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 (sarah) someone like you.

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fait le caméléon



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MessageSujet: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyMer 2 Jan - 11:40

❝ someone like you. ❞
« Qu'est ce que tu viens de dire Charles ? » Je frissonnais, j'avais une sainte horreur que l'on m'appelle par mon véritable prénom, et de plus quand on l'employait c'était synonyme d'une éminente prise de tête et de dispute. Je m'étais levé tôt, j'avais pris mon petit-déjeuner avant tout le monde – d'un côté je n'osais même plus regarder Sarah dans les yeux tellement j'avais honte - et j'étais parti. Non pas pour aller directement à la maison d'édition mais pour passer chez mes parents. J'avais redouté longtemps cette visite, et même j'avais tout fait pour ne jamais la faire, du coup j'avais appliqué règle par règle ce que l'on mon père souhaitait. La dernière discussion avec Sarah avait été comme un électrochoc. J'avais décidé de réagir, j'avais ouvert les yeux et je me sentais comme mon père, un pur produit de sa fabrication et je voulais enlever cette étiquette... A tout jamais. « Tu as très bien entendu. » [color=orange]« Et tu crois que je vais l'accepter ? » « Tu n'as pas à le faire c'est comme ça et pas autrement. » Il avait souri. Je détestais son sourire. Il me faisait froid dans le dos, il se levait, mettant sa main sur mon épaule en me regardant droit dans les yeux. Je n'aimais pas son regard. En fait je me rendais compte qu'il m'avait toujours effrayé, comme quand j'étais un enfant haut comme trois pommes qui se demandait si un anaconda n'avait pas ressuscité dans le corps de mon père. « Allons Charles, tu ne sais pas ce que tu dis. Je suis sûr qu'un peu de vacances te ferait du bien. » [color=steelblue]« Je sais parfaitement ce que je dis et ton côté manipulateur tu peux le laisser de côté maintenant. Je ne t'écouterai pas, ou plutôt je ne t'écouterais plus. » J'enlevais sa main de mon épaule avant de tourner les talons et de sortir de la pièce et de descendre dans les escaliers. J'entendais mon père hurler mon prénom pour que je revienne ici tout de suite. Bizarrement je sentais un poids s'enlever de mon âme. Ma mère balbutia mon prénom pour que je somme de rester. Peu convaincant. Je partis de la maison familiale en claquant légèrement la porte, rien que pour les énerver un peu plus. Je faillis me prendre une tonne de neige parce que celle du toit venait de tomber à côté de moi. Je commençais à comprendre d'où Kate tenait ce sale caractère. En tout cas ce fut la première fois que je ressentais un poids plus léger dans mon âme. Je marchais assez fier vers la maison d'édition en appelant ma secrétaire. Ce jour allait être synonyme de grand changement.

Je savais que ce que je faisais aurais des répercussions, je savais que bon nombre de gens n'en croiraient pas leurs yeux. Il était dix heures et j'allais annoncer quelque chose qui allait provoquer un séisme. Les journalistes étaient là, se demandant pourquoi il y avait une conférence de presse organisée à la dernière minute, d'habitude je ne les recevais que deux fois dans l'année, pour la rentrée littéraire et pour le festival international du livre. J'avais le trac. Pour une des rares fois de ma vie j'étais en train de faire quelque chose que j'avais réellement envie. Tout ça je pouvais dire merci à Sarah qui m'avait bien fait comprendre que je n'avais jamais fait mes choix, et que je tentais d'en imposer à ma fille qui devait souffrir comme moi j'avais souffert. J'avais eu des œillères, j'étais un pantin que mon père commandait. Je voulais que ça cesse. Je le voulais. Je voulais dire merci à celle qui m'avait vu tel que j'étais et non pas comme le pantin que tout le monde croyait que j'étais. C'était la seule qui arrivait à comprendre ce que je ressentais au fond de moi, enfin pas tout non plus, la preuve j'avais été un mari pathétique. Jamais je ne réussissais à lui dire que je l'aimais. Je me mis derrière le petit pupitre et je les entendais déjà avec leurs questions alors que je n'avais pas commencé. Tous les employés étaient là. Tous sans exception. « Je vous ai convoqué aujourd'hui pour vous annoncer une grande nouvelle. » Commençais-je, je sentais que mes mains étaient moites. Cette conférence était retransmise en directe je le savais. « La maison Duras n'aura pas une quatrième génération. Je serai le dernier représentant de la famille. » Je n'avais pas fini mais je vis déjà les têtes se décomposées, moi qui avait tant venté ma fille auprès de tout le monde, qu'elle reprendrait l'affaire, je venais de produire un séisme tout entier. J'imaginais la tête de mon père derrière sa télévision et je ne pouvais m'empêcher de sourire. « De plus, la maison d'édition va se reconvertir, non entièrement mais partiellement. Nous arrêterons de vouloir toucher un public international pour les bénéfices, à présent nous chercherons à toucher un large de personnes mais seulement par des livres à leurs portées. » Je ne voulais plus partir à l'étranger un peu partout sans ma famille. Me retrouver dans des hôtels de luxe seul avec un verre de whisky. Non tout ça je n'en voulais plus, je voulais simplement retrouver la véritable flamme de mon adolescence. Mes écrits, ma famille.

Je me doutais que cela avait choqué pas mal de gens mais je n'aurai jamais cru que ce soit l'information de la journée. J'avais pris ma journée, oui autant faire d'une pierre de coup. J'étais allongé sur mon canapé à zapper sur toutes les chaînes et je n'entendais que ça jusqu'à ce que je tombe sur mon père. Je me redressa d'un coup manquant de renverser mon verre sur le parquet – Sarah aurait piqué une crise, et je le rattrapais de justesse. Je n'arrivais pas à croire qu'il était là, dehors quelque part à essayer de redresser le bateau que j'avais partiellement coulé. « Il ne faut pas écouter Charlie Duras, il est un peu malade en ce moment. Il faut oublier tout ce qu'il a dit ce matin. En tant que Duras je ne permettrais pas que l'entreprise soit repris par un total inconnu. » Je le regardais, les yeux plissés. Il voulait jouer sur cette carte là ? Je sentais qu'un conflit immense allait régner entre mon père et moi. A cet instant précis je lui aurais dit toutes les horreurs du monde, oubliant toutes mes bonnes manières. J'entendis la porte se déverrouiller. A treize heures de l'après-midi ?! Je pensais être seul jusqu'à ce soir, je contentais de rester devant la télévision, car même si j'avais agi avec tact devant tout le monde, à présent je voulais me terrer dans une grotte et que l'on ne m'observe pas.
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyMer 2 Jan - 14:41

