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| (kaytlinn) all the things she said. | |
| Auteur | Message |
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fait le caméléon
| Sujet: (kaytlinn) all the things she said. Mar 1 Jan - 20:47 | |
| ❝ all the things she said. ❞ Depuis des jours il était rare que j'arrive à décrocher un sourire. J'étais comme dans un autre monde. Je me nourrissais, je buvais quelques verres et je me laissais aller dans mon travail. C'était comme si toutes les paroles de Sarah avaient été un électrochoc. Je me sentais vidé. Comme s'il y avait un creux au fond de mon être. J'avais la tête sur mon bureau et j'écoutais le bruit autour de moi comme si ce n'était qu'un brouhaha. Je tournais mes idées et mes idées en tête. Il y en avait une qui revenait toujours et je me demandais si ce n'était pas la bonne. Je ne savais pas à vrai dire. Je relevais la tête un petit moment voyant l'éditeur que j'avais menacé de renvoi s'activer un petit peu partout, le pauvre, j'avais été vraiment cruel avec lui. J'étais comme mon père et cela m'effrayait. Quand j'étais petit et que je venais le voir j'étais toujours effrayé de le voir crier sur ses employés comme si c'était des animaux et que lui était un Dieu pour tout le monde. Je me tapais le front contre mon bureau en soupirant longuement. Je n'avais pas tellement travaillé ce matin, je n'osais même pas jeter un coup d'œil aux derniers chiffres de vente qui étaient arrivés, de toute manière je savais que le paternel appellerait pour dire son avis et je me doutais que j'aurai le droit à une réflexion. J'en avais toujours, rien n'était jamais bien pour lui, je ne me souvenais même pas d'une fois où il avait dit qu'il était fier de moi. C'était peut-être pour ça que je me comportais avec Kate, parce que je ne savais pas du tout comment m'y prendre. Je regardais la pendule au dessus de la porte il était près de dix-sept heures et je ne savais pas du tout quoi faire. Je venais de faire deux avions en papier qui avaient finis tout deux à la poubelle et maintenant j'étais en train de me taper le front contre le bois. Il fallait vraiment que je me reprenne. Je regardais du coin de l'oeil le dossier qui était à ma gauche qui contenait les chiffres annuels et je soupirais avant de le faire glisser vers moi et de me redresser pour le lire. Ce n'était pas si mauvais, mais ce n'était pas le meilleur résultat. Je me demandais si j'étais vraiment fait pour ce métier. Moi qui rêvais d'être écrivain je me retrouvais à publier les œuvres des autres en les jalousant. Je réfléchissais sur ces chiffres d'un regard vide quand j'entendis mon téléphone retentir. Je fis un bond léger, avant de mettre le dossier dans un des tiroirs et de répondre. « Monsieur Duras ? Votre fille vient de passer en flèche... » Elle n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase que je levais les yeux, voyant Kaytlinn sortir de l'ascenseur d'un air particulièrement énervé. J'avais beau réfléchir, je n'avais rien dit depuis trois jours, j'étais même plutôt silencieux alors je ne voyais strictement pas ce qu'elle pouvait me reprocher dans mon comportement. Elle ne frappait même pas à la porte, rentrant dans mon bureau comme dans un moulin. Je levais juste les yeux vers elle. « Que me vaut cette visite Kaytlinn ? »
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fait le caméléon
| Sujet: Re: (kaytlinn) all the things she said. Mer 2 Jan - 22:10 | |
| all the things she said.
Il était assez courant de me voir me mettre en pétard pour un oui ou pour un non, d’ailleurs les disputes quasi quotidiennes que j’avais avec mon père n’étaient pas là par hasard. Il faut dire que malgré nos divergences d’opinions, nous avions un caractère similaire sur un bon nombre de points et notre côté emporté en faisait partie. Il suffisait d’un rien pour que notre train de vie normal finisse en une dispute cataclysmique, un mot de travers, une chose dont il ne fallait pas parler et cela pouvait prendre des proportions énormes pour la simple et bonne raison qu’aucun de nous deux n’avait jamais essayé d’apaiser les choses, que nous nous emportions sans cesse mutuellement dans des engueulades que seule une porte claquée pouvait rompre. Je n’étais en rien innocente dans ces histoires, j’en étais consciente, j’avais même une énorme part de responsabilité et balancer toutes un tas d’absurdités que j’étais à des milliers de kilomètres ne penser n’arrangeait en rien la situation. J’avais un caractère impossible à dompter, je pouvais être dans un calme ambiant, douce et sereine puis dans la minute qui suivait me transformer en véritable tornade humaine. Il ne me fallait que très peu de choses pour changer radicalement et pourtant je pouvais aussi me montrer adorable à tout point de vu, il y avait certaines choses qu’il ne valait mieux pas me dire, simplement. Disons qu’avec mon père, c’était différent… Je n’avais pas le moindre souvenir de la dernière fois où je l’avais serré dans mes bras à lui dire à quel point de l’aimais, j’avais même réussi avec le temps à lui faire croire que je le haïssais au plus haut point alors que tout ceci était totalement faux, j’étais juste dans une situation que je ne savais pas gérer, j’avais beau lui hurler que je n’étais pas heureuse, il ne voulait pas m’entendre et je n’avais su exprimer ma souffrance autrement que par les cris et les larmes. Cette froide journée d’hiver n’avait pas fait exception à la règle, n’ayant que quelques heures de cours, j’avais été rendre visite à Guillaume, histoire de me changer les idées et de prendre de ses nouvelles, le plus