FORGIVE AND FORGET

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Je n'avais pas vraiment eu une longue journée de travail. Je m'étais installé dans l’ancien bureau de ma mère et j'avais attendu, attendu tout simplement que quelques choses se passent. J'avais un seul travail aujourd'hui, passé une demi-heure à parler d'une grand-mère qui a fait quelques choses d’exceptionnel, tellement nul que je m'en souviens à peine. Je me demande souvent comment ma mère faisait avant, est-ce qu'elle avait un don ou quelques choses comme ça qui intéressaient les gens ? J'ai l'impression de ne servir à rien, l’audience est pourtant à son comble, je me demande souvent pourquoi. Bref, après ça je devais bien sûr aller travailler à la station. Je m'étais répéter mille fois dans la tête, je ne devais pas lui parler, juste lui montrer que dorénavant j'étais indifférente à tout chez lui. Je me sentais obligé de le faire, il s'était foutu de moi en quelques sortes je ne pouvais pas faire comme si il ne s'était rien passé moi. C'était mon deuxième direct depuis que je travaille ici, et pour une fois ça c'est bien passé. J'étais contente de voir que je m'intégrais bien ici, c'est super sympa quand on y pense, les gens sont adorable. Certain commençait à rentrer chez eux, d'autres s'assaillaient et se racontais leur journée comme une grande famille. Je buvais de l'eau dans mon coin, essayant de transformer mon verre en bouteille de vodka, bizarrement ça marchais pas. On m'a juste demandé d'aller faire des photocopies pour la prochaine fête de la station. Enfin c'était plus un pot de départ pour le nouveau qui part en lune de miel mais c'est la même chose, tout le monde était invité. J'ai toujours voulu me marier, j'sais pas pourquoi. Peut-être parce que je suis une fille, mais certaine non pas forcement cette envie. Je vagabondais dans mes penser ne regardant même pas ou j'allais, je commençais à connaitre les locaux maintenant. Je me dirige vers la photocopieuse, allume la lumière mais l'éteint, c'était un réflexe je n'avais même pas remarqué qu'elle était allumé. J'appuie encore une fois sur l’interrupteur et croise son regard, guillaume. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire là ? Je respire un grand coup, discrètement et tourne le dos. J'étais à deux doigts de partir et puis je sens sa main attraper mon bras et m'attirer vers lui. Il allait faire quoi, m'embrasser et encore se tirer encore une fois ? J'espère bien que non je ne crois pas que je serai aussi indulgente que la dernière fois. « Je.. » « Je quoi ? » Je lui fait les gros yeux, encore une fois incapable de s'exprimer. « je voulais pas m'enfuir, je voulais pas te laisser ». Ça m'a fait tout bizarre d'entendre ça. Je devais le prendre comment ? Je n'ai préféré pas répondre. J'ai baissé les yeux et semble soudainement très intéressé par mes boots. « Pardon ». Des excuses, c'est bien facile. « Contente que tu sache parler. » Puisqu'il m’avait lâché le bras je n'avais plus besoin de rester ici. Du moins, quelque chose me retenais je n'arrivais pas à franchir le pas de la porte. « Je ne sais rien de toi Guillaume. S'était amusant, mais après ce que tu as fait je ne vois pas comment j'arriverai à faire comme si rien en s'était passé. C'est sympa de présenter des excuses, mais en m'en veut pas si tout ne redeviens pas comme avant. » Je me retourne vers lui et le regarde droit dans les yeux, je me sentais assez mal à vrai dire, je en voulais pas vraiment lui dire ça, mais que lui dire d'autre ?

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« ça m'arrive » j'esquisse un sourire. Le sien était juste sublime, avant, j'étais trop préoccupé pour les éviter que j'avais oublié à quoi ça pouvait ressembler. Il était juste là, il essayait de se rattraper pour ce qu'il avait fait mais ça ne changerait pas le passé, ce qui est fait est fait. Que suis-je censé faire hein ? Oublier et pardonner ? C'est assez dur, je dois faire un pas dans son sens moi aussi, je ne sais pas ce que ça lui coûte de présenter ses excuses. Peut-être rien si ça se trouve, mais je ne veux pas prendre le risque de le décevoir ou de paraître méchante. « Tu n'imagines pas comme je me sens con, je m'en veux sincèrement. J'aurais pas du faire ça... » Je réplique immédiatement : « Oui, tu n'aurai pas du ! » J'ai juste été énormément déçu, je ne m'attendais pas à ça, je n'ai pas l'habitude c'était, c'était vraiment dur. « que veux tu savoir ? Il n'y a pas grand chose à savoir sur moi tu sais » Je ne voulais rien savoir de précis, sa question me déstabilise. J'avais dit ça comme ça. « Je.. Et bien ou tu as grandis par exemple ! Si tu as des frères et sœurs, ou tu habites pourquoi tu travailles ici et plein de chose quoi, c'est des trucs que les gens normaux font avant de s'embrasser ! » Je ne savais pas vraiment sur quel chemin j'allais en disant cela, je voulais juste avoir une vraie discussion, sans qu'il soit gêné, c'est tout. « Ou alors dis-moi juste pourquoi tu te sens mal quand je suis là, je le vois tu es souvent mal à l'aise. Avant tu, tu me faisais des sourires mais tu ne me parlais rarement, voir jamais. Pour ton information « Bonjour. » c'est pas une conversation. » « Je te demande pas de m'excuser dans la fraction de seconde, mais j'ai pas envie de perdre nos instants » Nos instants ? Ça faisait quelques jours qu'ils les avaient perdu. C'était donc ça la chose la plus difficile pour lui, que je ne lui souris plus ? D'un côté c'est flatteur d'un autre non, je veux plus. « S'il te plait Aelisia.. » Je respire un grand coup, m'approche de lui et prends pose ma main sur son visage. « Je voulais plus que ses petits instants Guillaume, je... » Je plonge mon regard dans le sien et essaye de trouver les mots pour finir ma phrase. « Je veux que tu me dise ce que tu veux toi. »

