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| Sursaut de vie {Emilie de Ravin} | |
| Auteur | Message |
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postes : 151 avatar : Emilie de Ravin votre autre vous : personne âge du personnage : 26 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Lun 31 Déc - 21:09 | |
| Grace Gauthier " If I just lay here, would you lay with me and just forget the world? "
NOM(S) ∞ Gauthier PRÉNOMS ∞ Grace, et uniquement ce prénom SURNOMS ∞ Grany, Miss, Princesse (merci papa), et des tas d'autres suivant les personnes qu'elle côtoie DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ 13 avril, Montréal ÂGE ∞ vingt-six ans NATIONALITÉ ∞ canadienne MÉTIER/ETUDES ∞ professeur d'arts plastiques à la faculté SITUATION FINANCIÈRE ∞ moyenne - elle ne roule pas sur l'or, mais s'en sort relativement bien. Tout est une question d'équilibre, il paraît. STATUT CIVIL ∞ célibataire GROUPE ∞ violet AVATAR ∞ Emilie de Ravin EST-IL UN SCÉNARIO/PRÉDÉFINIS ? ∞ ouip, un scénario de Aidhàn Collins CRÉDITS ∞ bannière helathesmile.tumblr.com, avatar par Rosendaledouce, timide, amusante, maladroite, créative, (trop) rêveuse, attachante, sensible, débrouillarde, réservée, romantique, naïve.
Rêveuse depuis toujours, c'est tout naturellement qu'elle s'est dirigée vers le domaine des Arts. Elle ne se voyait pas du tout suivre une formation scientifique ou juridique, comme son père l'aurait souhaité. ★ d'ailleurs, celui-ci n'a jamais réellement digéré le fait qu'elle travaille comme professeur d'Arts Plastiques. Assez fermé sur ce domaine, ils sont en froid depuis qu'elle lui a annoncé qu'elle abandonnait ses études d'économie. ★ elle vit dans un appartement plutôt petit, mais qu'elle rend aussi cosy et agréable que possible. A choisir, elle préfère vivre dans ce petit appartement confortable avec ses deux chats plutôt que de chercher un appartement plus grand mais plus froid. ★ elle apprécie énormément son travail, et tente jour après jours de transmettre un peu de sa passion à ses élèves, plus ou moins intéressés par ce qu'elle a à leur apprendre. ★ maladroite pourrait être son deuxième prénom. Il lui arrive souvent de se cogner ou de faire tomber des tas de choses sans faire attention. Gauche, vous avez dit ? Certains la trouve attachante, à cause de ça... ★ souvent dans ses pensées, il n'est pas rare de la voir le regard perdu dans le vague, même si elle lisait un livre quelques minutes auparavant. Heureusement, elle n'en est pas encore au point de buguer au beau milieu d'une conversation. ★ même si elle est d'un naturel souriant et plutôt avenant, elle a énormément de mal à accorder sa confiance sur le long terme, et surtout à s'ouvrir vraiment aux autres. ★ à vingt-six ans, elle rêve encore d'un grand amour qui lui donnera des frissons quand elle le rencontrera. Elle l'a peut-être déjà rencontré, mais comment en être sûr sans risquer de se blesser ? Elle a déjà été tellement déçue par les hommes... ★ son frère est sûrement la personne la plus importante à ses yeux. Même s'ils ont eu des différents au cours de leur vie, elle se sent très proche de lui et ne s'imaginerait jamais le voir sortir de sa vie.★ depuis toujours, elle souffre d'une anomalie congénitale aux poumons. Malgré tout, elle n'en est pas vraiment handicapée, et refuse de se faire opérer. ★ elle ne supporte pas la fumée de cigarette. Fumer devant elle, c'est lui offrir une quinte de toux monumentale. | |
