la femme qui me fait face. Bowie avait à priori fini et s'attaquait désormais à sa serviette. Je grimaçais. Je détestais la voir ainsi. Surtout lorsque c'était entièrement de ma faute. Et pour le coup, pas de doute, aucune plaidoirie possible, j'étais bel et bien coupable de toutes les charges qui pesait sur ma tête.

J'allais m'excuser, me mettre à genoux, tout, du moment qu'elle se calme et que je puisse trouver quelque chose qui me fasse pardonner. J'allais notez bien. Car alors que j'ouvrais la bouche, la rousse me posa certainement LA question qu'il ne fallait pas. La voix est calme mais elle semble encore fulminer à l'intérieur. Quant à moi, je viens d'atteindre son niveau de fureur en deux secondes et demi. Juste le temps pour Bowie de me poser sa question. Comment ça qu'est-ce que je lui ai dit ? Mais elle se fout de moi ? Les avant bras posés sur la table, je préfère détourner le regard, regardant les visages tournés vers nous qui se retournent pudiquement sur mon passage. Oh je sais bien que vous adorez vous repaître du malheur des autres insignifiants parasites ! Inspirant une fois à fond, je ferme les yeux, entrelaçant mes doigts et serrant fort. Une fois, deux fois. Technique de relaxation. J'ai dû m'y mettre lorsqu'Anthéa et nait et qu'elle a décidé de manière catégorique que faire ses nuits c'est pour les loosers, que les bons, ils restaient éveillé un maximum et que le top du top, c'était de se réveiller plusieurs fois dans la nuit. Mais pas à intervalles réguliers non, sinon le parent peut anticiper, il faut le piéger, le prendre par surprise. Passons, je m'égare. Mais penser à Anthéa est aussi un puissant tranquillisant.

Desserrant sensiblement les poings, je pose mes mains à plat sur la table, lissant, un brin maniaque, un bout de nappe rebelle. Relevant enfin la tête vers Bowie qui me fait face, je soupire une nouvelle fois avant de me lancer. D'abord en murmurant : « Bow ... » Coupé dans mon élan par le « quoi » plutôt agressif de Bowie, je marquais un temps d'arrêt. Avant de reprendre, d'une voix plus affirmée. Je ne suis plus en colère. Plus vraiment. Plutôt las et triste. Mais j'ai ma dignité et n'en montre rien. « J'ai dit à ce beau garçon que j'étais avec toi. Je n'aurai pas du ? J'aurai dû me taire ? Faire comme si je n'avais pas vu qu'il te dévore des yeux ? Ok c'est toujours sympa pour toi, c'est gratifiant. Mais moi je n'aime pas ça. Voilà c'est comme ça qu'est-ce que j'y peux ?! » J'avais même carrément haussé la voix, dérangeant à mon tour nos voisins. Décidément, ils n'allaient pas nous aimer. Soufflant un bon coup, je répondais ensuite à sa première slave, d'une voix plus contrôlée, buvant même quelques gorgées d'eau. C'est qu'il fait soif lorsqu'on s'énerve. « Et tu crois que je ne m'en rend pas compte ? Que le fait qu'on se voie si peu ne m'agace pas ? Que tu ne compte pas à mes yeux ? J'avais espéré que tu me fasse plus confiance. Si je réponds, c'est que c'est vraiment important. Tu ne t'en rend peut-être pas compte Bow mais mon boulot n'est pas un jeu. Je m'occupe de type pas franchement recommandables, qui n'apprécient pas franchement avoir à faire à ton répondeur. Et puis j'ai un salaire à assuré. J'ai une … J'ai des responsabilités. Même si parfois, comme maintenant, ça me fait chié parce que je suis obligé de te délaisser, même quelques secondes ou quelques minutes. » Oui oui, j'essayais de culpabiliser un tout petit peu Bowie. Après tout, c'était un moyen comme un autre d'enlever un peu de pression de mes épaules.

