~ never let me go.

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SAMANTHA CARTER : « Ce que je peux dire sur èz ? On s'est connu à la messe de Noël à 15 ans, ensemble à 16, mariés à 18. La vie toute tracée du couple moderne américain, lui bataillant pour rétablir la justice et moi décorant des appartements magnifiques pour se retrouver plus amoureux que jamais le soir. Avoir plein d'enfants et leur faire faire du cheval, du piano, de la boxe … Mais tout ça n'est jamais arrivé. Lui ne respectait même pas la loi et moi, je pleurai tout les jours que fait le bon Dieu devant la mocheté de noter appartement. Et puis on a découvert que j'étais stérile. Je crois que c'est là que ça a vraiment commencé. Les coups de canif dans le contrat je veux dire. Les sorties entre potes, les beuveries. Je crois bien que j'ai aimé èz à un moment. De toutes mes forces même que. Mais le problème, c'est que je ne me souviens plus comment j'ai fait. L'homme amusant, drôle, attachant, charismatique et qu'on suivrait jusqu'au bout du monde a bel et bien disparu. Ce n'est plus qu'un rapace qui essaie de faire tourner notre divorce à son avantage. »

ESTHER LOOKWOOD : « Je pourrais vous dire que c'est le père de ma fille. Qu'on aurait pu former une belle et grande famille dans une belle et grande maison comme il me l'avait promit. Mais non. Il a fallut que ce con se ramène un jour au beau milieu de la nuit, complètement ivre et demandant après un certain Sam. Sur le coup je n'ai pas compris. Ce n'est qu'en voyant l'alliance à son doigt que j'ai fait tilt. Il s'était juste bien foutu de moi. Mais ne suis quelqu'un plein de ressource. Après avoir accouché et lui avoir fait reconnaître Anthéa, je suis partis séance tenante, lui laissant la petite sur les bras. Je n'avais juste pas envisagé que ma mère se prendrait d'affection pour cet homme horrible et qu'elle l'aiderait lui et la petite. Mais qu'importe, je suis loin de lui et à l'abri de ses manigances désormais ! »

ANTHEA CARTER : « Mon papa c'est le plus beau, le plus fort et le plus gentil. Et il sera toujours là pour moi. C'est ce qu'il a promit. »

CAMILLE LOOKWOOD : « Au début j'ai détesté èz. Il avait surtout l'air d'un garçonnet plein d'arrogance et de suffisance, à faire briller mont et merveilles aux yeux de ma fille. J'aurai dû comprendre plus tôt, voir qu'il jouait double jeu. Mais il m'a embobiné moi aussi. Aussi lorsqu'il est venu sonner chez moi un jour d'automne, après que j'eus appris le pot aux roses, et bien saperlipopette, j'ai bien cru ne jamais lui ouvrir ma porte. Puis j'ai entendu un pleur de bébé. En ouvrant le battant, j'ai découvert èz un bébé dans les bras, sa petite fille, ma petite fille. Il pleuvait très fort ce jour là et manifestement, il avait sacrifié sa veste et sa santé pour que sa fille soit au chaud. J'ai vu quelque chose dans son regard ce jour là qui ne trompe pas. Il aime plus que tout sa fille et il est prêt à changer pour elle. Il faut juste qu'il s'en rende compte ... »

Bénissez-moi, mon Père, parce que j'ai péché. Je confesse à Dieu Tout-Puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission; Oui, j'ai vraiment péché.


Extrait d'une confession d'èz, le douze octobre deux mille sept
« ... Il faut que vous me pardonniez mon père bienveillant. J'ai recommencé. Encore. Je suis perdu. Je ... Je ne sais plus quoi faire. Pourquoi diable avez vous mit sur mon chemin cette épreuve ? Je ne suis qu'un homme faible et vénal, qui ne désirait rien d'autre qu'une famille mais même ça, vous me l'avait retiré. Alors que faire ? Faut il baisser la tête et accepter son fardeau ? Le curé Mac n'arrête pas de me dire qu'il en est selon votre volonté, que je ne peut pas aller au delà de cela. Mais je crois que c'est faux. Je pense plutôt que vous mettez des épreuves sur notre route pour tester notre âme. Et est-ce si mauvais ce que j'ai fait ? Me détourner de ma femme, la tromper avec une collègue et mettre cette collègue enceinte ? Ne puis-je vraiment pas mener une double vie ? Vous le savez bien, je voulais juste avoir une famille. Cette famille que l'on m'a refusé enfant ... Est-ce vraiment si horrible ? »

✞ COMPLEMENTS
Quand on regarde l'état civil d'èz, on voit là un homme respectable, marié depuis 8 ans déjà, avocat qui commence à percer et homme de bien, croyant invétéré.
Mais la morne vérité cache souvent des dessous plus sulfureux. Dans les grandes lignes, èz a vécu toute sa vie à Londres. Son père, anglais, avait lâché sa famille depuis longtemps lorsqu'on commença à titiller èz la dessus dans la cour de récré. Et sa mère faisait comme toute les mères : sont possible pour aider èz et jules à avancer dans la vie. Ne soyons pas trop dur avec elle, l'enfance de son fils et de sa fille ne fut pas malheureuse, loin de là ! Il n'y a rien à dire dessus. Elle ne fut pas mirobolante ou misérable, rien d'autre qu'une enfance passé à découvrir peu à peu la vie et son lot d'horreur et de miracles.
Non, il faut attendre les dix huit ans d'èz pour enfin voir un peu d'action. Dans le bon sens je m'entends, car le mariage de Sam et èz fut un régale pour les ragots de l'église. C'était deux enfants de coeur qui se connaissaient depuis trois ans, lorsque la famille de Sam avait emménagé à Londres. Ca avait tout de suite collé entre eux deux. Ils avaient les mêmes idéaux, les mêmes envies. Aussi avaient-ils franchit le pas le plus tôt possible, dès que la mère d'èz n'avait pu plus rien dire.
Tout aurait bien pu se passer et leur vie aurait pu être merveilleuse si un phénomène hormonale n'avait pas supprimer toute espoir de voir une descendance naître du ventre de Sam. C'est à ce moment précis, un vingt-et-un décembre deux-mille six que leur vie prit un tournant à 180°.
Et èz est à blâmer mille fois pour ce qui se passa ensuite. Car c'est lui qui alla se réfugier chez d'autres femmes, qui se consolait dans la boisson et les bras des autres. Sam elle assuma seule l'effroyable vérité qui était somme toute, bien plus dure pour elle que pour lui. Mais on ne raisonne pas quelqu'un comme èz. Une fois lancé, difficile de l'arrêter. Ce qui peut, peut-être, expliquer, mais non pardonner, la naissance d'Anthéa. Une petite fille charmante au demeurant. Mais dont l'histoire si courte et déjà entachée de tromperie et d'abandon.
Car on comprendra aisément qu'Esther, découvrant le pot aux roses, décide de tout abandonner et de fuir non ? Qu'auriez vous fait à sa place ? Et le bébé alors me direz vous ? Comment aimer un être sur lequel on cristallise toute la rancœur et la haine qu'on a envers son père ?
Non, non, on a beau dire, èz s'est mit tout seul dans la panade et toutes ses confessions n'y changeront pas, il est bel et bien voué à l'enfer ...