❝ someone like you. ❞
La tension était palpable entre Charlie et toi depuis que tu lui avais annoncé que tu étais au courant de son infidélité. Vous ne parliez pratiquement plus et vous échangiez à peine quelques regards, en général il fuyait les tiens. Vous n’aviez pas eu la chance de pouvoir rediscuter du problème de Kate avec son école mais cela viendrait certainement rapidement se remettre sur le tapis, les disputes n’étaient pas prêtes de s’arrêter dans cette maison. A la suite de ton mari, tu étais donc partie travailler ce matin, un énorme sourire sur les lèvres. Tu n’étais pas spécialement la plus heureuse des femmes en ce moment mais tu avais comme règle principale de ne jamais montrer quand quelque chose n’allait pas et puis tu n’avais pas envi de devoir trouver une excuse pour expliquer l’absence de ton sourire habituel. C’était certainement débile mais c’était comme ça. Tu avais déposé Kate à l’université avant de te rendre au magasin. Tu l’avais ouvert, sortant les nouvelles compositions et arrosant certains bouquets. Tes employés étaient rapidement arrivés et tout le monde s’était mis au travail comme à son habitude. La paperasse que tu avais ramenée à la maison était terminée donc tu allais enfin pouvoir passer la journée entière dans le magasin, c’était ces journées là que tu préférais. Tu avais une employé qui s’occupait de répondre au téléphone et d’organiser ton agenda pour les grands évènements, tu rappelais les gens plus tard de ton côté. Alors que tu discutais avec une femme que tu avais croisé lors d’un événement mondain, un de tes employés arriva en courant dans le magasin en disant : « Madame Duras, désolé de vous déranger mais il y a votre mari à la télé et je pense que vous devriez venir voir. » Ton mari à la télévision ? Non mais c’était quoi cette histoire ? Tu savais qu’il détestait ça et qu’il ne faisait que deux apparitions par an. L’une étant passée, tu avais du mal à voir comment l’autre pouvait arriver si vite vu que le festival n’était prévu que dans quelques mois. Tu t’excusais auprès de la femme avant de te précipiter dans la salle de confection où tu avais accroché une télévision au mur pour que les employés ne s’ennuient pas. Et effectivement, Charlie était sur l’écran. Il était à la maison d’édition, tu reconnus en un coup d’œil la salle des conférences dans laquelle tu t’étais assise tant de fois pour écouter ton mari lire le discours qu’il avait passé des heures à préparer. Tu eus à peine le temps de te remettre du choc que ton mari commençait à parler. « Je vous ai convoqué aujourd'hui pour vous annoncer une grande nouvelle. » De quoi était-il en train de parler ? Une grande nouvelle ? Cela devait concerner la maison d’édition, tu ne voyais pas d’autres possibilités et tu pouvais voir que le regard de Charlie était plus que sérieux. Pourtant, tu n’avais rien entendu à la maison, Charlie n’avait pas eu l’air différent par rapport à d’habitude. « La maison Duras n'aura pas une quatrième génération. Je serai le dernier représentant de la famille. » Ta bouche s’ouvrit, tes yeux s’écarquillèrent et tu étais à deux doigts de tomber dans les pommes. Tu t’appuyais sur la table près de toi et l’employé le plus près de toi vint t’aider à te soutenir. « Merci Paul. » Lui dis-tu avec un sourire. A quoi cela rimait-il exactement ? Comment Charlie pouvait-il annoncer une chose pareille alors que les disputes à la maison se faisaient plus violentes à propos de cette fichu maison d’édition. Tu n’arrivais plus à réfléchir, tu ne comprenais plus rien, tout s’emmêlait dans ton esprit. « De plus, la maison d'édition va se reconvertir, non entièrement mais partiellement. Nous arrêterons de vouloir toucher un public international pour les bénéfices, à présent nous chercherons à toucher un large de personnes mais seulement par des livres à leurs portées. » Cette fois, tu te sentis partir, réellement. Non, il ne pouvait pas être sérieux ? L’international c’était le but de son père, un but que Charlie avait réalisé et il en avait toujours fait sa fierté personnelle. A quoi jouait-il ? Etait-ce vraiment ton mari ? Tu commençais à en douter. « Vous voulez un verre d’eau madame ? » Tu regardais Paul avec un sourire et tu te laissais tomber sur une chaise en lui disant : « Oui, merci beaucoup. » Tu ne t’étais pas remise du choc, tu n’en croyais toujours pas tes oreilles. C’était la fin du monde ou quoi ? Tu essayais de calmer ton rythme cardiaque tout d’abord et de reprendre tes esprits. Tu devais trouver Charlie, de suite. Une fois calmée et le verre d’eau bu dans sa totalité, tu te tournais vers ton employée la plus ancienne, celle que tu mettais à ta place lors de tes jours de congés. « Julie, vous êtes en charge du magasin cet après-midi. Je suis désolée mais il faut que je file, urgence familiale. » Personne ne te contredit. Tu pris ton manteau et ton sac avant de quitter le magasin en courant, ton seul but, trouver Charlie.

Le premier lieu auquel tu pensais fut la maison d’édition. Tu pris la voiture et conduisis jusqu’à celle-ci aussi vite que tu pouvais. Tu garais ta voiture dans le parking et tu ne pus t’empêcher de voir la tonne de journalistes qui étaient dans l’entrée. Que faisaient-ils encore là ? Et puis tu entendis la voix de ton beau-père retentir et tu l’entendis dire : « Il ne faut pas écouter Charlie Duras, il est un peu malade en ce moment. Il faut oublier tout ce qu'il a dit ce matin. En tant que Duras je ne permettrais pas que l'entreprise soit repris par un total inconnu. » Quel idiot ! Tu n’avais jamais beaucoup aimé ta belle famille et aujourd’hui c’était encore pire. Tu levais les yeux au ciel et te dirigeais vers le bureau de ton mari. Sa secrétaire te vit arriver et te dit : « Madame Duras, vous allez bien ? » Tu l’avais toujours appréciée, elle avait toujours été là pour te sauver de certaines conversations inintéressantes. « Très bien et vous ? Vous ne savez pas où je pourrais trouver Charlie par hasard ? » Elle te regarda avec un regard désolé avant de te dire : « Il a pris la journée, il ne m’a pas dis où il allait. » Tu devais réfléchir. A la place de Charlie où irais-tu après une pareille annonce ? Une seule réponse s’afficha dans ton esprit. La maison. Tu souris et dis : « Merci Alice, bonne journée. » Tu te précipitais vers la sortie, personne n’avait fait attention à toi de toute manière. Tu repris la voiture et partis en direction de la maison. Tu n’arrivais toujours pas à croire ce qui était en train de se passer. Tu te contentais de conduire en essayant de te calmer mais cela ne marchait pas. Tu te garais sur l’allée du garage et sortis de la voiture en courant. Tu arrivais désormais à courir en talons hauts, cela demandait de l’entraînement mais avec le temps tu y arrivais. Tu poussais la porte de la maison et dit : « Charlie t’es là ? » Tu entendis la télévision dans le salon et te précipitais dans la pièce. Ton mari était sur le canapé, le regard fixé sur la télévision. Tu poussais un soupir de soulagement. « Tu es là merci mon Dieu. » Il s’était levé, étonné de te voir certainement et tu fis la seule chose qui te traversa l’esprit, tu courus le prendre dans tes bras. Tu ne pus t’empêcher de lui murmurer : « C’était quoi ça Charlie ? J’ai faillis m’évanouir devant mes employés il y a une heure. »
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyMer 2 Jan - 18:56