~ never let me go. D'un geste embêté, elle laisse ses doigts glisser sur le carton qui lui fait face, accroupie dans son nouveau salon. Maladroitement, elle prend une légère inspiration, avant de poster ses mains de part et d'autre du carton, de manière à le soulever tout en se relevant. Pourtant, au bout de quelques secondes, elle n'est toujours pas debout et, silencieuse, elle continue d'observer la surface en carton qui s'étale devant ses yeux. Elle sait ce qu'il renferme. Elle sait très bien ce qui se cache sous cette inscription "SOUVENIRS" écrite au marqueur noir. En y réfléchissant deux ou trois secondes, elle pourrait même énumérer tout ce qu'il contient, à peu de choses près. Elle sait, et pourtant elle ne peut se résoudre à le ranger sans y jeter un dernier coup d'oeil. Pourquoi ? Pour le plaisir de se replonger dans de vieux souvenirs ? Pour l'honneur du vieil adage "N'oublie pas tes racines" ? Elle-même l'ignore. Tout ce qu'elle voit, c'est ce scotch à moitié décollé sur le haut du carton, ce petit bout de plastique transparent froissé qui lui ordonne silencieusement de le décoller sans plus attendre. Plonger les mains dans de vieux vestiges, en ressortir les images fanées d'un passé qui s'éloigne. Il y a du bon, à se remémorer ces instants désuet... Du bon, et du mauvais aussi. Mordillant sa lèvre inférieure, elle finit par entrouvrir légèrement le haut du carton, lentement, comme on ouvre un cadeau le matin de Noël. Doucement, quelques vieilles bricoles s'éclairent à la lumière du jour. Des vielles boîtes, des papiers, des babioles, et une lettre soigneusement pliée sur elle même. L'attrapant d'une main, elle se laisse tomber sur les fesses, s'asseyant sur le tapis tout en dépliant le papier usé. Elle n'a jamais oublié cette lettre et encore aujourd'hui, elle se souvient de chacun des mots qu'elle est en train de relire. Non pas parce qu'elle lui a été offerte par quelqu'un de cher, mais parce que c'est elle qui l'a écrite, pour le premier garçon qui a blessé son coeur. _________
Le bruit d'un coeur qui se brise. Le bruit d'une nuée de sentiments qui volent en éclat. Dans ses yeux brillait une lueur de tristesse, bien vite rejointe par quelques larmes et une bouche qui se pince. Ne pas pleurer, ne pas pleurer, ne pas pleurer. La phrase avait beau se répéter inlassablement dans sa tête, elle sentait les gouttes d'eau prêtes à ruisseler sur ses joues, alors que ses mains commençaient déjà à trembler. Se sentir blessée. Trompée. Trahie. Une sensation tellement désagréable qu'elle ne la souhaitait à personne. La raison de ce bouleversement de sentiments ? Une lettre, affichée en plein milieu du panneau qui surplombe la cour du collège, à la vue de tous les jeunes qui composent le gratin des étudiants. Une lettre, oui, mais pas n'importe laquelle. Cette lettre, elle la reconnaissait entre mille. Ces mots maladroits mais qu'elle avait mis tellement de temps à choisir, ces lettres soigneusement tracées sur des lignes invisibles, ce papier qu'elle avait voulu ni trop fin, ni trop épais, cette page qu'elle avait glissé dans un de ces cahiers, sans rien dire, sans même lui avouer. Oui, cette lettre, c'était bel et bien la sienne, pas de toute là-dessus. Autour d'elle, elle entendait déjà les ricanements des premières personnes à l'avoir vue, et elle pouvait sentir leurs regards amusés la percer de part en part sans même avoir besoin de les voir. Interdite, elle ne pouvait que fixer cette pauvre lettre sans même avoir la force de lever le bras pour l'arracher, pour mettre fin à ce rêve éveillé qui prenait des allures de cauchemar. Les premiers murmures cinglants ne se firent pas attendre. Des remarques, des boutades, un peu tout ça à la fois - elle n'y prêtait pas vraiment attention. Tout ce qu'elle entendait, c'était son propre sang battre à ses oreilles, signe de son anxiété grandissante. Rien. Il n'y avait rien à faire de toute façon. S'enfuir ? Encore fallait-il que