Et puis tout n'était pas faux. Bowie ne savait pas tout, elle ne comprenait pas à quel point mon boulot était important. C'était ça de sortir avec une étudiante. J'aurai bien dû le savoir, m'y préparer. Mais que voulez vous … Et puis ce n'était pas sa faute. Je ne l'aidais vraiment pas en lui cachant une part de vérité. J'avais d'ailleurs failli dire de manière mécanique que j'avais une fille à élever. Soupirant, n'aimant pas vraiment la situation, je fus tiré de mes réflexions par un serveur. Tiens, une serveuse en fait. Le placeur avait dû entendre ma réflexion et après nous avoir vu, avait sûrement pensé qu'une femme était plus à même de nous calmer. Celle-ci m'adressa un sourire et n'eut en retour qu'un regard vide. J'étais plutôt occupé par Bowie. Aussi, lorsque la serveuse me demanda ce que je voulais, je répondais mécaniquement « Carpacio de boeuf au basilic. Et une salade verte avec des artichauts. » Tendant le menu vers la fille sans lui jeter un regard, je regardais la rousse qui me faisait face, attendant qu'elle commande.

Une fois la serveuse éloignée, j'avançais ma main vers Bowie avant de suspendre mon geste et de laisser retomber mon bras le long de mon corps. Ce fut d'une voix plus douce, presque chuchotante que je relançais la conversation. « Écoute, je sais que je suis pas le type le simple à vivre mais … Je suis désolé. Je … Je ne peux pas passer la nuit avec toi ce soir mais si ça te dit, demain, si tu es libre, tu choisis où on va, ce qu'on fait. L'argent n'est pas un problème, je payerai. Je … Je voudrais bien passer plus de temps avec toi Bow, mais c'est compliqué parfois. »
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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyDim 27 Jan - 10:33


I don't know if you've ever felt like that. That you wanted to sleep for a thousand years. Or just not exist. Or just not be aware that you do exist. Or something like that. I think wanting that is very morbid, but I want it when I get like this. That's why I'm trying not to think. I just want it all to stop spinning.