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La journée allait être mouvementée. La preuve en était à la télévision les informations rediffusaient la conférence de presse, personne ne comprenait mes choix, et en parallèle mettait l'interview de mon paternel qui refusait que ma fille ne prenne pas la succession. Aux dernières nouvelles il n'était plus le patron même si son nom était toujours sur le contrat j'avais pris la relève et je pouvais décider de faire n'importe quoi avec la maison d'édition, je l'aurai transformé en confiserie personne n'aurait eu rien à redire. J'étais installé confortablement dans mon canapé à regarder le visage de mon père. Ce sourire qu'il voulait cordiale sonnait faux, mon dieu mais personne ne voyait donc l'hypocrisie sur son visage ? S'il y avait bien un caractère que ne supportais pas chez autrui c'était bien cela. Les journalistes lui brossaient le dos dans le sens du poil et j'avais envie de vomir. Ce n'était pas l'alcool, je n'avais même pas fini mon verre, mais ces attitudes que je voyais à travers un écran qui m'écœuraient. Mon père m'appellerait je le savais, je l'attendais ce coup de fil ou alors cette visite improviste à la maison pour qu'il me dise que je suis la honte de la famille ou que je n'aurai plus jamais le droit d'entrer dans la maison d'édition Duras. Ah oui mais si c'était pas moi ? Qui le fait ? Surement pas lui, parti aire sa retraite tranquillement qui ne sortait que pour montrer son autorité. Si je pouvais je repartirai en France, je referais tout à zéro mais je ne pouvais pas car j'avais bien entendu ma vie ici. Je m'étais redressé, j'avais entendu la porte d'entrée s'ouvrir et j'hésitais entre Kate et Sarah mais en entendant les talons je compris que c'était ma femme. Je me demandais ce qu'elle venait de faire ici, de toute manière j'avais lancé la bombe et maintenant il faudrait attendre. Je voulais me faire pardonner, je voulais qu'elle ait de nouveau confiance en moi. Pour ça je savais que je devais faire tous ces changements et réussir à devenir le véritable Charlie Duras, celui qui sommeillait au fond de mon âme depuis toujours. Pas cet homme manipulateur qui jouait un jeu de pantin dirigé par son père, non cet homme rêveur qui pensait que l'avenir pouvait être bien avec les petits plaisirs de la vie.

Elle avait l'air paniqué, comme si j'avais menacé de me tuer en me jetant d'un pont. Elle avait accouru dans le salon en soupirant pour dire que j'allais bien. Bien sur que j'allais bien, du moins physiquement car j'étais perpétuellement secoué au fond de mon âme. Elle fit un geste tendre dont je n'avais plus l'habitude, elle me prit dans ses bras et j'eus du mal à poser mes mains dans son dos, cela me prit environ une minute, pour réaliser déjà qu'elle était bien là, au creux de mes bras, et aussi car j'avais l'impression que je l'avais paniqué. Décidément je n'avais pas la palme du mari attentionné. Je la blessais, je lui faisais peur j'étais pitoyable. Elle me confia même qu'elle avait failli tomber dans les pommes avec mon annonce. « Tu n'es pas la seule. » Déjà moi j'avais bien eu du mal à articuler mes mots proprement tant l'émotion m'avait prise et aussi tous les journalistes m'avaient regardé avec des yeux exorbités et certains sous le poids de la surprise avait du se rasseoir. Tout le monde avait étonné, et je l'avouais : je n'étais pas mécontent de mon petit effet. Je me demandais si ma mère était tombée elle dans les pommes, peut-être pas, elle avait surement du calmer la colère de mon père. « Quelque chose dont j'aurais du faire depuis longtemps : m'affirmer pour ce que je suis réellement, et non un vulgaire pantin fabriqué des mains de mon père. » Murmurais-je tranquillement avant de poser une main dans ses cheveux, un geste anodin mais que je n'avais pas fait depuis longtemps. J'entendais le son de la télévision en arrière plan et je me disais que j'avais quand même taper très fort. Mon père allait devoir se croire obliger de donner des interviews et me faire passer pour fou. Je contredirais et ce serait une espèce de guerre médiatique et une guerre entre un père et son fils. « Tes paroles ont comme été un électrochoc. Je suis carrément perdu. » Je continuais de murmurer, je me sentais comme vidé de toute énergie, comme si l'émotion que j'avais ressenti était trop forte et je me sentais comme léthargique, je me demandais si tout cela était réel, mais vu le remue-ménage, c'était vrai. « Il y a un seule chose que je sais, c'est que je t'ai blessé pendant toutes ces années et je m'en veux terriblement. Terriblement. » Je la serrais un peu plus dans mes bras, sa présence me rassurait et m'apaisait. J'avais besoin d'elle et je le savais.
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyMer 2 Jan - 23:06

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Tu avais toujours du mal à y croire à vraie dire, cela semblait si soudain et si irréaliste. Bien sûr que tu avais rêvé que ce jour arrive mais tu n’avais jamais pensé que cela deviendrait réel. Tu t’étais pincé plusieurs fois pour vérifier que tu ne rêvais pas, que Charlie venait juste d’annoncer à la télévision que Kate ne reprendrait pas l’entreprise familiale. Tu ne savais pas si Kate avait entendu l’information, certainement qu’il ne faudrait pas longtemps avant que celle-ci arrive à l’université surtout dans la section édition de celle-ci. Enfin pour l’instant, tu devais trouver Charlie parce que même si tout cela était parfait pour Kate, tu savais que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles ne le paraissaient. Tu ne savais pas si Charlie avait agis sur un coup de tête, s’il regrettait, s’il allait bien. Souvent, quand l’adrénaline retombe, on regrette ou alors on se sent beaucoup moins bien qu’avant. Surtout que ton mari avait dû voir le come back de son père … En réalité c’était plutôt lui le problème, il avait toujours été un problème mais comme vous vous étiez tous les deux pliés à ses volontés, vous n’aviez jamais eu à faire face à son mauvais côté. Mais aujourd’hui, ce n’était plus simplement Charlie et toi, il y avait Kate aussi et il fallait y penser à votre petite fille, elle méritait de faire ce qu’elle voulait et d’être soutenue par ses deux parents. Peut-être que les disputes allaient cesser ? Tu n’en savais rien pour l’instant mais un sourire s’afficha sur ton visage alors que tu te rendais compte à quel point Charlie aimait Kate. C’était elle qui le poussait à faire ce qu’il aurait dû faire des années auparavant. Tu n’étais peut-être pas si malheureuse qu’il ne l’ait pas fait avant de se marier avec toi, tu aurais perdu ton prince charmant … Tu pouvais déjà imaginer la réaction de Kate … Mais tu devais trouver Charlie, vérifier qu’il aille bien et surtout comprendre ce qui l’avait poussé à faire une chose pareille. Tu étais fière de lui, très fière même. Tu n’hésiterais pas à le lui dire, tu n’hésiterais pas une seule petite seconde à lui dire que tu serais là avec lui pour affronter son père et que tes parents seraient derrière vous parce que tu savais que ce serait le cas. Tu avais oublié toute cette histoire de tromperie, aujourd’hui tu n’avais pas envi de penser à ça, tu ne pensais qu’à ta famille aujourd’hui et ton mari avait très certainement besoin de toi.