ses jambes se décident à bouger. Tourner la tête et leur claquer le bec par une plaisanterie bien envoyée ? On ne l'appelait pas "Grace la muette" pour rien. Elle qui baissait la tête au moindre regard, elle qui se recroquevillait à la moindre parole qu'on lui adressait. Il y avait bien eu ce garçon qui l'avait poussé à faire des efforts, ce garçon qui lui avait parlé jour après jour. Un ami, ou un peu plus que ça, elle n'en avait pas été sûr - comment l'être, à même pas treize ans ? Elle n'avait rien d'une bimbo, d'une pimbêche ou de ces autres beautés qui régnaient sur le collège et, pourtant, il s'était intéressé à elle. Sincère, elle avait pensé qu'il l'était, jusqu'à aujourd'hui du moins. Oui, cette lettre, c'était celle qu'elle lui avait adressée. Comme quoi, c'est fou ce que les gens peuvent nous surprendre, parfois... « Alors Grace, pourquoi tu me dis pas tout ça en face ? » Sa voix. Comme si la scène n'était déjà pas assez horrible, il fallait qu'il soit en plus là, maintenant, juste à côté d'elle, à observer le spectacle qu'il venait de causer. A trop croire en les autres, on finit par ne plus y croire, n'est-ce pas ? Elle ne pouvait se résoudre à se dire que c'était lui qui avait affiché sa lettre juste là, que c'était de sa faute, que c'était lui - lui, et uniquement lui. Disparaître, elle voulait uniquement disparaître, mais elle se surprit à tourner la tête vers lui, sûrement dans l'espoir d'enfin détruire ce qu'il restait à détruire de son pauvre coeur. Son visage était brouillé, mélangé, mais elle le reconnut entre mille. Pourquoi était-il aussi brouillé d'ailleurs ? Il avait un si beau visage d'ordinaire... La stupidité de sa réflexion lui sauta en pleine figure - évidemment, elle devait déjà être en train de pleurer sans s'en rendre compte. Sa bouche s'entrouvrit après plusieurs secondes, sans qu'aucun son ne réussisse à en sortir. Des éclats de rire fleurirent autour d'elle alors, qu'inévitablement, le sol se profila devant ses yeux. Il n'y avait pas de prince. Pas d'amour romantique comme il y en avait dans ces livres qu'elle appréciait tant. Pas de sauveur apparu de nulle part, pas de chevalier sur son destrier blanc pour la sauver de cette situation catastrophique. Rien qu'elle. Elle, et cette stupide lettre qu'elle n'aurait jamais du écrire. Son coeur se serra à cette pensée, alors que sa gorge n'en pouvait plus de se serrer sur elle-même. Quand est-ce qu'ils allaient cesser de rire ? Quand est-ce qu'ils allaient enfin arrêter de se moquer d'elle ? Elle voulait disparaître. Disparaître et ne plus jamais les voir, ne plus jamais à croiser leurs visages. Mais malheureusement, même ça, c'était trop demander. « C'est quoi ça ? C'est quoi ce truc ?! Excuse toi ! » Elle releva presque aussitôt la tête, en reconnaissant cette voix sortie d'elle ne savait où, cherchant son propriétaire - ce qu'elle eut vite fait. A quelques pas de lui, un adolescent dégingandé avait empoigné le col de celui à qui elle avait déclaré sa flamme, au milieu de tous les regards maintenant ébahis. Sa main serrait indiciblement la chemise de l'autre, alors que son poing libre se rapprochait bien trop rapidement de son visage. Grace, postée derrière lui, ne voyait que son dos mais, vu le ton de sa voix, elle imaginait sans peine la colère qui devait briser ses traits. Sullivan, le grand, le seul et l'unique, son frère, celui qu'elle aimait plus que tout, et qui l'aimait certainement un peu trop. Stupéfaite, elle mit un moment avant de se détacher du panneau d'affichage, et de s'approcher dans l'espoir d'arrêter son frère avant qu'il ne commette l'irréparable. Sullivan la tempête, l'ingérable, la tête brûlée. Il suffisait de peu pour le faire