Ezechiel soupire. Las. « J'ai dit à ce beau garçon que j'étais avec toi. Je n'aurai pas du ? J'aurai dû me taire ? Faire comme si je n'avais pas vu qu'il te dévore des yeux ? Ok c'est toujours sympa pour toi, c'est gratifiant. Mais moi je n'aime pas ça. Voilà c'est comme ça qu'est-ce que j'y peux ?! » Elle hausse les épaules et se retient de sourire. Elle baisse les yeux et fait comme si elle n'avait pas apprécié ce qu'il a dit. Elle a sa fierté, tout de même. Et puis, elle ne va pas se jeter à ses pieds chaque fois qu'il est un peu possessif et qu'il a l'air de l'apprécier énormément. Elle aurait pas fini, sinon, avec toutes les crises de jalousie qu'il fait et les discours mignons qu'il lui sort chaque fois pour se rattraper. Elle aurait les genoux drôlement sales. Donc, elle l'ignore un peu, ça l'apprendra, même si elle lui arracherait bien ses vêtements là sur le champs pour ... Ça ne vous regarde absolument pas. Bande de curieux. « Et tu crois que je ne m'en rend pas compte ? Que le fait qu'on se voie si peu ne m'agace pas ? Que tu ne compte pas à mes yeux ? J'avais espéré que tu me fasse plus confiance. Si je réponds, c'est que c'est vraiment important. Tu ne t'en rend peut-être pas compte Bow mais mon boulot n'est pas un jeu. Je m'occupe de type pas franchement recommandables, qui n'apprécient pas franchement avoir à faire à ton répondeur. Et puis j'ai un salaire à assuré. J'ai une … J'ai des responsabilités. Même si parfois, comme maintenant, ça me fait chié parce que je suis obligé de te délaisser, même quelques secondes ou quelques minutes. » Elle ouvre de grands yeux. S'il était bien parti avec sa petite déclaration d'amour made by Ezechiel, il a continué pour se vautrer la gueule. Il le lui sort souvent, ce petit discours, à Bowie, ce discours du moi-j'ai-des-responsabilités-au-contraire-de-toi-la-petite-étudiante. Et ce discours, il avait le don de la mettre encore plus en rogne quand il sous-entendait qu'elle n'avait pas grande utilité à sa fac, alors que lui, il défendait le monde. Les bras croisés sur son pull à motifs douteux, elle fulmine, elle est tellement en colère que de la fumée ne va pas tarder à lui sortir des narines. Bien décidée à ignorer Ezechiel jusqu'à ce que ... jusqu'à ce que rien du tout; bien décidée à ne plus parler à Ezechiel du tout, elle regarde les gens autour d'elle. Elle a bien envie de partir, mais c'est un des meilleurs restos de la ville et elle meurt de faim. Si elle s'en allait maintenant, avec l'argent qu'elle, tout ce qu'elle pourrait se payer comme repas, c'est un Happy Meal. « Vous avez choisi ? » La voix féminine l'étonne. Elle qui attendait de revoir le joli et souriant serveur, elle est déçue de voir que c'est une femme. Ezechiel commande avant Bowie, lui qui est pourtant toujours si galant. Y a de l'eau dans le gaz si il se met à commander avant elle. Puis c'est vers elle que se tourne la serveuse. « Des lasagnes au saumon ... avec ... une crème brûlée. Un croque-monsieur, mais sans jambon. Quoi, vous ne faites pas de croque-monsieur ? Et des pizzas ? Non plus ? What the hell ! Bon, je veux comme Ezechiel alors, un carrrr ... car quoi ? Oui, carpaccio. Et aussi les lasagnes et la crème brûlée, hein ! Apportez dans l'ordre que vous voudrez. » Et pour elle-même « Y a intérêt à avoir des frites avec la viande. » Avec toute cette réflexion portée sur le repas à venir, elle en oublie presque Ezechiel. C'est quand elle voit qu'il tente d'approcher sa main de la sienne avant de renoncer que leur dispute lui revient en tête. C'est qu'ils se disputent tellement sur ce sujet, qu'à force, elle est habituée. Ezechiel se penche vers elle, lui murmure quelques mots gentils, lui propose de sortir à nouveau demain soir. Sans vraiment le regarder, elle répond : « Ben oui bien sur on peut se voir demain soir, tu sais, moi je suis qu'une étudiante, c'est pas le temps qui me manque ... Et si la dame du cinéma, il va se passer quoi ? Exactement comme là ! Ah c'est dingue ça, à chaque fois que je te retrouve je me dis chouette, je vais passer du bon temps, mais non, c'est comme avec Lucky, y a forcément un moment où ça explose et à partir de là c'est foutu ! » Et puis, elle ajoute, rageuse : « Et en plus j'ai envie de faire pipi, mais bien sur tu vas pas le faire à ma place, hein, parce que je souris à des garçons et que t'aimes pas ça ... » Sans réaliser que ce qu'elle dit n'a aucun sens, elle se lève et va pour aller aux toilettes, elle connait le chemin puisqu'elle va tellement souvent aux toilettes qu'elle sait où sont tous les toilettes de tous les restaurants et autres lieux où elle se rend souvent. Elle fait deux pas, puis revient à sa place. S'effondre sur sa chaise. Dit à Ezechiel : « Je suis trop triste pour faire tout ce chemin. » Paf. Et puis : « J'aimerais être un chat. Tu crois pas que ça doit être super, comme vie ? Si on y regarde bien, ils font que dormir et manger ... Et grimper aux arbres. Et ils peuvent voir dans la nuit et avoir plus de fourrure l'hiver ! C'est des chefs ! Les chats, ce sont des procrastinateurs. Bon, tu me diras, moi, je vais à la fac, ça revient au même ... » Cette fois, elle le dit avec malice et ironie, et agrémente sa petite phrase d'un clin d’œil. Elle s'est calmée, pour le moment. Et maintenant, elle a juste envie de manger et d'aller passer la nuit avec Ezechiel. Elle ne pense pas au fait qu'il ne sera pas disponible pour elle. Sinon, elle va encore s'énerver. La serveuse leur apporte leurs plats et pose devant Bowie un carpaccio au boeuf, en précisant qu'elle aura les lasagnes après. Il y a plein de frites. Les yeux s'agrandissant de faim, elle commence à manger et y va avec les mains. Puis, à Ezechiel : « Bon appétit, chouchou. Maintenant dis-moi, il se passe quoi avec le client que t'as eu au téléphone tout à l'heure ? Tu avais l'air tout chose, t'aurais du te voir, t'étais pas mal blanc ! »
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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyDim 3 Fév - 11:14

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'Cause you've got that one thing