La maison d’édition avait été un mauvais coup mais tu avais vite atterri à la maison. C’était vraiment le seul endroit où Charlie pouvait se réfugier sans avoir à croiser quiconque qui pourrait lui poser des question. Tu t’étais donc précipitée chez toi sans te poser plus de questions. Quand tu avais vu Charlie dans le salon, tu étais soulagée de le trouver là, tu n’avais aucune idée de l’endroit où il aurait pu se trouver s’il n’avait pas été devant tes yeux. Tu fis la première chose qui te passait par la tête, tu courus le prendre dans tes bras parce qu’il le méritait. Parce que c’était une très belle action qu’il venait de faire, que tu étais fière et que tu l’aimais tout simplement. Il fut surpris, tu n’eus aucun mal à le sentir. Tu ne l’avais pas pris dans tes bras de la sorte depuis des années. Et pourtant, il referma ses bras autour de ton corps frêle et un énorme sourire se peignit sur tes lèvres alors qu’il te disait : « Tu n'es pas la seule. » Alors lui aussi avait été hésitant ? Ne s’était pas sentis très bien ? C’était certainement normal, des décisions de ce genre, cela ne s’annonce pas à la légère. Pourtant, à la télévision, personne n’avait rien vu. « Personne n’a rien remarqué, tu as toujours été un professionnel pour cacher ton état d’esprit. » Et pour cacher toute sorte de sentiments d’ailleurs à part la colère qu’il éprouvait pour Kate, celle là tu n’avais pas du mal à la ressentir comme tu arrivais très bien à comprendre qu’au départ il avait fait tout cela pour son bien parce que son père l’avait éduqué comme cela et pas autrement. Tu n’avais pu t’empêcher de lui demander ce que tout cela signifiait parce que comme la plupart des gens de cette planète, tu étais complètement perdue. « Quelque chose dont j'aurais du faire depuis longtemps : m'affirmer pour ce que je suis réellement, et non un vulgaire pantin fabriqué des mains de mon père. » Tu n’en croyais presque pas tes oreilles et pourtant, Charlie venait de prononcer ces mots réellement. Tu étais heureuse parce que ce n’était pas le bonheur de Kate seule qui allait envahir cette maison mais aussi celui de ton mari qui n’avait jamais vraiment été heureux de ce fardeau que son père avait posé sur ses épaules. Tu sentis sa main venir dans tes cheveux et tu frissonnais. Cela n’était pas arrivé depuis très longtemps. Tu relevais légèrement la tête et posais ta main sur sa joue avant de dire : « Je suis fière de toi Charlie. C’est énorme ce que tu viens de faire et je suis vraiment fière. Pas que pour Kate mais pour toi aussi. Tu vas enfin pouvoir faire ce que tu as envi de faire, écrire un manuscrit au lieu de les lire. » Lui dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres. C’était il y a des années, au début de votre mariage que Charlie t’avait confié ses rêves. Toi, tu ne les avais jamais oublié et tu avais espéré qu’il puisse un jour les réaliser. « Tes paroles ont comme été un électrochoc. Je suis carrément perdu. » Tes paroles ? C’était tes paroles qui venaient de causer tout cela ? Ta bouche s’ouvrit légèrement sous le coup de la surprise. Non, tu ne t’attendais pas à être la cause de ce retournement soudain de situation mais tu en étais contente. Tu avais joué ton rôle, tu allais peut-être déclencher la guerre avec ta belle famille mais Charlie ne serait pas seul face à eux et tu ne comptais pas les laisser faire. « Je ne pensais pas que mes paroles auraient un pareil impact … Tu n’es pas obligé d’être perdu tu sais, Kate et moi on sera toujours là pour t’aider à retrouver un semblant de chemin. » Et tu étais sincère. Tu savais que votre fille serait là pour son père parce qu’après tout, même si l’école d’art était une grosse partie de leur dispute, il restait d’autres choses sur lesquelles ils ne seraient pas d’accord mais peu importait, toute cette histoire appelait à une trêve désormais. « Il y a un seule chose que je sais, c'est que je t'ai blessé pendant toutes ces années et je m'en veux terriblement. Terriblement. » Tu sentais les larmes te monter aux yeux. Tu voulais qu’il s’en veuille, tu voulais que Kate aille dans cette école et tu avais tout eu aujourd’hui. Tu ne savais pas que tes simples paroles pouvaient avoir un tel impact, tu ne t’en serais jamais douté une seule seconde. Peut-être que Charlie t’aimait un peu finalement, tu ne voyais aucune autre explication à cette culpabilité qui le rongeait. Tu le laissais te serrer un peu plus dans ses bras et tu lui dis : « Je sais que ça ne va pas être facile et que ça ne va pas être tout rose. Ton père va nous en faire voir de toutes les couleurs mais je serais là, tu ne seras pas tout seul Charlie. » De toute manière, tu n’aurais jamais pu le laisser tomber, peu importe ce qu’il t’avait fait, peu importe ce qu’il s’était passé. C’était ton mari, ton prince charmant et tu l’aimais de tout ton cœur. Et pour les gens que l’on aime, on fait n’importe quoi. « Ne soit pas trop dur avec toi même, on fait tous des erreurs, tout dépend comment on les gère ensuite. Tout est rattrapable, tout est réparable. Cela ne se fera pas en un jour mais j’ai revu aujourd’hui la raison pour laquelle je suis tombée amoureuse de toi. » Tu lui souris tout simplement en espérant que tes mots lui prouvent à quel point tu tenais à lui et que tes yeux lui montrent ta sincérité.
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyJeu 3 Jan - 20:17