partir au quart de tour et, dès qu'on touchait à sa petite soeur, l'arrêter ensuite relevait du miracle. « Excuse-toi j'ai dit ! » Une voix rauque pour son âge, il était l'un des seuls à avoir mué assez tôt - et, entre nous, cela lui conférait pas mal d'autorité. Le visage de son faux prétendant se décomposa, alors qu'il subissait les assauts verbaux répétés de son assaillant. D'ici quelques secondes, Sullivan ne tarderait pas à le frapper et, ô grand jamais, Grace ne voulait que ça arrive. Aussi, elle finit par enfin poser sa main tremblante sur l'épaule de son frère, alors que celui-ci se tournait vers elle, toujours agrippé à l'autre benêt qui proférait quelques mots inaudibles. Dans un raclement de gorge, Sullivan le jeta négligemment au sol, balayant toute l'assemblée d'un regard aussi noir que mauvais. Se détachant du petit groupe, il cracha vers l'adolescent à terre, proférant quelques menaces à son attention, et arracha la lettre d'un geste sec alors qu'il empoignait le poignet de Grace de l'autre main. Et sans rien ajouter d'autre, il tourna les talons pour l'emmener loin de cette calamité. Comme quoi, les fidèles chevaliers existaient peut-être, après tout. _________
Un bref soupir ponctue sa lecture, alors que la lettre lui échappe des mains, glissant dans l'air pour s'évanouir sur le sol. Un souvenir qui remonte à loin, pas des plus joyeux, certes, mais qui l'a marqué sûrement plus que beaucoup d'autres. La première déception amoureuse... et la première déception envers la gente masculine. Un léger sourire s'égare sur ses lèvres à cette pensée. Suite à celle-là, elle avait mis du temps avant d'oser de nouveau ouvrir son coeur, avant d'oser avancer vers les autres. Heureusement, elle avait Sullivan à ses côtés, le seul homme qui ne l'avait jamais trahie... enfin presque. A ses côtés, quelques miaulements affamées lui rappellent qu'elle a deux ventres sur pattes à la maison et, levant la main pour aller les caresser rapidement, elle se relève tout en leur parlant, marchant rapidement vers la cuisine pour aller leur servir de quoi calmer leur appétit. Milli et Vanilli, les deux terreurs qui partagent sa vie aujourd'hui, deux chats norvégiens, qu'elle aime plus que tout au monde. Pas d'autres présence chez elle, ni d'homme, ni de femme, ni colocataire, ni petit ami. Une question d'équilibre, probablement. Enfin il y a bien cet homme, mais pour le moment, elle préfère ne pas trop s'engager. Ne pas trop y penser. Ne pas réfléchir. A ses pieds, Milli commence à se frotter contre ses jambes et, éclatant de rire, elle manque de voltiger royalement vers le sol, gamelle de croquettes à la main. Trop de choses à penser, oui, et peut-être pas encore le courage d'y songer sérieusement. Les deux chats maintenant occupés, son regard se pose de nouveau sur la boîte en carton, qu'elle aperçoit encore depuis la cuisine. A y plonger la main, qu'est-ce qu'elle pourra de nouveau en sortir ? Un souvenir épineux, encore, ou au contraire une image plaisante d'un passé qui lui manque ? Roulant des yeux, elle finit par ranger le paquet de croquettes, avant de rejoindre sa boîte en carton et, si ce sont de vieux pinceaux qui glissent maintenant sous ses doigts, ce ne sont pas des rêves de peintures qui se dessinent dans son esprit. _________