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« J'ai grandi à Montréal, j'ai toujours vécu ici. Je suis fils unique et j'ai été adopté Je travail ici parce que j'ai raté mes examens de médecine 3 fois de suite, alors j'ai chercher un autre boulot et je suis tombé comme animateur. » Je suis contente qui me parle un peu lui, j’affiche mêe un léger sourire. Même si ce n'est pas forcément très gay, c'est tout de même un bon début. « Merci. Moi et bien j'ai aussi grandi ici. J'ai un grand frère avec qui je ne m'entends pas trop et des parents qui ont été absent un major partie de ma vie. Ils sont mort dans un accident et depuis j'ai le travail de ma mère, à la télévision et à la radio. » Je suis légèrement contente qu'il réponde à mes questions. Pour moi ça veut dire qu'il me fait confiance. « Pourquoi ? Parce que ça fait sept ans maintenant que je n'avais pas approché une fille qui me plait, sept ans que je n'avais embrassé personne. » 7 ans, c'est.. C’est beaucoup. Ma dernière relation vraiment sérieuse date d'il y a longtemps. On c'est quitté en bon terme mais je ne me vois pas vraiment faire du shopping avec ou.. Autre. « Tu te demandes pourquoi sept ans ? Je me suis marié, et oui j'ai été marié à dix sept ans. J'ai été marié six mois, et ma femme est décédée d'une maladie. Alors oui je suis très mal à l'aise quand je parle avec toi. Je suis mal à l'aise parce que tu me plais et le faites que tu me plaises me rend encore plus mal à l'aise. » J'ai eu ensuite se regard pour lui, des yeux rempli de tendresse, de compassion qui voulait dire un peu dire je suis désolé et je suis tellement touché. Il s'était mariée jeune, il est devenue veuf jeune et après toutes ses années de "deuil" c'est vers moi qu'il se tournait et à un instant je me suis senti mal de l'avoir rejeté, il ne méritait pas ça. Je ne sais pas quoi lui dire moi, alors je préfère me taire, je l'écoute. « Je veux tout » « Je veux continué à voir tes sourires, d'entendre ta voix le matin quand j'arrive, de te voir tout simplement. De t'embrasser » « tout ce que tu es capable de me donner je le prend, je m'en fou que sa prenne cinquante ans à me pardonner, j'attendrais cinquante ans. Je m'en fous d'attendre tout ce que je veux vraiment c'est que tu ne m'ignores pas » Ses paroles étaient si magnifique, si touchante, des frissons parcouraient mon corps j'étais comme hypnotisée. Je baisse les yeux approche mes lèvres des siennes et l'embrasse lentement. J'hésitai beaucoup mais en repensant à tous ce qu'il m'avait confié, à ses paroles mes doutes s'envolèrent, il ne jouait pas avec moi j'en étais sûr. « Je t'ignore pas Guillaume.. Je tiens énormément à toi plus que ça je.. Je crois que j'ai quelques sentiments pour toi, tu me plais beaucoup ! Juste.. » Je ricane finalement un peu, je ne sais pas ce que je voulais lui dire. « J'suis bien dans tes bras. »