❝ someone like you. ❞
La tempête n'était pas finie. Nous étions dans l'œil du cyclone, je savais bien qu'à l'instant où on s'y attendrait le moins, le vent allait soufflé si fort qu'il y aurait beaucoup de dégâts. Ce n'était qu'une question d'heures pour que mon père débarque et me dise que j'avais perdu la tête. Pourtant s'il le fallait je recommencerai. Il ne pouvait pas m'enlever de la maison d'édition puisque c'était grâce à moi aujourd'hui qu'elle tournait, sauf que l'on avait des ambitions particulièrement différentes. Quand il m'avait dit que la clé était l'international je m'étais donné à corps perdu pour ouvrir des maisons d'éditions un peu près au quatre coins du monde et faire promouvoir des livres étrangers, je me rappelais même que l'édition japonaise avait eu beaucoup de succès avec énormément de surprise. Ce pendant, qu'il me dise en quoi passer des nuits dans des hôtels luxueux seul, avec un verre, et à regarder le paysage était instructif ? J'avais certes visité des endroits magnifiques mais à quarante ans je trouvais qu'il y avait mieux à faire. Je n'avais jamais osé lui dire, et même ce projet de reconvertir la boîte il n'était pas au courant. Il avait du faire un bon de son fauteuil en m'attendant, car oui, je garderai les maisons d'éditions à l'étranger, mais non, je ne voyagerais bien moins souvent qu'avant où alors j'emmènerai ma famille. J'avais réussi à calmer mes tremblements quand j'avais annoncé les nouvelles, j'avais réussi à faire passer aucune émotion sur mon visage, comme on me l'avait appris étant petit. J'avais ça dans le sang, mais j'avais toujours eu un vide en ma personne. Quelque chose qui me manquait et que je ne trouvais pas dans cette vie imposée par mon père. Ce vide était devenu une source stressante et aujourd'hui j'avais décidé de couper le fil définitivement. Sarah me rassura en disant que j'avais été très professionnel et je gardais mes bras autour de son corps. C'était comme si sa présence m'apaisait, je n'aurai jamais cru qu'elle quitte son travail aujourd'hui pour voir comment j'allais, j'en étais le premier surpris. Je m'attendais à ce que mère et fille rentrent ce soir sans qu'elles n'aient rien su, mais ce genre de nouvelle ne passait pas comme une lettre à la poste. Quand j'avais vu le regard de mon père et surtout ses paroles le matin même j'avais compris qu'il faisait de moi ce qu'il voulait. C'était ça aussi qui avait été le déclencheur de ma prise de position. J'étais sorti de chez lui, téléphone portable à l'oreille pour dire à ma secrétaire de convoquer les journalistes. Je ne ruinais pas son château fort, je le transformais à ma propre vision.

Je commençais à ouvrir ma coquille mais je savais qu'il me faudrait des années pour dire vraiment ce que je pensais de tout ça. Je lui avouais pourtant que j'avais pris conscience que mon père me dirigeait comme un pantin, qu'il me faisait faire tout ce qu'il fallait que je fasse. Je me rappelais encore quand, par le détour d'une conversation, il m'avait dit qu'il voyait très bien Kaytlinn à la tête de l'entreprise après des études, elle n'avait que quinze ans. A l'époque je n'avais pas bronché, mais quand je voyais la haine de ma fille à mon égard aujourd'hui, je compris que j'avais choisi le mauvais camp. Je mettais des gens qui m'aimaient à dos, et ceux qui jouaient de moi je leur vouais une confiance aveugle. « Je ne pense pas que je pourrais aller ce point là. Ce rêve je ne pourrais jamais l'accomplir, non je continuerai à être éditeur car de toute manière mes écrits ne sont pas corrects. » J'avais toujours eu une opinion très critique sur ce que je faisais, mais je savais pertinemment que mes écrits n'avaient pas la place d'être dans des étagères de librairie, c'était juste un passe-temps de jeunesse que j'avais laissé de côté, que je n'avais jamais eu le temps d'exploiter d'avantage, et mon art créatif s'était perdu dans l'oubli. J'avais le sentiment d'être perdu, le cordon que je venais de couper me plongea dans une série de questionnement et je ne savais même pas répondre à une d'entre elle. Sarah me rassura en me disant qu'elle serait là et Kate aussi et que je ne serais pas perdu. « Tu oublies un détail : Kaytlinn me déteste, me hait même...surtout depuis que j'ai frappé Guillaume... » Fis-je avec une grimace, ma femme n'était pas au courant et je venais de le dire comme si cela pouvait passer mieux dans la conversation. J'avais osé touché au visage de l'Apollon de ma fille, et à présent elle me détestait encore plus. « Je crois que la tempête arrivera bientôt, je ne sais pas pourquoi je sens que le patriarche va faire une petite visite ce soir... Tu crois qu'il est encore temps pour changer les serrures ? » J'avais essayé d'en rire, mais au fond de moi, je sentais bien cette boule me peser sur l'estomac. C'était dur, très dur de voir dans les yeux de son père à quel point on n'était qu'un insecte finalement. Rien pour lui, juste le produit d'une fabrication qui lui échappait. Je n'avais pu m'empêcher de sourire en l'entendant qu'elle était amoureuse de moi, toujours, malgré ce que j'avais fait, malgré le fait que je ne lui avais jamais montré une once de sentiment à son égard. « Je te remercie énormément Sarah. D'être là. » Fis-je dans un murmure en la gardant dans mes bras. Je posa ma bouche près de son oreille en murmurant quelques mots : « Tu sais très bien que j'ai toujours eu des sentiments pour toi. Tu sais aussi que je n'arrive pas à montrer mes émotions, cela ne veut pas dire que tu n'es pas importante à mes yeux. » J'espérais lui faire plaisir, ou du moins calmer ses peurs.
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyVen 4 Jan - 23:01