Un cri. C'est un cri qui résonnait dans ses oreilles. Perçant, vrombissant, la colère d'un père qui refusait les choix de sa fille. Pourtant, devant lui, elle ne faiblissait pas - elle s'interdisait même de le faire. Dix-huit ans. Elle avait dix-huit ans maintenant, et elle n'allait pas le laisser continuer de décider de son avenir pour elle. Grimaçant, elle inspira longuement, avant de prendre la parole, priant pour que sa voix ne faiblisse pas entre temps. « Mais c'est ce que je veux faire. J'ai choisi. C'est ça, ça et pas autre chose. » Des raisons qui n'en étaient pas vraiment, face à des arguments qui n'en étaient pas non plus. Niveau dialogue de sourd, la famille Gauthier avait toujours su y faire, et les années n'arrangeaient rien, bien au contraire. Devant elle, l'image rassurante de celui qui était son père prenait presque des allures d'ogre, du moins un ogre avec une moustache et une barbe un peu trop encombrantes. « Tu entends ça, Sidoine ? Ta ville veut faire de l'art ! Elle veut être artiste, tu entends ? Artiste ! Comme si c'était un métier ! » A l'entendre parler, elle ne put s'empêcher de grimacer et de soupire lassement, presque énervée de se voir rabaissée de la sorte. Qu'y avait-il de mal à préférer se diriger vers l'art plutôt que de devenir dentiste ? Fallait-il forcément devenir avocate pour réussir dans la vie ? Elle n'y croyait pas, et n'y avait jamais cru. Dans ses yeux brillait la lueur d'une détermination qu'elle mettait trop peu souvent à l'ouvrage et, sous la table, elle serrait fermement ses poings. « Tu peux dire ce que tu veux, je ne changerai pas d'avis. C'est ce que j'ai décidé de faire, et c'est ce que je vais faire. » Vu l'expression qu'afficha son père, elle eut presque envie de retirer ses paroles et de s'excuser dans l'immédiat, et dut se gifler mentalement pour ne pas baisser les yeux. Elle était douce, oui, douce, cette petite Grace - mais elle pouvait se révéler plus que débrouillarde dans des moments comme celui-là. A y penser, l'âge y faisait sûrement pour beaucoup, vu la façon dont elle avait toujours courbé l'échine les années précédents, ou alors elle s'en sortait simplement parce qu'il s'agissait de son père. Elle n'en savait rien et, à vrai dire, elle n'avais pas réellement envie de le savoir. Tout ce qu'il l'intéressait, c'était de prouver à son père qu'elle avait ses propres convictions et que, même s'il pensait vouloir le meilleur pour elle, elle n'était pas forcément du même avis. Aussi, elle avala tant bien que mal la boule qui se formait déjà dans sa gorge tout en mettant suffisamment d'ordre dans ses pensées avant d'ouvrir la bouche. « Tu as toujours dit que tu étais fier de moi, non ? Que je pouvais faire de grandes choses si je le voulais ? Et bien c'est là que j'ai envie d'en faire, de grandes choses. Alors continue à être fier de moi. » Sur ces mots, elle se releva sans quitter le regard de son père, pinçant les lèvres sans savoir s'il valait mieux partir, ou attendre un quelconque verdict de sa part. Elle avait beau vouloir paraître sûre d'elle, les duels de regard étaient loin d'être sa spécialité, et son assurance dégringolait en chute libre à mesure que les secondes s’égrainaient. Elle attendit. Patiemment. Luttant pour ne pas baisser la tête, luttant pour ne pas partir à tout jambe. Et, contre toute attente, ce fut son père que se releva pour partir, sans ajouter un mot, sans même plus la regarder. Elle le suivit des yeux, sans vraiment comprendre le pourquoi de sa réaction. Est-ce qu'il la détestait ? Est-ce qu'il la reniait ? Une question à laquelle elle n'aurait pas de réponse. Ni aujourd'hui, ni le lendemain, ni même le jour d'après. _________