Des gamins. Au mieux, des ados boutonneux qui se déchirent dans une relation trop fusionnelle pour leur peu d'expérience. Voilà à quoi on doit ressembler à ce moment-là. Je ne peux pas le nier, on en serait presque pathétique. On pique tous les deux des colères, je lui sors de grands discours, elle utilise la technique du silence pesant ... De vrais enfants !
Pourtant je ne devrais pas être dans une situation pareille. C'est vrai quoi, moi de l'expérience j'en ai quand même ! Je veux dire, je ne suis pas un puceau qui vient tout juste d’avoir sa première fille et qui ne sait pas comment gérer la suite. J’ai été marié, j’ai connu pas mal de fille, j’en ai même eu une. Et pourtant avec Bowie, je perds toujours mes moyens et j’en arrive toujours à crier. Je suis jaloux, je le sais bien. Mais à ce point, c’est quand même rare. Autre indicateur que ce qui se passe avec Bowie n’est pas dans les règles ? D’ordinaire je n’ai quasi aucuns scrupules à mentir à mes copines du moment. Mais là, c’est différent. Pauvre serveuse qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Elle doit bien sentir la tension qu’il y a entre la rousse et moi mais elle n’en montre rien. Parfait, nota bene à moi-même ; lui laisser un bon pourboire en partant. Et voir si je peux pas faire renvoyer l’autre con et son sourire niais. Pour qui il se prend ce type de mes deux ? Il n’a rien pour lui si ce n’est une tête pas trop moche. Mais sinon, niveau étude, intelligence et argent, il doit pas voler haut. Bon dieu faut que j’arrête de faire ça. Penser que je suis meilleur que tous les autres. J’étais comme lui au début. A faire un travail de merde pour payer mes études. C’est peut-être ça qui fait que je ne l’aime pas d’ailleurs. Outre le fait qu’il drague ma copine bien sûr. J’ai un peu l’impression de me revoir quand je n’étais encore rien et que je n’avais rien. Et j’aime pas du tout ça.
Bien décidé à l’ignorer pour le reste de la soirée, étant déjà de sale humeur, je passe ma commande dans le flou, écoutant ensuite Bow d’une oreille, laissant mon regard vagabonder de-ci de-là.
Je ne peux pas le nier, Bow est une fille extra. Je suis de ceux qui s’attardent sur certaines choses qui pourraient paraître banales mais qui sont hyper importantes. Et Bowie qui commande c’est un peu ça. Je crois bien n’avoir jamais rencontré d’autres filles qui mélangent de la gastronomie plutôt fine avec des lasagnes. Un léger sourire étend mes lèvres durant une fraction de seconde jusqu’à ce que je voie la serveuse qui me regarde avec insistance. Hein ? Ah oui le dessert. Me redressant, je lâche rapidement « Un tiramisu. Et deux boules. Vanille caramel. Et un verre de Chartreuse. » Pas de merci ou autre. Juste un petit sourire poli et un regard du genre « tu gène un peu ».

Vint alors ma tentative de contact, brève et rapidement désengagée. Une tentative pour être gentil. Cela n’arrive pas tant souvent et d’ordinaire, quand je le suis, toutes les filles se mettent à fondre sur place. Toutes sauf Bowie. J’en serai presque frustré. C’est assez rageant de voir que tous les codes et règles que l’on connait n’ont plus d’emprise sur le jeu qu’on vient de débuter.
Voilà peut-être pourquoi je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils en entendant Bow. On ne s’en sortira jamais. A dire vrai, lorsqu’elle se lève, j’envisage un instant de partir. Je calcule qu’il me faudrait quoi, 6 secondes pour aller jusqu’à l’entrée même pas. 3 pour dire au maître d’hôtel de mettre ça sur ma note, 5 autres pour laisser du liquide à ce type pour qu’il le file à Bowie qu’elle appelle un taxi, et une bonne dizaine pour revenir à ma voiture. De là, je serai tranquille, je n’aurai plus qu’à aller à l’appartement, fermer à clé la porte et aller dormir avec Anthéa. Je crois qu’en fait, à ce moment là, je suis surtout très fatigué.
Manque de bol, alors que je commençais à me redresser pour réaliser mon plan de fuite parfait, la silhouette de Bowie surgit à ma droite et s’affale sur sa chaise. Déjà ? Un peu surpris, mon regard passe de la jeune femme à la porte des toilettes derrière moi. Sa voix m’apporte l’explication que je cherchais. Enfin presque. Car Bowie n’était plus tout à fait cohérente. Ce qui aurait eu l’air très étrange sur une autre ne la rendait que plus attirante. Surtout qu’elle semblait du tout au tout avoir retrouvé sa bonne humeur. J’acceptais volontiers la demande de trêve et répondais sur le même ton à la belle. « J’aimerai mieux être un chien. La vie d’un chat c’est trop solitaire. Et puis leur rituel de toilette me parait toujours trop … crade. » C’est vrai non ? J’ai beau aimer les chats, je détestai celui que j’avais petit lorsque juste après s’être récuré, il venait me lécher avec affection du genre « tiiiiens, chope des maladies affreuses ». Oui les chats sont cools. Mais les chats sont fourbes.