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Tu ne savais pas quoi comprendre, quoi attendre de ce qui venait de se passer aujourd’hui. C’était vraiment dur de pouvoir imaginer que Charlie venait de faire une pareille démarche, de prendre un pareil tournant. En même temps, peut-être que lui aussi était arrivé à une conclusion. Peut-être que toutes ces disputes avec Kate l’ont aidé à réaliser quelques petites choses. Personnellement, tu avais toujours trouvé cela dommage que Charlie ne montre pas qui il était vraiment. Tu ne l’avais pas vu souvent le vrai Charlie, celui qui se trouvait sous tes yeux à cet instant précis. Tu avais à peine passé un an dans la famille Duras que déjà tu avais bien compris que le père de Charlie tirait les ficelles. Mais tu ne t’en étais pas trop fait pour ton mari à la longue parce que s’il en avait marre, c’était à lui de le dire et non pas à toi de le lui faire dire. Cependant, maintenant c’était Kate qui devait se faire dicter son avenir et ça te rendait malade. Tu savais que cela allait arriver, tu avais fermé les yeux mais tu avais toujours su que les visions de la famille Duras et celles que Kate avait pour elle-même. Elle ne se disputait jamais avec son grand-père, elle jouait le jeu et toi, tu te prenais toutes les disputes à la maison. Aujourd’hui les choses semblaient changer et tu étais la dernière qui allait t’en plaindre. Tu ne savais pas vraiment comment tout allait se passer maintenant, tu étais tellement habituée aux disputes que tu ne savais pas ce qui allait se passer. Comment Kate allait réagir ? Il te tardait réellement de le voir. Enfin pour l’instant ce n’était pas le problème, pour l’instant la seule chose qui t’importait c’était de comprendre l’action de Charlie, de comprendre ce qui l’avait poussé à faire ça et de lui montrer que tu serais à ses côtés quoi qu’il arrive parce que tu savais plus que bien que ce n’était que le début des embrouilles pour votre petite cocon familial qui était déjà rempli de fissures. Le père de Charlie avait déjà lancé la contre offensive et toi tu ne voulais pas que Charlie fasse un pas en arrière, il en était hors de question maintenant qu’il avait pris son courage à deux mains. Tu étais rentrée le plus vite possible à la maison pour le retrouver et surtout pour voir s’il allait bien parce que malgré le fait qu’il cache ses sentiments, il ne pouvait qu’en voir comme tout le monde.

Tu t’étais jetée dans ses bras comme une petite fille. Tu voulais lui montrer que tu étais fière de lui et que tu l’aimais. Franchement tu n’avais plus en tête cette histoire de maîtresse qui vous avez séparé depuis quelques jours. Ce n’était pas important aujourd’hui, cela n’avait aucune importance. Charlie avait fait un pas de géant pour Kate et pour votre famille vu qu’il avait renoncé à l’international en quelque sorte alors qu’il s’y était battu pour ces dizaines de compagnies à l’étranger, tu les avais toujours détestées rien que parce qu’elles te volaient ton mari bien trop souvent à ton goût, surtout quand il fallait les mettre en place. « Je ne pense pas que je pourrais aller ce point là. Ce rêve je ne pourrais jamais l'accomplir, non je continuerai à être éditeur car de toute manière mes écrits ne sont pas corrects. » Tu ne pus t’empêcher de lui sourire. Tu n’avais pas vraiment pensé à ce qu’il fasse éditer ses écrits, cela ne t’était pas vraiment venu à l’esprit. Tu voulais juste qu’il écrive pour son plaisir. C’était le plus important non ? Qu’il se fasse plaisir après toutes ces années et qu’il prenne un peu de temps pour lui. « Tu sais Charlie, tu peux aussi écrire pour ton plaisir et je pourrais lire les manuscrits, je suis certaine que tu écrits très bien. On doit bien apprendre quelques petites choses à lire tant de manuscrits. » Lui dis-tu avec un sourire en coin. Ce n’était pas important qu’il publie ou pas et puis il aurait plus de temps pour écrire quand il ne s’occuperait pas autant de l’étranger. Tu n’avais pu t’empêcher de lui dire que Kate et toi vous seriez là pour lui, tu voyais mal comment Kate ne pourrait pas au moins être aimable avec son père après ce qu’il venait de faire. Mais Charlie se fit un plaisir de t’éclairer à ce sujet. « Tu oublies un détail : Kaytlinn me déteste, me hait même...surtout depuis que j'ai frappé Guillaume... » Tu fronçais les sourcils. Il avait fait quoi ? Non, tu avais mal entendu ! Pourquoi donc avait-il frappé Guillaume ? Tu savais très bien que votre voisin et ton mari ne s’entendaient pas mais de là à aller frapper le pauvre voisin, c’était tout de même autre chose. Tu aimais bien Guillaume, il avait eu un passé douloureux et méritait aujourd’hui d’être heureux. Tu ne pouvais pas t’empêcher de voir que lui aussi était intéressé par Kate mais tant que rien de bien méchant ne se passait, tu ne t’affolais pas. « Pourquoi donc as-tu frappé Guillaume ? Je pensais que tu attendrais au moins qu’il se passe quelque chose avant de le faire ! Vous n’arriverez donc jamais à vous entendre tous les deux pas vrai ? Tu viens déjà de lui faire un beau cadeau tout de même. » Lui dis-tu. De toute manière, tu ne pourrais pas raisonner Charlie au sujet de Guillaume, c’était un père protecteur et voilà tout. La seule chose que tu pouvais faire c’était préparer des cookies que tu amènerais à Guillaume pour t’excuser. Tu évitais de le dire à Charlie cependant, il serait capable de te dire que le voisin allait absolument finir par briser le cœur de votre fille et de lui voler ses vertus. « Je crois que la tempête arrivera bientôt, je ne sais pas pourquoi je sens que le patriarche va faire une petite visite ce soir... Tu crois qu'il est encore temps pour changer les serrures ? » Tu laissais échapper un petit rire. Oui, c’était trop tard et cela ne servira à rien de toute manière, il était évident que de toute manière le père de Charlie allait vous rendre visite, c’était la suite logique des choses. « Tu le savais de toute manière non ? Ne t’en fais pas, il finira par comprendre. Et tu as pris la bonne décision, pour toi et pour ta fille. » Tu ne voulais pas qu’il en doute, il avait pris la bonne décision, c’était pour le meilleur, tu en étais persuadée. Cela ne voulait pas dire que cela allait être facile mais vous étiez tous les deux, unis contre les autres et vous ne pouviez que réussir. Tu profitais du confort de ses bras, de cette sensation que tu n’avais pas la chance de connaître tous les jours. Tu avais été la cause de tous ces changements et tu n’avais jamais pensé à un seul moment que cela puisse être possible. Tu avais juste pensé que Charlie ferait quelques concessions, pas qu’il en arriverait à tout cela même si ça ne te déplaisait pas. « Je te remercie énormément Sarah. D'être là. Tu sais très bien que j'ai toujours eu des sentiments pour toi. Tu sais aussi que je n'arrive pas à montrer mes émotions, cela ne veut pas dire que tu n'es pas importante à mes yeux. » Tu imaginais à peine les étincelles de bonheur qui devaient envahir tes yeux à cet instant précis mais il devait y en avoir des dizaines. Tu aimais cette proximité que vous aviez et ses paroles étaient belles, c’était celles que tu attendais au final, avec Charlie, tu ne t’étais jamais attendue à des profusions d’affection et ces quelques paroles étaient suffisantes. Un sourire aux lèvres, tu décidais de faire ce que tu n’avais pas fait depuis un moment … Tu déposais tes lèvres sur celles de ton mari et tu en profitais pleinement.
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptySam 5 Jan - 19:26