innocemment du monde ça va de soi. Je n’avais pas traîné à remarquer qu’il avait un comportement inhabituel et, après lui avoir tiré les vers du nez, il avait fini par m’avouer la façon dont s’était passé l’entrevue avec mon père, quelques jours auparavant. Je savais que mon paternel voyait d’un mauvais œil la façon dont j’observais Guillaume, cette espèce de lubie qui m’avait pris lorsque je l’avais vu pour la première fois mais je n’aurais pas cru que cette relation aurait pu causer autant de problèmes. En effet, il n’avait pas hésité à aller toquer directement chez notre voisin (dont j’avais rapidement quitté le domicile pour éviter de me faire prendre) et à le menacer s’il tentait de s’approcher un peu trop près de moi. Qu’il veuille me protéger c’était une chose, mais qu’il fasse fuir tous les hommes de mon entourags en menaçant de leur coller son poing dans la figure en était une autre… Donc c’était bien évidemment dans une colère noire que je n’avais pas hésité à aller directement sur son lieu de travail pour lui dire ma façon de penser, j’étais dans l’incapacité d’attendre sagement son retour. Sans chercher à saluer quiconque, j’étais rapidement arrivée directement dans son bureau alors qu’il relevait la tête, le plus innocemment du monde. « Que me vaut cette visite Kaytlinn ? » Stoppée à une vingtaine de centimètres de son bureau, les poings serrés sous l’énervement et les sourcils froncés, je le fixais, agacée de le voir si calme alors que j’étais moi-même dans tous mes états. « Tu ne t’en doutes vraiment pas ? Je sors de chez Guillaume figure toi, t’as peut-être besoin que je te rappelle que tu as quand même menacé de lui coller ton poing dans la figure alors qu’il n’avait rien fait du tout ? Tu espères quoi en faisant ça, en plus de décider de mon avenir t’as peut-être envie de m’envoyer au couvent pendant que tu y es ? » |
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fait le caméléon
| Sujet: Re: (kaytlinn) all the things she said. Jeu 3 Jan - 19:28 | |
| ❝ all the things she said. ❞ S'il y avait quelque chose que je n'attendais pas aujourd'hui c'était bien la visite de ma fille unique à la maison d'édition. Rare était les jours où elle osait mettre un pied dedans, et je pouvais souvent savoir d'avance que cela serait pour que l'on ait une dispute. Si elle voulait une discussion calme ou proposer un déjeuner elle demandait souvent à la secrétaire de me contacter auparavant – ce qui n'arrivait, disons-le, jamais. Il suffisait de voir à l'allure à laquelle elle arrivait vers mon bureau pour comprendre qu'on allait encore passer un bon moment à se disputer. Ce pendant aujourd'hui je n'avais pas forcément envie de sortir de mes gongs, j'étais fatigué, je cogitais beaucoup et je ne voulais pas qu'en plus elle ajoute son petit grain de sel pour que le volcan rentre en éruption. J'aurai pu chronométré son arrivée. Je la regardais au dessus de mon bureau, elle était à tout casser à une vingtaine de centimètres et je pouvais lire dans ses yeux qu'elle était très en colère. J'attendais calmement qu'elle m'explique pourquoi elle était dans mon bureau. J'aurai même du photographier ce moment tellement il était rare, mais ce serait attiser encore plus sa colère. Je la regardais alors, menton dans ma paume de main comme si j'attendais qu'elle me raconte une histoire passionnante, ou du moins, je feignais que ce soit passionnant. Car, j'avais un espèce de sixième sens, je savais quand est- ce que j'aurai en face de moi une conversation qui ne me plairait pas du tout. Justement, cela commençait bien : elle m'apprit qu'elle sortait de chez Guillaume. Je notais dans un coin de ma tête : appeler un jardinier pour enlever les buissons, il faudrait que je construise une barrière. Changer aussi les serrures des portes, bon ça ce serait en dernier recours. Je ne l'interrompis pas, je continuais à la regarder, me racontant sa petite histoire du jour. Monsieur était allé se plaindre dans les jupes de ma fille, j'avais presque envie d'en rire. Rien du tout ? Tiens on avait différentes versions des faits. Je la laissais finir puis je soupirai longuement, je n'avais pas envie de m'énerver pour des amours fleurs bleus mais j'avouais que le fait qu'elle aille chez Guillaume comme si on entrait dans un moulin ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. « Assis-toi. » Fis-je en lui montrant le siège en face de mon bureau. On allait avoir une très grande discussion et je sentais que cela finirait encore en une dispute assez violente. « Premièrement, écoute-moi bien : je ne veux pas que tu ailles chez ce Guillaume ! Tu trouves ça raisonnable une fille de ton âge aller chez un voisin qui a sept ans de plus que toi ? A force de le tenter tu vas bientôt te retrouver dans une situation très désagréable et qui sait qui va venir pleurer après ? » Je la fixais quand même d'un regard assez sévère mais je n'avais pas monté la voix. « Ensuite, sache que ce Guillaume n'est pas quelqu'un de fréquentable, il t'attendrit avec ses histoires à faire pleurer les chaumières mais il me la clairement dit, il fera tout pour te mettre dans son lit. » ...j'étais en train de transformer les propos de mon voisin mais je m'en moquais, après tout tout était permis pour qu'elle ne le fréquente pas alors je pouvais bien mentir un peu. « Enfin, l'idée du couvent est à exploiter si tu continues à agir comme une fille naïve qui croit au prince charmant. » [/color]
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fait le caméléon
| Sujet: Re: (kaytlinn) all the things she said. | |
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