Nos plats arrivants enfin, je comparais nos assiettes à Bowie et moi. A priori le même plat. Sauf que chez elle sa déborde de frites et que moi, je n’ai qu’un peu de salade et deux trois chips de pommes. Pas de soucis, j’ai un saladier devant moi. Tendant la main, je prends une frite à Bowie avant de m’attaquer au bœuf. Impeccable comme d’habitude. Tout pourrait être parfait à cet instant … Sauf que Bowie en a décidé autrement, sa question me laissant un instant sans voix.
Quoi faire que faire ? Mentir. Pas d’autres solutions. Mais pas trop. Je repose alors lentement ma fourchette et lui répond tranquillement, remerciant le ciel d’avoir moult occasion de m’entraîner à mentir avec le boulot : « Ce n’était pas mon client, j’aurai préféré, histoire de lui hurler dessus. C’était juste Ted. Tu as entendu parler de Nick Anderson ? Le maçon un peu louche qui avait 4 millions sur son compte qu’on a retrouvé mort dans un immeuble qu’il construisait ? Il a prit 35 coups de couteau et on lui a écrasé la tête avec un moellon. Le légiste et le profileur parlent d’acharnement de la part du tueur et que celui-ci serait un dangereux psychopathe. Et bah je suis l’avocat du présumé coupable. Un certain Olaf Niersen. Officiellement, c’est un ingénieur en biochimie bien sous tout rapport. Parents Norvégiens mais né au Canada. Ses travaux ont aidé pour différents vaccins d’utilité publique … Rien à signaler quoi. Mais en grattant un peu avec Andy et avec la police, il s’est avéré qu’il gère toute ou presque la branche de la mafia Norvégienne implantée au Canada. J'aurai bien refusé de le représenter le problème c’est qu’il n’aime pas les refus et que je dois défendre ce type. On avait presque réussi à faire tomber les charges qui pèsent sur lui, je suis même allé chez les parents de Anderson cet aprem, ce qui est plutôt bon signe. Mais ça n’a plus d’importance. On m’a prévenu que Olaf vient de passer outre son assignation à domicile et qu’il s’est barré on ne sait où. C’est fichu. C’est genre LA plus grosse preuve de culpabilité que tu peux donner. »
Voilà c’était dit. Mi-mensonge, mi-vérité. Car tout ça était bien arrivé. Ted, mon assistant junior, m’avait bien appelé. Mais avant que j’aille la voir. En même temps, elle était à nouveau de bonne humeur et je ne voulais pas tout gacher.