Doucement, elle laisse retomber les pinceaux dans le carton, avant de laisser ses yeux se perdre sur son contenu. Une pointe de nostalgie ? Probablement, oui. Elle regrette un peu ce qui s'est passé avec son père ce jour-là, d'autant plus que les choses ne se sont pas arrangées entre eux, depuis - bien au contraire. Une entente froide, c'est tout ce qu'il leur reste. Lorsqu'elle rend visite à son parent, c'est le mur froid d'un père déçu qui l'accueille, et elle en souffre amèrement même si elle ne lui en parle pas. Est-ce qu'elle devrait abandonner son travail, pour retrouver ses faveurs ? Même si l'idée est tentante, elle ne s'imagine pas la concrétiser réellement, pas aujourd'hui, plus maintenant. Son emploi du temps de professeur lui offre un équilibre dont elle avait cruellement besoin, au milieu d'une vie marqué par des évènements plus ou moins sensibles. Ruptures, déceptions, retrouvailles et découvertes - quatre mots qui résument plutôt bien son quotidien. Des gens y apparaissent, comme d'autres y disparaissent parfois. Est-ce que c'est cela qu'on appelle la vie ? Voir des amitiés se tisser là où on ne l'espérait pas, découvrir la face cachée de personnes qu'on ne soupçonnait pas, se perdre dans une immensité d'inconnus pour trouver celui qui nous accompagnera étroitement ? Toute à ses pensées, elle se redresse légèrement, rabattant les pans du carton pour le refermer doucement. Où en est-elle aujourd'hui, comparée à la gamine trop rêveuse et blessée qu'elle était il y a treize ? Pas beaucoup plus loin, à vrai dire. Rêveuse, elle l'est toujours trop. Romantique, également. A vingt-six ans, elle n'abandonne pas son idéal de vie, cette image indescriptible du prince qui viendra voler son coeur. Si elle osait y penser sérieusement, elle se dirait probablement qu'elle l'a déjà trouvé, cet homme, pas plus loin qu'à la faculté. Si elle osait y songer vraiment, elle prendrait son courage à deux mains, et se risquerait à mettre des mots sur ses sentiments, et à peut-être lui en faire part. Aidhàn. Son collègue. Son ami. Son... Rougissant toute seule, elle manque de faire tomber son carton, et secoue négativement la tête tout en l'emportant vers sa chambre. Elle ne cache pas qu'elle l'apprécie sincèrement, tout comme elle aime le croiser ou partager quelques minutes en sa compagnie. Mais un peu plus... Soupirant de plus belle, elle tente d'oublier la nuée de papillons dans son ventre, et de se concentrer pour poster son butin en haut de son armoire. Loin des yeux, loin du coeur ? Pas vraiment. Pas quand tous ces souvenirs ont pris des proportions importantes dans sa vie, pas quand ils ont formé celle qu'elle est aujourd'hui. Une jeune femme souriante malgré les épreuves, réservée et un brin naïve malgré son âge, mais profondément douce et aimante malgré tout.
- informations sur le joueur:
PSEUDO/PRÉNOM ∞ C. ÂGE ∞ majeure dans tous les pays du monde OÙ AS TU CONNU LE FORUM ? ∞ Bazzart, le brave EST-CE-QU'IL TE PLAIT ? ∞ quelle question.. si ce n'était pas le cas, je ne serais pas ici TEMPS DE CONNEXION ∞ 5 à 7/7 jours. UN DERNIER MOT? ∞ passez toutes et tous un très bon réveillon
Dernière édition par Grace Gauthier le Ven 4 Jan - 11:22, édité 10 fois |
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fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Lun 31 Déc - 21:13 | |
| Excellent choix d'avatar et de scénario Bienvenuuuuuue |
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fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Lun 31 Déc - 21:19 | |
| Je plussoie le choix de scénario Bienvenue en tout cas, bon courage pour ta fiche ! Tu verras, Aidhàn fait un peu peur parfois, mais au fond il est gentil * se sauve * |
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postes : 1240 avatar : Sebastian Stan votre autre vous : Ethaninou J. Wildounet âge du personnage : 28 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Lun 31 Déc - 21:22 | |
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fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Lun 31 Déc - 22:38 | |
| Magnifique choix de scénario, je ne peut que m'incliner devant Emilie .