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Je ne le nierai pas : quand j'étais plus jeune j'avais rêvé d'avoir mon nom sur un des livres des librairies. J'avais envié maintes fois Hemingway ou encore Lawrence – même s'ils étaient morts – d'avoir réussi à percer dans l'univers difficile de la littérature. Adolescent je pouvais passer des heures devant une vitrine de librairie, des heures à sentir l'odeur des vieux livres dans les brocantes, des heures à imaginer un monde à partir des pages. Je pouvais le dire que la littérature était toute ma vie, et même si j'étais en train de me libérer d'un poids je savais que ma place était dans l'édition et non un nom sur un livre au-dessus d'un titre. Je sentais que je n'avais pas assez de vanité et d'orgueil pour être un écrivain, car un écrivain c'était quelqu'un qui ne se remettait pas en question ou alors qui ne prenait jamais en compte les critiques sur ses œuvres, pensant qu'il était le seul maître de la plume. C'était pour cela que depuis des années – je ne les comptais même plus – ils étaient dans un tiroir de mon bureau, fermé à clé, où personne ne pouvait les lire. Car s'il y avait bien une chose dont je n'avais pas confiance : c'était mes écrits, je les trouvais plats, on était souvent très auto-critique avec soi-même et je n'étais pas exception à la règle. Je m'étais toujours dit que personne ne verrait mes écrits. Sarah me disait pourtant qu'elle aimerait bien les lire, voir ce que j'écrivais, et qu'en aucun cas elle avait sous-entendu que je devienne écrivain, mais que je pouvais écrire pour le plaisir. Et quand ça ? Avec le métier que j'avais j'étais pris toujours dans la journée et le soir je devais faire face aux rancœurs et aux paroles blessantes de Kaytlinn, mon cerveau était loin d'être en repos alors écrire... « Je crois qu'ils resteront sous clé, je suis habitué à ce qu'ils soient bien conservés... » Cela faisait des années, alors pourquoi changer des habitudes ? Je savais qu'elle voulait me soutenir mais pour le moment j'étais perdu dans mes émotions et dans mes pensées. Tout se chamboulait dans ma tête et je savais que l'orage n'avait pas encore grondé, que dans quelques heures la tempête allait reprendre. Je lui confia alors que de toute manière Kaytlinn me détestait pour la simple et bonne raison que j'avais frappé Guillaume. Quand je repensais à mon poing venant taper contre son petit nez je ne pouvais m'empêcher de sourire... Pourtant devant Sarah, je ne montrais pas le fait que j'étais bien content de lui avoir donner une petite leçon particulière. Elle fit de grands yeux, surprise par mon annonce, une deuxième fois et me demanda pourquoi je l'avais tapé. « Désolée mais le fait qu'il croit que ma fille est comme un morceau de viande, et qu'il me sous-entend qu'il l'aura m'a mis hors de moi et encore je ne dis pas tout ce qu'il a dit... j'espère que ça lui aura servi de leçon... » Elle me confia que j'avais quand même fait un beau cadeau à Kaytlinn en déclarant qu'il n'y aurait pas une quatrième génération Duras à la tête de la maison d'édition. Peut-être ou alors elle me dirait que je comprends rien et claquera la porte une énième fois.

Je ne pus m'empêcher de rire légèrement quand Sarah me déclara qu'un jour il finirait par comprendre. Parlait-on bien de mon père à cet instant précis ? Car j'en doutais fortement. Mon père était un Duras, quelqu'un de buté qui ne pensait qu'à son petit plaisir personnel. La preuve, ma mère n'avait jamais eu son mot à dire durant toute mon enfance, alors de là à ce qu'il comprenne mon comportement du jour c'était encore croire au Père Noël. De toute manière pour lui, je n'aurai jamais raison, et justement il voulait montrer au monde entier que j'étais soi-disant malade pour ne pas que l'on croit à ce que je venais de dire, comme si je ne pouvais pas m'exprimer moi-même. « Parlons-nous de la même personne ? Je doute qu'il comprenne un jour, je pense juste qu'il va me pourrir la vie... Ça risque d'être joyeux. Il ne comprend pas que je suis un adulte qui peut réfléchir tout seul sans qu'on ait besoin de lui dicter ce qu'il doit faire. La preuve avec ce qu'il a dit aux journalistes... Je crois qu'il ne sera plus le bienvenu ici. Je me demande même si je n'enlèverai pas son nom sur le contrat de la maison d'édition. » C'était bien une idée que j'avais en tête mais je ne la mettrais en place que si réellement il s'incrustait dans nos vies pour tout contrôler et qu'il continuait à essayer de montrer au monde que j'étais un parfait imbécile. Il croyait que je n'étais capable de rien, mais au contraire, j'étais capable de tout et ça, il ne le savait pas. J'avais dit à Sarah ce que je ressentais, du moins pas explicitement mais par quelques mots j'avais tenté de lui faire comprendre qu'elle était très importante pour moi. Même si j'avais pu déconner elle était essentielle à mes yeux. Je me détestais de l'avoir fait souffrir, elle était formidable et ça même si je m'en rendais compte, je ne ne faisais aucun effort pour montrer le respect que j'avais pour elle. Elle n'avait rien répondu mais son geste prouvait mille fois l'attention qu'elle me portait et je ne pus faire autre chose que de répondre à son baiser avec passion car ma femme je l'aimais même si je le montrais rarement.
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MessageSujet: Re: (sarah) someone like you.   (sarah) someone like you. EmptyVen 11 Jan - 22:26