Mais je dois avoir un mauvais karma ce soir. Car à l’instant où je fermais les lèvres, voilà pas un couple qui rentre avec une poussette et un enfant de trois ans dans les bras ? Et de suite, rien qu’à les voir, je fronce les sourcils, pince le nez d’un air contrarié. Le père que je suis ne peux s’empêcher de remarquer que le petit est mal habillé pour la météo actuel, qu’il a le nez qui coule et que sa mère semble n’avoir rien à faire de lui. Elle le porte comme on porterait un sac de patate. Et ne lui accorde pas un seul instant d’attention alors que le petit gigote pour avoir un regard. Le père semble dépassé quant à lui. Y’a presque du dégoût sur sa figure lorsqu’il regarde l’enfant. Mon dieu comment peut-on être aussi mauvais parents ? Je les regarde s’installer à la table juste à côté de nous. Le père s’éclipse de suite pour aller fumer une clope tandis que la mère se plonge dans son téléphone. Personne ne s’occupe du petiot qui, dans sa poussette et non attaché, décide de partir à l’aventure. Le voilà qui descend de son siège et s’éloigne de la table. Pas de réaction de la mère qui semble ne pas l’avoir remarqué. Et le petit d’aller se fourrer dans les pattes des serveurs. Il ne manquerait plus qu’il se prenne un bol de fhou brûlant sur la tête ! Ne pouvant pas rester là à rien faire, je pose ma serviette et me lève, m’excusant pour la deuxième fois de la soirée auprès de Bowie. « Je reviens mia bella (oui oui je tatasse un peu en italien 8) …) mais là, c’est une urgence sociale ! »
Rattrapant le petit par derrière, je le prenais dans mes bras avant de revenir vers la table de sa mère qui, le découvrant dans mes bras, se mit à l’engueuler. « David !! Mais c’est pas possible pourquoi tu va toujours embêter tout le monde ? Tu ne peux pas rester sage ? S-A-G-E ? Comme tous les autres bébés ? Qu’est-ce que j’ai fais au bon dieu pour t’avoir toi ? » Je reste choqué des paroles de la mère. Comment peut-elle lui dire ça ? Pauvre gosse, pas étonnant qu’il fugue dès qu’il peut. Mais ce ne sont pas mes affaires. J’ai beau être révolté, cela ne me regarde pas. J’allais donc rendre l’enfant à la femme, une air de dégoût et de mépris immense installé sur ma figure lorsque la poule me fais de grands signes avec un grand sourire : « Il a l’air de vous aimer, gardez le s’il vous plait, j’ai un coup de fil à passer. » Et la voilà qui court vers la sortie. Pas de nouvelles du père, y’a plus que nous trois. Bowie, David et moi.
Je fais un petit sourire au petit avant de me retourner vers Bowie un sourire gêné. M’installant à la table, je prends le petit sur mes genoux et le rassure gentiment même si lui n’a pas l’air gêné d’être avec un inconnu. Ca ne doit pas être la première fois. « T’inquiète pas David, ta mère reviens tout de suite. Tu es très important pour elle mais elle avait une urgence … » Pauvre gosse. Puis à Bowie : « Je suis navré, je pensais pas que ça finirait comme ça mais les mauvais parents ça me révolte. » Si moi j’avais pu devenir un père correcte, tout le monde pouvait le faire !


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MessageSujet: Re: ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie   ✝ Ce soir chérie, c'est partie de scrabble endiablée ! ft bowie EmptyDim 10 Fév - 13:59


I don't know if you've ever felt like that. That you wanted to sleep for a thousand years. Or just not exist. Or just not be aware that you do exist. Or something like that. I think wanting that is very morbid, but I want it when I get like this. That's why I'm trying not to think. I just want it all to stop spinning.