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C'était un moment magnifique. Après tout ce que j'avais pu penser, l'avoir là devant moi, être dans ses bras pouvoir juste, être avec lui semblait impossible. Et pourtant, j'y étais. Étais-je dans un rêve ? Ou avais-je seulement de la chance ? Un amour partagé est souvent si rare, l'avoir avec lui est sans doute la meilleure chose qui m'est arrivé depuis.. Et bien depuis longtemps. Je ne savais pas ou me mettre tellement j'étais heureuse. Même trop heureuse peut être ' Je stop notre baiser. Peut-être n'aurai-je pas dû ? C'était trop beau pour être vrai et l'espace d'un instant j'ai hésité. Puis je l'ai vu, se regard. Ce regard qui me fait penser que je ne serai nul part mieux que dans ses bras, se regard qui me fait fondre, le regard auquel je ne résisterai pas bien longtemps. Je souris, souris de toutes mes dents. Je n'avais pas un assez grand visage pour couvrir mon sourire tellement il était grand, tellement j'étais heureuse. En cet instant, j'étais juste bien. Je reprends possession de ses lèvres, l'embrasse jusqu'à plus souffle, passe mes mains sur son cou, j'étais juste bien. « Ralenti, ralenti, ralenti, ralenti, je.. Non non continue.. » Je sais, je suis plutôt bizarre comme fille me je ne sais plus trop ou j'en suis. Il y a moins d'une heure j'étais déterminé à ne plus jamais lui adresser la parole, c'est un rude changement. Ce n'est pas comme si du jour en lendemain j'allais lui sortir des je t'aime, c'est des mots que je ne prends pas à la légère, et lui non plus j'imagine. Après la mort de sa femme, il a dû en voir des murs et des pas bonnes. Sept ans quand même, c'est beaucoup. Sept ans sans avoir embrassé une femme, en avoir tenue une dans ses bras, sept en sans sex, sans tout ça quoi. Sept ans d'abstinence quand même.. Je ne tiendrai pas 5 mois.

Spoiler:

Je n'y croyais tout simplement pas, à un moment pour moi à n'avait été qu'un simple petit jeu, mais c'est devenue plus. Plus il me souriais, plus j'en avais des frissons.. Et notre premier baiser m'en avait procuré toute une montagne. Je n'avais pas ressenti ça depuis longtemps. Je me suis toujours jeté corps et âmes dans chacune de mes relations, me disant tout le temps que ça pouvait être le bon, que cette fois je serai heureuse. Et même s'il m'est souvent arrivé d'être plus déçu qu'heureuse, j'avais besoin de Guillaume, je ressentais le besoin de ne faire qu'un avec lui d'être tout simplement dans ses bras comme je le disais plus tôt. Était-ce trop demander ? Je n'ai certainement pas à me plaindre, je suis tout de même assez chanceuse, et cela depuis toute petite, mais je ne me rappel pas avoir été vraiment heureuse, ou même épanouie toute au long de ma vie. Il avait eu cette chance, un court instant avec sa femme j'en suis sûr, mais elle lui avait été brutalement enlevée. Après ça, je ne lui souhaite que du bien et qu'il le cherche avec moi me rends encore plus heureuse que je ne le suis déjà en sa présence. « Si quelqu'un nous voit on est mal ! » Je lui souriais, notre baiser m'étais finalement apparu comme naturel et je ne faisais plus vraiment attention aux choses qui nous entourait, mais il avait raison, lorsque j'ai plus ou moins remis les deux pieds sur terre et que je me suis rendu compte de notre situation, du lieu de notre premier vrai baiser, j'ai ricané un peu et je lui ai donné un dernier baiser assez court avant de hocher la tête. « Tu as absolument raison. » Les relations entre collège était effectivement assez mal vu et ça serait comme craché sur l'héritage de ma mère si je perdais son travail. « Tu veux aller te balader ? Enfin ne pas rester ici quoi ! » J'allais accepter, naturellement, mais il me pris la main avant que je ne dise quoi que ce soit et m'emmena avec lui. Du couloir au parking, en quelques secondes on y était. Je ressentais une immense joie, ou étais-ce de l'excitation ? Je ne sais pas, mais mon cœur battait à cent à l'heure. Il m'ouvrait la portière comme un vrai gentleman et je m'engouffrais à l'intérieur de sa jolie voiture un grand sourire sur les lèvres. C'était sûrement ça l'amour, je n'avais que quasiment jamais ressenti ça avant, ou du moins pas comme cela. Il était au volant, je ne pouvais que l'admirer quelques instants je n'y croyais tout simplement pas, c'était encore tout neuf pour moi à cet instant. Il était beau à en mourir, et il craquait pour moi. Avant qu'il ne démarre je lui fais un geste, je lui demande d'attendre un moment et pose ma main sur la sienne et l'autre sur sa joue. Je m'approche de lui, l'embrasse tendrement, savourant juste l'instant présent. « Respire un peu, calme toi et profite de l'instant. Je n'ai qu'une envie : que le monde s'arrête autour de nous pour que je puisse profiter encore et encore, de tes douces lèvres sucrés.. Non mais c'est vrai t'a mangé un dessert ou quoi elles ont un goût de paradis. » Je ris, prends encore possession de ses lèvres et me retire. « Alors, on va où ? »