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche. |
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postes : 333 date d'arrivée : 30/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Lun 31 Déc - 23:48 | |
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fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Mar 1 Jan - 9:55 | |
| Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche Très bon choix de scénario et d'avatar |
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❝ Adam J. Larzillière-Daley postes : 217 avatar : Orlando Bloom votre autre vous : J'suis déjà trop dans ma tête pour en plus être un autre. âge du personnage : 31 ans. Putain, j'commence à m'faire vieux. date d'arrivée : 30/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Mar 1 Jan - 10:56 | |
| Bienvenue |
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postes : 151 avatar : Emilie de Ravin votre autre vous : personne âge du personnage : 26 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Mar 1 Jan - 11:04 | |
| Merciiii à toutes et à tous, vous êtes adorables, ça fait super plaisir un accueil pareil Charlie : RDJ... magad ce dieu vivant... je meurs devant tant de topissitude merci ! Kaytlinn : peur comment ? Fais moi rêver, je suis curieuse, moi, je veux tout savoir Aidhàn : et un merci encore plus grand à toi pour avoir posté ce scénario j'espère faire honneur au personnage, et je crois que je commencerai à t'envoyer des mp dès aujourd'hui... Lou : et je m'incline devant Lyndsy... vous êtes tous parfaits ici, en fait Louise : merci beaucoup ! Sarah : merci énormément j'avoue que je suis bien tombée, avec ce scénario Laena : Merciii Ellen Page... c'est devenu tellement rare de la voir |
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postes : 1240 avatar : Sebastian Stan votre autre vous : Ethaninou J. Wildounet âge du personnage : 28 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Mar 1 Jan - 11:26 | |
| Haan rien que les images sont parfaites sérieux Bon cette fois je ne suis plus sur téléphone (a) Juste pour te dire que je t'aime déjà, y a quasiment rien et c'est déjà parfait et tu sembles motivée, et c'est THE qualité et t'es parfaiiite et je veux des bébés et n'écoutes pas Kay éè elle ment! En faite, merci pour tout, je ne pensais pas qu'elle serait prise si vite, j'en ai tellement rêvé moi de ce madbeauty so encore un gros bienvenue et vas y, ma boite est toute à toi |
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postes : 151 avatar : Emilie de Ravin votre autre vous : personne âge du personnage : 26 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Mar 1 Jan - 12:14 | |
| Fuaah la la non mais faut pas me dire des choses aussi gentilles comme ça ahah je ne sais pas quoi répondre en fait, à part qu'à moi, tu ne fais pas peur, que tu es encore plus parfait que moi, que je veux autant de babys, et que je t'aime à la folie Si le maigre début te plait autant, j'espère que ce sera la même chose pour la suite et encore merci pour tout, pour le scénario, pour ton message, pour un peu tout |
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postes : 802 date d'arrivée : 30/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Mer 2 Jan - 18:57 | |
| De Ravin *-* Bienvenue parmi nous |
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postes : 151 avatar : Emilie de Ravin votre autre vous : personne âge du personnage : 26 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Ven 4 Jan - 11:22 | |
| Merci beaucoup Queen étudiante en arts, il nous faudra d'office un lien |
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❝ Joshua-Adam P. Williams postes : 360 avatar : Adam Gallagher date d'arrivée : 29/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Ven 4 Jan - 11:32 | |
| EMILIE Bienvenue |
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postes : 1240 avatar : Sebastian Stan votre autre vous : Ethaninou J. Wildounet âge du personnage : 28 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Ven 4 Jan - 11:50 | |
| Désolé j'avais la tête ailleurs ton histoire est absolument formidable, c'est véritablement la Grace de mes rêves. Je te valide donc amour de moi, bienvenu |
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postes : 151 avatar : Emilie de Ravin votre autre vous : personne âge du personnage : 26 ans date d'arrivée : 31/12/2012 fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} Ven 4 Jan - 12:52 | |
| Joshua merci tu es beau Aidhàn merci encore plus vraiment contente que la fiche te plaise |
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fait le caméléon
| Sujet: Re: Sursaut de vie {Emilie de Ravin} | |
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| | | | Sursaut de vie {Emilie de Ravin} | |
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