« J’aimerai mieux être un chien. La vie d’un chat c’est trop solitaire. Et puis leur rituel de toilette me parait toujours trop … crade. » Ravie, elle se prépare à avoir avec Ezechiel une conversation passionnante sur la condition animale, des conversations qu'elle a souvent avec elle-même. Mais très vite, la conversation repart sur un certain client d'Ezechiel, mais elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même puisque c'est elle qui lui a posé la question. Enfin ça, elle l'a déjà oublié. Alors, l'hypocrite, elle fait comme elle a toujours fait quand son père se met à lui parler de Bob Marley (Dieu sait qu'elle s'en fiche comme de sa première chaussette) : elle hoche la tête de temps en temps, mais, distraitement, chantonne, dans sa tête bien sur. Elle entame actuellement mentalement le refrain d'une chanson du groupe Breathe Carolina, elle est sur le point de se mettre à danser, mais elle doit continuer de hocher la tête en même temps qu'elle savoure ses frites. La vilaine, la malpolie. Elle est en train de mâcher distraitement sa viande en se demandant où est passé son pote le serveur quand Ezechiel, distrait depuis quelques secondes, lâche d'un air plus sérieux que jamais, encore plus sérieux que quand il parlait de son client : « Je reviens mia bella mais là, c’est une urgence sociale ! » Kézako, que passe, entshuldigung ? Pour Bowie, dans la vie, il n'y a pas de choses telles que « urgence sociale », mais ça, c'est parce qu'elle est parfois égoïste sur les bords -mais elle, vous dira qu'elle est tellement dans son monde qu'elle ne remarque pas le reste. Bref, n'empêche qu'elle regarde autour d'elle histoire d'identifier l'urgence sociale qui a réussi à décrocher Ezechiel de son beloved carpacio (il en faut !). C'est surprise qu'elle aperçoit son ami avec un jeune enfant dans les bras. Alors ça. Elle aurait été debout qu'elle serait tombée par terre, paf, sur le derrière. Tomber sur le popotin de surprise, ça lui est arrivé, elle a eu mal. De toute façon le débat n'a aucune raison d'avoir lieu -elle est assise. Et puis, le dégoût. Elle sait qu'elle-même en a été un, bébé, un jour. Ça, elle a bien du mal à s'y faire, elle a peine à croire qu'un jour elle a été une petite morveuse gueularde qui tient tout juste sur ses pieds (c'est comme cela qu'elle perçoit les enfants). Elle suit l'échange entre Ezechiel et la mère, elle voit la mère râler après son gosse, et plutôt que d'être prise de pitié pour le petit garçon, comme tout être normalement constitué l'aurait fait, comme Ezechiel est en train de le faire, elle ressent un énorme élan de compassion pour cette pauvre jeune maman. Elle se dit que surement que le bébé est un accident, et que c'est bien bête d'avoir des gosses si jeune, ou même d'avoir des gosses tout court. Ah, çà, les bébés, c'est bien un truc auquel elle ne se fera jamais avoir. Ils peuvent rester où ils sont, jamais rien ne grandira dans son utérus à elle ou n'en sortira, elle s'en est fait la promesse. Les bébés, dans le séries on vous fait croire que ce sont des petites merveilles, mais tout ce que ça fait c'est crier et manger -de vrais animaux. Elle déteste les enfants depuis qu'elle n'en est plus une, et encore, déjà quand elle avait dix ans, elle jaugeait ses petits cousins d'un air dégoûté. Leurs grands yeux ne lui donnent pas le moins du monde envie de les croquer, et ni leurs grosses joues potelées ou encore leurs petits doigts. C'est donc avec une certaine surprise qu'elle voit Ezechiel s'amener à leur table avec l'enfant dans les bras. Elle est consciente de n'avoir jamais parlé à Ezechiel de sa haine des enfants, n'empêche qu'il est gonflé de ramener le gosse à table. Elle voit cette jeune maman qu'elle plaignait tellement s'éloigner en parlant en téléphone. Comprenant qu'elle a profité d'Ezechiel pour se débarrasser de son gosse, Bowie ne ressent plus aucune compassion pour elle. Elle comprend le geste, mais elle aurait pu refourguer le petit à quelqu'un d'autre, merde. Elle jette finalement un œil à l'enfant et à Ezechiel. Lequel murmure des mots gentils à l'adresse du petit. Avant de dire à Bowie : « Je suis navré, je pensais pas que ça finirait comme ça mais les mauvais parents ça me révolte. » Hypnotisée, elle secoue la tête négativement, signe que ça ne la dérange pas. Non pas qu'elle ait changé d'avis sur les enfants. Dieu, non. Elle n'engendrera jamais un truc pareil, point, ça, c'est sur. Mais Ezechiel, lui, Ezechiel devrait. Selon son avis en tous cas. Selon ce qu'elle a sous les yeux et ce qu'elle en conclut. Avec un enfant dans les bras, il est différent. C'est un autre Ezechiel, un Ezechiel sérieux et responsable, mais pas de la façon dont il se doit d'être responsable dans son travail. Et surtout, il est à sa place. C'est comme si tout ce temps où elle l'avait connu elle avait eu l'impression qu'il lui manquait quelque chose, à cet Ezechiel. Et voilà, c'est ça, un enfant. Elle se dit aussi qu'il ne s'en sort pas mal, avec le petit. Il doit savoir, elle pense, dans un petit coin de sa tête, qu'il est fait pour être papa. Est-ce que, parce qu'Ezechiel est coincé avec elle, il s'empêche d'avoir des enfants ? Car elle est prête à rompre avec lui sur le champs, pour qu'il puisse se trouver une autre fille, une gentille qui voudrait des enfants. Quoique, elle l'aime bien son Ezechiel, beaucoup même, et elle est tellement en état second là maintenant qu'elle pourrait bien lui en faire elle-même, des bébés, à Ezechiel. Elle est sur le point de crier : Oh Carter fais-moi des enfants, my body is ready ! Non. Pour une fois, elle garde sa folie, parfois confondue avec de la bêtise, en son intérieur. Et elle dit d'une voix toute douce : « Tu as des enfants ? » Elle ne comptait pas réellement demander ça. Évidemment, qu'il n'a pas d'enfants. Elle sous-entend plutôt, par cette question, qu'il devrait vraiment en avoir.
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