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Tu n’irais pas jusqu’à dire que ta vie allait changer. Non, tu n’allais pas aller jusque là mais tu savais qu’à partir de ce jour, quelque chose allait changer. Tu ignorais quoi mais il te tardait de le découvrir. Avant quelques semaines auparavant, tu n’avais jamais reproché à Charlie de ne pas avoir tenu tête à ses parents. Après tout, c’était sa vie et pas la tienne et s’il voulait se laisser guider la totalité de sa vie par ses parents c’était son problème. Cependant, c’était devenu le tient quand ta fille avait voulu faire une école d’art. Tu avais su dès son entrée au lycée quelle était son aspiration et connaissant les principes de ton mari, tu voyais assez mal comment les deux pouvaient cohabiter. Et tu avais raison, les deux cohabitèrent très mal et cela depuis plus de deux ans. Les disputes ne cessaient de se multiplier et tu en avais marre de toujours jouer l’arbitre et d’en décevoir un à chaque fois. Non, ça ce n’était pas ce que tu voulais être, ce n’était pas ton rôle. Apprendre que Charlie t’avait trompé t’avait fait mal, très mal. Toi tu n’avais fait que l’aimer, tu n’avais jamais été trop chiante comme femme, pas trop jalouse même si des fois tu l’étais sans rien laisser paraître. Tu n’avais jamais douté de lui lors de ses voyages d’affaires et tu étais toujours à la maison quand il y avait besoin. Savoir que tu avais été récompensée de cette manière après plus de vingt ans de mariage, cela fait très mal. Et puis il y a aussi la remise en question, celle qui vient tout de suite après ce genre de situations. Est-ce que je ne suis pas assez bien ? Est-ce que je ne suis pas assez belle ? Plus assez intéressante ? Tu ignorais les réponses à ses questions et tu savais que Charlie n’y répondrait certainement jamais mais ce n’était pas grave, tu y étais habituée désormais. Tout ce que tu voulais c’était pouvoir lui faire confiance de nouveau. Et tu avais finis par lui dire que tu savais, tu avais attendu mais tu lui avais dis. Et puis aujourd’hui il faisait cette annonce et tu étais perdue parce que tu étais persuadée qu’il n’en avait parlé à personne. Non, tu ne voyais pas à qui il en aurait parlé. Certainement pas à sa famille, certainement pas à Kate et certainement pas à tes parents. A des amis peut-être, des amis que tu ne voyais pas souvent de ton côté mais cela t’était égal. Tout ce que tu voulais c’était être capable de lui refaire confiance et surtout de comprendre d’où toutes ces paroles sortaient soudainement. « Je crois qu'ils resteront sous clé, je suis habitué à ce qu'ils soient bien conservés... » S’il ne voulait vraiment pas réécrire, c’était son choix après tout. Tu savais qu’il avait ses écrits dans un tiroir, tu savais lequel c’était mais tu n’y avais jamais mis le nez. Tu aurais pu certainement si tu avais été tellement curieuse que tu aurais finis par trouver la clé mais tu n’avais jamais été ce genre de personne. Si Charlie voulait garder ses secrets, c’était son choix et tu n’avais pas à le contredire. Il continuerait donc à lire des manuscrits et toi tu continuerais à lire les livres publiés, pas que cela te gêne le moins du monde … « Désolée mais le fait qu'il croit que ma fille est comme un morceau de viande, et qu'il me sous-entend qu'il l'aura m'a mis hors de moi et encore je ne dis pas tout ce qu'il a dit... j'espère que ça lui aura servi de leçon... » De toute façon, même quand le voisin n’avait pas remarqué Kate et que c’était Kate qui l’avait remarqué, il fallait avouer que Charlie ne l’appréciait toujours pas. Tu avais du mal à croire que Guillaume lui ait dis qu’il voyait Kate comme un morceau de viande. D’accord, toi non plus tu ne voulais pas spécialement voir ta fille finir avec le voisin surtout vu leur différence d’âge mais tu n’allais pas jusque là. Tu essayais de faire confiance au bon sens de Guillaume et aussi à celui de ta fille qui, tu l’espérais, avait appris certaines choses de vos discussions. De toute manière, peu importait ce qu’il se passait, tu doutais que ni toi ni Charlie ne puissiez changer le cours des évènements. Kate était tellement têtue … « J’ai quand même du mal à croire que Guillaume ait dis quelque chose comme ça mais de toute manière, je pense qu’il faut que l’on comprenne que malgré nos interventions, cela ne changera rien. Kate est tellement têtue … Et si elle sait que ça te met hors de toi, ce n’est qu’une raison de plus. » Tu ne cherchais pas à faire des reproches à ton mari, ce n’était vraiment pas le but. Cependant, vous saviez tous les deux que c’était plus que vrai. Dès que Kate avait ne serait-ce qu’une petite occasion de mettre Charlie hors de lui, elle le faisait et avec brio en général. Ces soirs là, tu pouvais toujours dire adieu au dîner en famille ou au moins à l’entrée de ce dîner …

Tu n’avais pas pu t’empêcher de lui dire que son père finirait par comprendre parce que tu ne voyais pas d’autre solution. Sur un très long terme, il ne pourrait qu’accepter la défaite car les décisions concernant Kate, ce n’était pas à lui de les prendre et Charlie ne pourrait pas travailler pour toujours dans la boîte, il n’était pas éternel non plus. Tu avais toujours détesté le père de Charlie, tu te demandais comment sa mère le supportait mais elle devait avoir été formatée dès le plus jeune âge. Tu remerciais tous les jours les Dieux du fait que Charlie soit une personne bien différente de ses parents et malgré le fait qu’il ressemblait de jour en jour à son père ces derniers temps, il n’aurait jamais pu être comme lui. « Parlons-nous de la même personne ? Je doute qu'il comprenne un jour, je pense juste qu'il va me pourrir la vie... Ça risque d'être joyeux. Il ne comprend pas que je suis un adulte qui peut réfléchir tout seul sans qu'on ait besoin de lui dicter ce qu'il doit faire. La preuve avec ce qu'il a dit aux journalistes... Je crois qu'il ne sera plus le bienvenu ici. Je me demande même si je n'enlèverai pas son nom sur le contrat de la maison d'édition. » Là tu n’avais rien à lui dire, c’était entre son père et lui. Enfin, de toute manière son père n’allait pas vivre pour toujours non plus, un jour il allait bien mourir ou avant tomber malade peut-être et ne pourrait plus mettre son nez dans les affaires de son fils. Peut-être que tu ne savais pas de quoi il était capable mais tu n’en avais rien à faire. Tu étais fière de Charlie, plus fière qu’il ne pouvait le penser peut-être. Tu voyais déjà Kate dans son école d’art et tu espérais que sur le long terme elle puisse moins crier sur son père. Pas de doutes qu’ils auraient encore des milliers de points de divergence mais bon, un peu moins de disputes ne feraient pas de mal. « Ton père ne sera pas toujours en état de mettre son nez dans nos affaires. Il n’est pas éternel tu sais … Pour le reste, c’est à toi de décider. C’est ton père après tout mais cela ne me dérange pas qu’il ne vienne plus manger de temps en temps, c’est un poids en moins sur les épaules pour entendre ses grands discours pendant des heures … » Tu n’aimais pas vraiment recevoir le père de Charlie parce qu’il critiquait toujours le repas que tu préparais, peu importe ce que tu faisais. Il critiquait les dernières actions de Charlie à la maison d’édition et les derniers résultats de Kate à l’université qu’il semblait suivre aussi minutieusement que Charlie. Enfin bon, pour l’instant il n’était pas là et il fallait en profiter. Tu avais pris les devants et avait embrassé ton mari. Cela faisait un moment que cela n’était pas arrivé et tu ne pus t’empêcher d’apprécier tout particulièrement ce moment. Une fois le baiser terminé, tu lui demandas : « Alors monsieur l’homme du jour, tu veux faire quelque chose de particulier cet après-midi avant que tu père ne débarque ? » C’était certainement l’une des rares fois depuis longtemps que Charlie ne travaillait pas pendant la journée …
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